En tant qu’adepte de textes fantastiques et horrifiques en tous genres, j’étais très curieuse de découvrir Peur Primale et autres récits, le recueil de Lancelot Cannissié. Merci encore à lui pour ce partenariat !
Dans la forme, il y a de nombreux petits défauts, qui parfois gênent la lecture : tournures malheureuses, erreurs de syntaxe, petites coquilles… Sans que ce soit dramatique, rassurez-vous.
Dans le fond, on peut saluer la diversité des sujets traités, de bonnes idées, des thématiques intéressantes. L’auteur a certainement été abreuvé d’excellentes influences – je pense notamment à Stephen King avec, entre autres, son Joyland. Par moments, j’ai trouvé que les passages du réel au fantastique étaient trop rapides, trop précipités. Certains dénouements n’étaient pas non plus tous très clairs pour moi.
J’aurais aimé que les récits prennent davantage leur temps, en termes de descriptions, d’ambiance, de connaissance des personnages. Que l’ensemble soit davantage étoffé. Je pense que la nouvelle qui m’a plu le plus est sans surprise Carnival massacre (c’est la plus longue, et de loin puisqu’elle culmine à environ 40 pages). L’univers des fêtes foraines est toujours agréable à retrouver en littérature, et le passage dans la galerie des miroirs était particulièrement bien trouvé.
J’ai aussi apprécié l’idée du loup-garou, avec tout le mystère sur son identité, ainsi que celle du grenier interdit dans lequel le petit garçon n’ a pas le droit de se rendre (celle-ci réveille instantanément nos peurs d’enfance).
Dans l’ensemble, je dirais que de petites choses pourraient être peaufinées, mais il y a un petit quelque chose qui se dégage de ces histoires, un charme propre. Cela tient sans doute au fait que l’auteur doit les chérir sincèrement, je pense, et avoir mis tout son cœur dans leur écriture. Je suivrai les prochaines publications de Lancelot Cannissié avec plaisir et intérêt !