Wam de Slimane Kader

Résumé

Les aventures, sur une nuit, d’un jeune de cité venu goûter au miel de « Paname ».
Un premier roman à se tordre de rire.

Wam et ses copains de la « cité des artistes » ont un emploi du temps immuable : lever à 16 heures puis occupation du hall BC jusqu’à la tombée de la nuit. Un soir, accablés par l’ennui, ils décident d’une virée sur Paname… Le début d’une nuit de folie… Happé dans un tourbillon de vie et d’embrouilles, Wam se retrouve au milieu d’une crise de couple, se tape la cloche à l’oeil dans une brasserie, festoie dans un Donald avec un caïd du 93, pousse la chansonnette dans un loft de bobos, devient mascotte d’une soirée mondaine, transforme un camion poubelle en taxi, etc.

Sur le modèle de After Hours de Martin Scorcese – une nuit, une grande ville, une succession d’aventures -, ce premier roman enchaîne blagues et rebondissements à un rythme trépidant et nous fait découvrir un Paris inédit : voici la ville lumière telle qu’elle brille dans le regard d’un enfant des cités. Voici comment toute ville fait fantasmer ceux qui vivent à ses marges.

Mon avis

Tout d’abord un grand merci à Livraddict et aux Editions Robert Laffont / NIL pour m’avoir permis de participer à ce partenariat.
Une chose est certaine, cette lecture ne m’a pas laissée de marbre !

Je dois avouer que j’ai commencé par être un peu énervée par le style de l’auteur. Il faut savoir que le livre est écrit dans un langage « parlé » : des mots en « verlan », de l’argot pas toujours facile à décortiquer, une syntaxe un peu hasardeuse… Ce qui m’a le plus gêné a été les « … » à la fin de chaque phrase, tout au long des 168 pages du livre. Le reste est un style d’écriture, qu’on aime ou qu’on aime pas, et qui ne m’a finalement pas posé de problème après un petit temps d’adaptation, mais ces points de suspension partout ont vraiment pesé sur ma lecture.

Le narrateur de cette histoire est Wam, jeune adulte vivant dans la Cité des Artistes en banlieue parisienne. J’ai aimé la manière dont il nous dépeint son quartier, ses copains d’enfance et ses plans galères, avec un mélange de sérieux et d’auto-dérision, sans jamais s’apitoyer sur son sort.

Assez rapidement, l’un de ses amis lui propose une virée nocturne à Paris, qu’il accepte pour tromper son ennui. Le voilà donc seul, livré à lui-même dans la capitale, contraint de trouver de quoi s’occuper. On découvre alors, au fil de ses déboires, un caïd au cœur tendre, bien loin des stéréotypes derrière son allure de gosse des quartiers.

C’est un livre qui se lit assez rapidement, le rythme étant soutenu et sans temps morts, et bien que la fin m’ait légèrement déçue, je garde un bon souvenir de cette lecture, qui n’est pas sans rappeler L’attrape-cœurs de Salinger, qui est d’ailleurs cité au début du livre (ce qui m’a sans doute aidé à faire ce rapprochement, d’autant plus que je l’ai lu il y a quelques semaines seulement).

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