Kaboul, dans les années 70. Bien que frères de lait et élevés au sein de la même propriété, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d’un riche commerçant, membre de l’élite pachtoune du pays, le second est fils de leur serviteur, issu de la minorité ethnique des Hazaras, méprisée de tous. Inséparables, liés par une même passion pour les cerfs-volants, les deux enfants se vouent une amitié indéfectible. Mais l’été de ses treize ans, alors qu’il désespère de gagner l’affection d’un père qu’il vénère et redoute à la fois, Amir commet la pire des trahisons : lors du combat de cerfs-volants organisé comme chaque hiver dans leur quartier, Amir abandonne Hassan à un sort tragique. Lorsque les Soviétiques envahissent le pays et qu’il fuit en Californie avec son père, Amir pense qu’une nouvelle vie s’ouvre à lui. Mais le souvenir d’Hassan le poursuit partout. Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l’Afghanistan des talibans… et de son propre passé.
Mon avis
J’ai enfin découvert cet auteur tant adulé sur la toile avec son premier roman, une histoire poignante et bouleversante.
Le récit débute en 2001 lorsque Amir, notre protagoniste, reçoit un appel du Pakistan d’un vieil ami insinuant qu’il va pouvoir se racheter. De quoi s’agit-il? Difficile à ce moment de savoir ce que Amir a pu rater dans le passé. S’ensuit alors une rétrospective sur la vie d’Amir, son enfance à Kaboul, sa fuite vers les Etats-Unis et enfin ce mystérieux coup de fil, un secret de famille et son impact sur la vie présente et future d’Amir.
Les personnages sont très bien décrits, qu’ils soient attachants ou détestables. Amir est certes un enfant gâté et lâche mais même sans cautionner ces agissements, il est toujours difficile de lui en vouloir. Hassan, d’une caste différente, prend son rôle de serviteur très au sérieux et est entièrement dévoué et loyal à son maître. Ali et Baba sont deux pères liés d’amitié depuis leur plus jeune âge, Rahim Khan est le vieil ami de la famille à qui il est impossible de cacher quoi que ce soit et Assef est le méchant de l’histoire, un Afghan aux origines allemandes, très inspiré par les années 1930-1940…
Le style de Khaled Hosseini est fluide et vraiment agréable à lire, le fond est très intéressant. On en apprend plus sur un Kaboul qui n’existe plus, la communauté afghane des Etats-Unis, le sort des minorités ethniques et la terreur diffusée au Moyen-Orient par l’armée soviétique dans les années 1980, puis par les Talibans.
Certains passages sont assez durs et prennent aux tripes mais cette histoire est une magnifique leçon de vie que je recommanderais à tous ceux qui souhaitent sortir des sentiers battus et à la fois découvrir cet auteur.