Matilda, jeune fille habitant sur une île du Pacifique se passionne pour l’histoire de Pip, héro des Grandes Espérances de Dickens. Cette fascination elle l’a doit à une personne qui l’est tout autant, Mr Watts, le seul blanc du village qui intrigue les habitants.
Mr Watts offre à Matilda et à ses camarades un cadeau inestimable : une échappatoire dans leurs vies rythmées par la guerre et la peur.
Mon avis :
J’ai eu au début une certaine difficulté à rentrer dans l’histoire. Puis au fil des pages, on se sent aspirer par ce roman.
L’auteur arrive à transmettre l’ambiance « glauque » du village dans lequel Matilda vit et évolue. Plus on avance dans la narration et plus l’on a l’impression d’être un de ces habitants coupés du monde extérieur. On ressent un sentiment de claustrophobie apparenté à la situation de ce village qui est pris au piège dans une guerre dont on ne connaît ni la cause ni le but, mais dont on sent l’absurdité. Et comme pour Matilda, notre unique échappatoire à ces sentiments anxiogènes devient Dickens et son fameux roman.
Mr Watts est le personnage far de ce livre, il est au cœur de l’intrigue. Il bénéficie, de ce fait, d’un traitement très intéressant. Il est, tout au long du roman, difficile à déchiffrer, intrigue et le reste même après toutes les révélations dont il fait l’objet. Il demeure un véritable mystère et c’est cela qui en fait tout son charme.
Pour résumer, j’ai beaucoup aimé ce roman même si la fin m’a quelque peu déconcerté dans son traitement (moins captivant que les autres passages du roman malgré toutes les révélations).
L’auteur réussit à nous faire perdre la notion du temps et oublier la vie extérieure et nous force à nous raccrocher à la seule qui peut sauver les enfants du village comme les lecteurs : la littérature.