Imaginez un cadavre dont seule la tête dépasse du sable. Chargé de l’enquête, le commissaire Van In, malgré ses protestations véhémentes, se voit adjoindre d’office un inspecteur de la police judiciaire. Mais l’attitude de l’homme est curieuse. Aurait-il intérêt à faire capoter l’affaire ?
Trafic de contrefaçons, justice et police corrompues, les turpitudes de la Belgique n’ont pas de secrets pour l’incorruptible flic de Bruges aux méthodes peu orthodoxes mais diablement efficaces.
Mon avis:
J’ai lu ce livre dans le cadre du partenariat entre Livraddict et Albin Michel, que je remercie infiniment.
Il s’agit de la septième aventure du commissaire Van In le héros récurrent de Pieter Aspe. La série elle-même compte à l’heure actuelle trente tomes dont vingt-trois n’ont pas encore été publiés en France, autant de bonnes lectures en perspective. Pour ma part il s’agissait d’une première et je n’ai pas du tout été gênée dans ma lecture par ma méconnaissance des tomes précédents, même si le livre comporte quelques allusions les concernant.
Un homme a été retrouvé enterré dans le sable au bord de la mer, dont le visage a été dévoré par les mouettes. Dans le même temps, une jeune fille de la bourgeoisie locale vient porter plainte pour viol. Y a t’il un lien entre les deux affaires et lequel?
J’ai découvert un commissaire qui me semble correspondre aux standards du genre : il boit beaucoup, il ne se maitrise pas toujours lorsqu’un jupon passe à sa portée, de plus il n’hésite pas à transgresser les règles habituelles en matière d’enquête.
Je m’attendais donc à ce qu’il soit un vieux routard, désabusé de la vie, et j’ai été extrêmement surprise lorsqu’on découvre qu’il est un jeune papa de deux jumeaux, qu’il a eu avec Hannelore, juge d’instruction, avec laquelle il va collaborer pour cette affaire.
De plus, il est décidé à ne pas laisser tomber Miriam, la fille de l’huissier de justice Dobbelaere, lorsque celle-ci, étonnamment, ne trouve aucun soutien de la part de son père, alors qu’elle vient tout juste d’être violée.
Van In s’interroge donc sur les motivations de ce père, si minable qu’il ne veut pas que sa fille porte plainte.
Pieter Aspe peint un portrait au vitriol des notables belge au travers de l’image de ce père et de ses amis.
Bilan :
J’avoue avoir passé un bon moment de lecture avec Van In. La lecture est fluide et donc plaisante à un moment où je suis surchargée de travail et où je n’ai donc pas beaucoup de temps à consacrer à ce loisir.
Pourtant il me semble que le livre manque du petit quelque chose qui ferait que je ne pourrais pas m’empêcher aussitôt refermé d’attendre la suite avec impatience: il manque de suspense car on comprend beaucoup trop tôt qui sont les coupables.
Si un livre de Pieter Aspe retrouve le chemin de mon domicile je le lirai donc avec plaisir mais je n’en ferai pas une de mes priorités absolues de lecture.
Je remercie une nouvelle fois Livraddict et Albin Michel de m’avoir sélectionnée pour ce partenariat.