Half Bad, Sally Green, édition Milan
Dans une Angleterre actuelle, les sorciers blancs et sorciers noirs s’affrontent. D’un côté les gentils, les Blancs ceux qui détiennent le pouvoir et organise la vie de la communauté. De l’autre, les Noirs, mauvais qui sont pourchassés par le conseil.
Il n’y a pas d’alliance entre eux, et pourtant. Nathan est un sang mêlé, issu d’une famille de sorcières blanches du côté de sa mère et fils unique du plus grand sorcier noir ! Rejeté dès la naissance, son enfance va être une suite interminable de restrictions, interdictions, sans compter les brimades, puis les tortures.
Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu un récit sur le monde de sorcier aussi bien construit. Aux Etats-Unis, Sally Green est déjà comparée à JK Rowling, mais qu’on ne se trompe pas Half Bad ne ressemble pas à Harry Potter. Et pourtant, on peut comprendre l’engouement qui se cache derrière le premier tome de cette trilogie.
Le plus : L’auteur nous offre ici un merveilleux univers d’une incroyable crédibilité, riche de détails, de coutumes… Les personnages sont décrits de manière succincte et pourtant les dialogues ainsi que le déroulement du récit leur donne une réelle profondeur dans leur caractère, mais aussi dans leurs gestes.
Ce qui frappe c’est la nuance qui est tout de suite mise à jour entre d’un côté les gentils sorciers blancs et de l’autre les horribles sorciers noirs. Alors que dans les faits la frontière est loin d’être aussi nette ; le jeune Nathan va rapidement apprendre, à ses dépens, que tous sont capables du pire.
Ce que va traverser Nathan, de son enfance jusqu’à ses 17 ans, est une suite de tortures, souvent d’une brutalité frappante (oui même en anglais!) est dure à accepter. Cela forge son caractère très tôt sans qu’il tombe dans une fatalité. Il se devra s’endurcir mais cela ne sera jamais assez pour accepter de telles choses ; il ne comprendra pas ce qu’il a pu faire de mal car son seul tort est en réalité d’être un sang mêlé blanc noir.
Pour conclure, je commence à comprendre l’enthousiasme qui se cache derrière l’arrivée de ce bijou dans les librairies françaises.
Oui ce premier tome est d’une exceptionnelle imagination, un récit haletant et l’on dévore les pages sans s’en rendre compte.
N’ayant pas vraiment l’habitude de lire en anglais, je pense être certainement passée à côté de certains détails (raison pour laquelle je compte bien le relire en français) mais cela n’enlève rien à mon sentiment.
Ce livre est une pure merveille, juste exceptionnel!
Une bien jolie chronique qui me donne encore plus envie de découvrir ce roman très tentant 🙂