Une curieuse digression sur les kangourous. Un éléphant qui se volatilise. Un nain diabolique qui danse. Ou une jeune fille « cent pour cent parfaite ». A travers ces dix-sept nouvelles, petits contes anodins de notre quotidien, Haruki Murakami entraîne son lecteur dans une dimension parallèle à l’imaginaire délicieusement drôle et bizarre, au fil d’un Japon nostalgique et moderne à la fois.
Farouchement zen et férocement fantastique, l’auteur déploie encore une fois son art magistral et nous montre qu’il sait comme personne comment transfigurer la banalité de nos existences.
Mon avis:
C’est ma soeur qui m’a donné ce recueil de nouvelles, sachant que je m’étais lancée dans le challenge « Haruki Murakami ». N’ayant au préalable lu qu’un autre ouvrage de l’auteur, Les attaques de la boulangerie, je restais donc dans le même registre pour continuer ma découverte de cet auteur particulier.
Et particulier, c’est bien le mot. Exactement l’impression que m’a laissé la première nouvelle du recueil, L’oiseau à ressort et les femmes du mardi. Mais je n’ai pas abandonné, et au fil des pages, on apprécie cette façon d’écrire, de mettre en avant des petites choses qui n’auraient intéressé personne d’autre.
Car c’est cela qui est remarquable dans ces nouvelles, cette description de petits moments du quotidien, d’une banalité lassante, mais qui deviennent des odes à l’imaginaire, au fantastique, à la poésie et à l’absurde. On apprécie la récurrence d’un certain Noburu Watanabe, dont parfois seul le nom est prononcé, et qui nous donne l’impression d’être complices de l’auteur. Le Japon moderne y est très bien décrit, et on ressent aussi les influences occidentales de l’auteur, surtout dans la musique qu’il fait jouer au cours de ces histoires.
J’ai dans l’ensemble plutôt apprécié ce livre, même si je suis restée sur ma faim pour certaines nouvelles. Parfois l’histoire est comme interrompue, et j’ai eu l’impression qu’il manquait quelque chose, pas forcément une explication, mais le petit truc qu’il ne manquait pas dans les autres nouvelles.
Une bonne lecture en définitive.
C’est vrai, j’avais oublié ce personnage redondant qui ne l’est pas vraiment… Et je suis 100% d’accord avec toi sur la remarquable manière dont Haruki Murakami sait utilier les détails…