Après avoir eu un coup de cœur pour Six fourmis blanches, je me suis mis en tête de lire un autre lire de Sandrine Collette, et j’ai trouvé par hasard les nœuds d’acier. L’histoire est très simple : Théo, ex prisonnier fraîchement libéré, se fait capturer par 2 vieillards au milieu de nulle part et devient leur esclave, tout comme un autre personnage, captif lui depuis sept longues années.
On voit le quotidien de Théo, son emprisonnement et les souffrances qu’il endure, et le fait d’entendre ses pensées nous fait éprouver de la compassion pour ce personnage. Je l’ai trouvé pour ma part véritablement fascinant, il a d’une part une furieuse envie de vivre et de croire en un avenir avec la femme qu’il aime, et de l’autre on voit en lui une résignation quant à son sort, qui laisse quelque fois transparaître une folie sous-jacente, faisant de Théo un personnage complexe aux multiples facettes. Lui qui est censé être un personnage dur car sortant de prison, il se retrouve brisé par deux vieillards, Basile et Joshua, qui n’ont pas l’air menaçant que cela mais qui réussissent à faire de notre personnage principal leur toutou personnel. C’est un roman très dur, avec des scènes qui font quelques fois frissonner, et où on se demande si toute humanité n’aurait pas disparu de ce monde.
J’ai vraiment adoré ma lecture, où l’auteur fait planer avec brio une ambiance très particulière, très noire qui m’a rappelé un peu l’ambiance des livres de Stephen King. Un suspense haletant pour ma part, on s’attend au début de l’histoire à ce qu’il s’en sorte, puis on se met à en douter au fur et à mesure des pages. Ne vous attendez pas à quelque forme de justice que ce soit, ce n’est pas le but. Attendez-vous plutôt à trembler de peur et à éprouver de la sympathie pour Théo qui n’est pourtant pas blanc comme neige.