Merci aux éditions JC Lattès et à Livraddict pour la lecture de Trois éclats toutes les vingt secondes
Présentation de l’éditeur :
Au large du Finistère, là où la terre finit, où le plus grand cimetière marin du monde murmure ses légendes, une île : l’île de Sein.
Emma et son fils, Camille, sept ans, y débarquent pour passer les deux mois d’été.
La jeune mère est désespérée : contrainte à cet exil par son mari, elle éprouve les plus grandes difficultés à comprendre son fils, à l’intelligence aiguë et au caractère imprévisible. Et si le jeune garçon s’enthousiasme immédiatement pour l’île, Emma résiste malgré le soutien d’Armelle, la restauratrice au grand coeur, de Ronan, marin de la navette quotidienne avec la grande terre, et de Louis-Camille, compositeur solitaire.
Entre ciel et mer un drame se joue. La magie de l’île bretonne réussira-t-elle à sauver la mère et son enfant ?
Un récit lumineux, qui mêle finement psychologie et suspense.
Mon avis :
Trois éclats toutes les vingt secondes est un récit prenant et facile à lire, que l’on traverse comme on ferait une promenade au bord de l’eau. L’auteure y met en œuvre une syntaxe simple. Pas d’exploit littéraire, mais une ambiance de bout du monde efficacement installée par l’omniprésence du vocabulaire maritime. On se laisse rapidement bercer par le ressac.
C’est d’ailleurs un récit d’apaisement, dans lequel des personnages coincés à l’intérieur d’eux-mêmes vont profiter de la bouffée d’air pur offerte par l’Ile de Sein et ses quelques deux-cents habitants pour s’aérer et se reconstruire sur cette terre qui guérit ceux qui la foulent. Emma vit une crise profonde dans sa relation à son fils surdoué Camille et son mari tyrannique Boris. Elle s’ennuyait, elle a perdu pied. La voici punie, parisienne de mœurs et d’adoption coincée parmi les pécheurs deux mois durant. Camille, quant à lui, apprend auprès d’autres adultes que l’amour qu’il croit ne pas recevoir de sa mère peut prendre des visages inattendus. Louis-Camille, compositeur et chef d’orchestre exilé, cherche la mélodie du bonheur. Sans être particulièrement complexes, les personnages sont crédibles même s’ils sont peut-être parfois un peu trop bons pour être réalistes. Quoi qu’il en soit, on attend avec eux la résolution de leurs drames personnels, on espère qu’ils parviendront à combler leur vide intérieur.
Trois éclats toutes les vingt secondes, titre qui réfère, on l’aura deviné, à l’activité d’un phare, est une lecture sereine, agréable.