Comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale de Caryl Férey

Carryl FéreyMerci à l’équipe Livraddict et à Points pour la découverte de cette autobiographie de Caryl Férey.

Présentation de l’éditeur :

Comment devenir écrivain quand on habite Montfort-sur-Meu et qu’on excelle exclusivement dans les batailles de crachats ? Depuis les après-midi avec mémé Marthe qui lui racontait des histoires, jusqu’à Gallimard, il y aura quelques marches à gravir, des déboires et des détours, il y aura les petits boulots, les voyages au bout du monde, le RMI, les potes, les éditeurs qui promettent et ne tiennent pas, et puis la bonne étoile. La bonne étoile d’un écrivain hors normes, doté d’une détermination et d’un humour à toute épreuve.

Mon avis :

Avec Comment devenir écrivain… Caryl Férey signe une drôle d’œuvre (et une œuvre drôle) qui renseigne le lecteur sur la manière dont l’auteur perçoit sa trajectoire. Il y a un mythe fondateur dans l’enfance, l’histoire de sa relation avec un frère aîné tyrannique et perpétuellement en colère, qui exprimait physiquement des émotions que son cadet met en scène dans ses livres. Il y a un parcours, celui d’une boule de flipper qui rebondit de bumper en bumper, trajectoire chaotique dont le point d’arrivée, le score maximal, n’est jamais perdu de vue. Ce n’était pas gagné, et pas vraiment bien parti non plus, mais l’humour, qui est plus acerbe que cynique, et l’obstination (il y en a vraiment qui ne doutent de rien) parviennent finalement en surmonter les obstacles.

J’ai particulièrement apprécié la première partie, relatant l’enfance du narrateur. Le ton, la syntaxe font vibrer un discours en apparence juvénile mais pas si naïf que cela, dans lequel le cadet se montre moins soumis à son aîné qu’il n’y paraît.

La seconde partie, qui raconte les années de galère du jeune écrivain, heureusement entourés de potes fidèles, est moins surprenante. Les boulots ingrats, le RMI, les coups fourrés de certains éditeurs, le travail sur commande, frustrant, sont autant d’anecdotes que l’on peut presque considérer comme banales. Restent le ton mordant,  l’humour cru et l’opiniâtreté du narrateur, qui font de cette suite de péripéties un récit tout à fait amusant.

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