Meurtre au champagne d’Agatha Christie

Meurtre au champagneQuatrième de couverture

Elle avait bien de la chance, Rosemary. Tout semblait lui sourire. Très belle et très riche, elle voguait de cocktails en bridges, de dîners en bals avec la grâce d’une princesse. Ajoutés à cela nue nuée d’admirateurs, un mari effacé et un amant fougueux, elle pouvait s’estimer comblée. Pas une ombre au tableau. Même sa mort était restée dans la note. Mondaine jusqu’au bout, Rosemary s’était écroulée dans un restaurant de luxe, une flûte de champagne à la main, tandis que jouait l’orchestre.
Voilà qui ne manque pas de panache. Même si le cyanure gâte un peu le teint…

Mon avis

Dès le début, le style de langage m’a dérangée. Pour un roman publié au milieu des années 1940, il m’a semblé très guindé: des « chérie » en veux-tu en voilà qui rappellent les romances du XIXe siècle et ont tendance à agacer les cœurs de pierre. Même en étant habituée au style parfois surfait d’Agatha Christie, j’ai trouvé ce romantisme inapproprié et légèrement pesant dans ce roman.

Le récit est divisé en trois parties. La première nous présente un à un les personnages et leurs sentiments envers Rosemary. Si je ne devais en retenir qu’un seul, ce serait définitivement Lucilla Drake, la tante d’Iris et de Rosemary. Personnage secondaire certes, cette véritable commère faisant preuve d’une logique bien à elle m’a souvent fait sourire. Il s’agit-là d’une vieille dame comme on en rencontre dans chaque famille et c’est sans doute ce qui la rend si sympathique.

La seconde partie se penche sur l’idée saugrenue de Georges de reconstruire la soirée de la mort de sa femme en invitant les mêmes convives dans le même restaurant que l’année précédente et ce, à la Toussaint, le jour des morts. Cependant, cette soirée ne se déroulera pas comme il l’avait prévu…

La troisième et dernière partie du roman est consacrée à l’enquête à proprement parler, menée entre autres par le Colonel Race, habitué des romans d’Agatha Christie. On l’avait déjà rencontré dans Mort sur Nil au côté d’Hercule Poirot par exemple. Malgré les différentes pistes avancées, le dénouement reste en partie prévisible. On ne retrouve ici aucun retournement de situation digne de l’auteure, ce qui est bien dommage.

Dans l’ensemble ce fut une lecture agréable mais sans plus. Mrs. Christie nous a habitués à de bien meilleures enquêtes.

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2 commentaires

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    1. WOW Cassie! J’aime beaucoup aussi, mais je suis encore bien loin derrière toi 😉
      Quel est ton roman préféré? Et préfères-tu Hercule Poirot ou Miss Marple?