Suite à une grave blessure à l’épaule, Kengo se voit contraint d’arrêter le baseball. Alors qu’il est totalement déprimé et perdu depuis la perte de sa passion, il fait la rencontre d’un étrange élève dans la salle de musique de son lycée. Yoshioka est en fait un camarade de classe de Kengo, mais pour une mystérieuse raison, il ne suit plus les cours depuis un an. La musique semble être sa seule échappatoire face aux démons de son passé. De son côté, Kengo ne peut rester impassible et décide de rester près de lui. Une lueur d’espoir vient d’apparaître…
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Taïfu Comics de m’avoir envoyé ce yaoi que j’ai eu la chance de lire. Ce n’est pas le premier partenariat que j’ai fait avec cette maison d’édition par le biais de Livraddict, car je n’ai jamais été déçue. Et c’est encore le cas, cette fois-ci, avec The first love melt in ultramarine.
J’ai trouvé que ce yaoi était très beau, bien qu’assez dur dans la thématique qu’il traite : le harcèlement scolaire. J’ai ressenti beaucoup d’empathie à l’égard de Yoshioka et le personnage de Kengo est lui aussi très attendrissant. La psychologie des personnages est travaillée et complexe. Même le harceleur, Andô, n’est pas simplement une personne mauvaise dans le fond. Ce qui est dommage, c’est que l’auteure ne dépeint pas trop le caractère d’Andô, ne développe pas assez son ressenti, ses émotions ou encore son point de vue, mais comme elle l’explique, c’est parfaitement intentionnel, puisqu’elle souhaitait avant tout se concentrer sur le couple Kengo/Yoshioka.
Le harcèlement scolaire est ici abordé avec beaucoup de dureté. La dénonciation est ainsi encore plus violente à mon sens. De plus, ce qui est assez remarquable, c’est que l’on ne verse pas, dans ce manga, dans la violence gratuite et ostentatoire. Tout est suggéré et c’est peut-être en cela que c’est d’autant plus fort et marquant pour le lecteur. J’ai également beaucoup aimé le fait que Yoshioka se soit réfugié dans la musique, ce qui lui a permis de rencontrer monsieur Tamada et, par la suite, Kengo.
La manière dont le sport et la musique se retrouvent est par ailleurs elle aussi très intéressante, puisque la musique fonctionne comme un défouloir pour Yoshioka. Si l’on pousse l’analogie un peu plus loin, on peut considérer que la rencontre entre les deux « blessés » était évidente : les deux jeunes hommes peuvent soigner les plaies de l’un comme de l’autre. D’un côté, celles de Kengo sont physiques, alors que celles de Yoshioka sont psychologiques.
Finalement, ces deux personnages, qui n’ont a priori rien en commun, qui ne partagent pas les mêmes hobbies, qui n’ont pas le même âge et qui ne sont pas intégrés de la même manière au sein de leur école, parviennent à se retrouver et à s’entraider. Kengo aide Yoshioka à surmonter son traumatisme et Yoshioka apporte à Kengo une plus grande ouverture d’esprit et lui redonne le moral suite à sa blessure à l’épaule. Pour ne rien gâcher, la fin est toute mignonne. C’est un grand plus que j’ai apprécié.
Voici un lien sur lequel vous pourrez trouver le manga : http://www.taifu-comics.com/Serie-257-T … "