Korss’Hanes, tome 1 : L’éveil, de Benjamin Lebrun et Yohann Carouge
Librinova 2017, e-book
Synopsis
La naissance de deux enfants peut-elle faire basculer le destin d’une nation ? Une ancienne prophétie le laisse suggérer et les événements se précipitent. Une guerre se prépare mais qui pourra en prévoir les conséquences ? Quand le passé antique et les légendes ressuscitent, le monde des hommes flirte avec le bord du précipice.
Les enfants du présage se retrouvent au centre du combat. Mais peut-on se fier aux prophéties ?
Mon avis
C’est indéniablement une belle histoire fantasy, avec deux héros qui mènent leur quête au milieu d’une guerre dont les enjeux les dépassent – d’ailleurs sont-ils vraiment les héros, ou deux simples pions dans une épopée historique ?
J’ai eu un coup de cœur pour Qu’ert’chak… La frontière entre « gentils » et « méchants » est habilement floutée et la fin laisse présager encore bien des rebondissements. Il est évident qu’on n’a pas toutes les pièces du puzzle. En fan du Seigneur des Anneaux, j’ai repéré quelques hommages à Tolkien (les autres références m’échappent, malheureusement). Ma fille, grande ado dévoreuse de fantasy depuis qu’elle sait lire ou presque, a commencé l’e-book avant moi et a eu du mal à s’en décrocher pour me le rendre dans les délais. Elle s’est immédiatement fait son film de ces batailles épiques, combats de shamans et hauts faits d’armes.
Cependant, c’est peut-être une question de génération, mais j’ai eu un léger problème pour arriver au bout de ce livre sereinement. Selon mes critères, peut-être trop sévères (c’est mon métier d’écrire en français à longueur de journée), ce livre contient bien trop de fautes. On ne peut pas reprocher aux auteurs leur manque de vocabulaire ou de style, au contraire – même si cela donne parfois lieu à des bizarreries amusantes telles que « l’embouchure des lèvres » (ils devaient avoir le mot commissure sur le bout de la langue, si je peux me permettre). En version audio, peut-être que je me serais laissé emporter par le récit – phonétiquement, daigner et dénier se prononcent presque de la même façon, après tout. Mais j’aime aussi le contact visuel avec les mots, et c’est là que le bât blesse. De toute évidence, ils n’ont pas appris les mêmes règles de ponctuation, conjugaison, concordance des temps que moi. Des aspects de logique de la langue passent à la trappe – cohérence du sujet avec le verbe, de l’enchaînement des temps…
Du coup, j’ai la sensation désagréable d’être passée à côté d’un très bon récit parce que je ne pouvais pas m’empêcher de remarquer ces défauts. Ma fille trouve que je fais des chichis pour quelques virgules et va sans nul doute me réclamer la suite dès qu’elle sera arrivée à la fin de ce tome 1. Le destin d’Illiaka et Valhio promet son lot d’aventures.
En tout cas, je remercie encore les éditions Librinova et Livraddict de m’avoir une nouvelle fois fait confiance pour un partenariat.
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre chronique sur le roman. Cela nous aidera à nous améliorer pour le tome 2 mais aussi pour le tome 1 que nous retravaillions en ce moment-même afin de remplacer le texte original.
Nous sommes, malgré vos réticences sur les problèmes de syntaxe et orthographe, très heureux de voir que vous avez apprécié l’histoire.
En espérant que vous lirez tout de même le tome 2 avec votre fille lorsqu’il sera prêt et terminé.
Cordialement.
Yohann et Benjamin