J’aimerais vous parler du premier tome de la trilogie de l’elfe noir de Salvatore, Terre natale. Le lecteur s’y retrouve en immersion dans la cité des elfes noirs, Menzoberranzan. Cela est déroutant au début, jusqu’à ce qu’un accouchement survienne, celui du héros. Dès lors, les choses deviennent passionnantes. De sa naissance à son adolescence, le lecteur suit Drizzt, qui refuse de se conformer à l’éducation de son peuple, faites de violence, de trahisons et d’assassinats. Société alternative qui reste unie par la dévotion à sa déesse Lloth.
Apparaissent les aberrations du fanatisme et de la haine. Le héros, tout en cultivant ses penchants pour la Justice, s’efforce de rester en vie. C’est une riche réflexion sur les tensions entre culture et nature, entre l’inné et l’acquis dans la construction de l’individu. Derrière un genre réputé léger, on a là une grande beauté philosophique, à mettre en lien avec certains pans de nos sociétés. Comment sortir d’un contexte où tous se conforment à une norme sociale qui pourtant leur est nuisible ? Comment y survivre en y préservant ses idéaux ? Comment définir le Bien et le Mal ?…
Bref, un chef-d’œuvre, la trilogie entière étant à lire urgemment !