Merci aux éditions J.C. Lattès/Msk et à Livraddict pour ce livre lu dans le cadre d’un partenariat.
Présentation de l’éditeur :
Londres, sous l’ère victorienne. Jeune orphelin devenu espion grâce à des pouvoirs de transformation dépassant l’entendement, Modo travaille pour le compte de M. Socrate. Aidé par la belle et redoutable Octavia, il va devoir enquêter sur un nouveau mystère. Au large de l’Irlande, une demi-douzaine de navires ont déjà coulé au même point précis. Selon les dires des rares survivants, les bateaux auraient été attaqués par un monstre marin inconnu. En s’aventurant sur place, ils savent ce qui les attend. Quand le vaisseau est attaqué, Modo passe par-dessus bord. Alors que le vaisseau regagne péniblement la côte, Octavia refuse de croire que son compagnon s’est noyé.
En effet, Modo a été recueilli par le mystérieux monstre marin, qui n’est autre que L’Ictinéo, submersible ultra-perfectionné dirigé par une jeune femme, Delphine Monturiol. Celle-ci a construit une cité entière au fond de l’océan où toutes sortes d’hommes et de femmes cohabitent en parfaite égalité.
Tout d’abord bouleversé par ce monde harmonieux où sa difformité ne fait pas de lui un paria, Modo comprend rapidement qu’il n’est ici qu’un prisonnier. Il doit tout faire pour fuir l’Ictinéo. Peut-il vraiment faire confiance à Colette, la jeune espionne française, captive, comme lui ? Comment prévenir Octavia du danger alors qu’elle se rapproche de la zone fatale?
Arthur Slade signe avec La Cité bleue d’Icaria un magnifique roman d’aventures, mêlant l’univers du XIXe siècle avec des avancées technologiques modernes.
Mon avis :
Une aventure qui mêle intelligemment le contexte colonial du XIXème siècle et prouesse technologique. L’Ictinéo n’est pas sans rappeler le Nautilus et son capitaine a des traits de caractère commun avec un certain Némo. La comparaison avec Jules Verne est inévitable, toutefois, elles se fait au détriment d’Arthur Slade, l’intrigue est finalement très linéaire et comporte assez peu d’éléments de surprise, et le livre s’adresse visiblement à un public vraiment jeune.
En fin de compte, l’œuvre est assez irrégulière, alternant des passages d’excellente qualité (la découverte de la cité sous-marine) et d’autres nettement plus plats. Le début est un peu long, et l’intrigue ne semble véritablement démarrer qu’une fois franchi le cap du premier quart du roman.
Le style est assez classique, parfois un peu maladroit, et n’offre pas d’aspérité particulière. Le seul aspect notable est que l’auteur parvient à intégrer, au fur et à mesure que l’intrigue se développe, du vocabulaire nautique un peu technique sans gêner la lecture. Cela apporte même un aspect un peu futuriste qui contribue beaucoup au charme de l’histoire.
Les personnages demeurent assez superficiels. Peut-être est-ce lié au fait que ce livre est le second d’une série dont je n’ai pas lu le premier volume, en tout cas, on n’accède pas à la psychologie des protagonistes, ce qui est un peu dommage car certaines d’entre eux possède des caractéristiques physiques qui les éloignent du commun des mortels, ce qui aurait pu amener des développements, même courts, intéressants.
Un bilan en demi-teinte, pour conclure. A l’exception du tout début, le livre se lit bien, développe un univers intéressant, mais, bien qu’il se prenne un peu au sérieux, manque de finesse, et d’humour.
De l’humour, de l’action, du steampunk, et un petit gout des lectures de ma jeunesse, non vraiment moi il m’a fait sourire tout du long.
Peut-être ai-je perdu mon âme d’enfant alors…