A Clanton, dans le Mississippi, la petite Tonya Hailey est sauvagement violée et torturée. En plein tribunal, son père, Carl Lee, massacre les deux accusés au fusil-mitrailleur. Son sort semble tout tracé : la chambre à gaz. En effet, nous sommes dans le sud profond des Etats-Unis et Carl Lee est noir… Mais Jake, un jeune avocat blanc, aussi courageux qu’ambitieux, décide de le défendre. Le Ku Klux Klan fait front. Bientôt un souffle de haine embrase la petite ville de Clanton… Ce roman, largement autobiographique – l’auteur a été jeune avocat dans le Mississippi -, restitue admirablement l’atmosphère du sud des Etats-Unis, ce mélange de poussière rouge, de moiteur, d’insouciance et de violence. Avec un art unique, John Grisham plonge le lecteur dans le malaise grandissant d’un suspense qui ne se résoudra qu’à la toute dernière page.
Mon avis :
Et voilà le premier livre de John Grisham, qui n’est pourtant pas le plus connu. Personnellement j’ai eu quelques frayeurs en lisant ce livre qui raconte une histoire vraie (c’est ça le plus effrayant), et l’auteur utilise un lexique assez « cru », direct. Sinon le texte est bien fait, avec ses nombreux rebondissement (presque un par chapitre), ce qui maintient le lecteur en haleine du début à la fin de l’histoire (et quand je dis la fin, je dis bien la dernière page du livre). Il y a beaucoup de personnages, mais la majorité d’entre eux sont vraiment secondaires, donc on n’a pas de mal à les retenir, à les connaitre, et à les apprécier où, au contraire, les détester ! Plus que cette « petite » affaire, Grisham met bien en évidence le problème de la discrimination raciale très présente à l’époque. Bref, ce livre est très agréable à lire et je le conseil à tous les amateurs de polars.
Ma note : 8/10