Je viens de refermer ce livre et suis encore secouée par cette histoire qui va rester longtemps dans mes pensées.
En 1875, Little Wolf, chef Cheyenne, en guise de paix, demande au président Grant de lui faire le don de mille femmes blanches pour perpétuer sa lignée et faciliter l’intégration de son peuple. May Dodd, l’une d’entre elles, devient sa femme et retrace dans des carnets intimes leurs aventures dans l’Ouest sauvage avec une telle fluidité que l’on se sent tout de suite happé par son récit. On vit littéralement aux côtés de May, une femme courageuse de caractère et ses amies dans les camps autour des feux, parmi les peaux de bison, les coutumes indiennes et leurs noms évocateurs.
On a l’impression que ce sont plutôt les blanches qui doivent s’intégrer puisqu’elles sont en minorité, pourtant les Cheyennes sont un peuple démocratique, tolérant et altruiste et ont eux aussi bien des traditions à leur apprendre et sont ouverts d’esprit. Il semblerait que ce soit le contact avec les hommes blancs qui les rende mauvais, le peuple vivant jusqu’ici tranquillement dans ses terres à travers la chasse.
L’auteur nous offre des portraits de femmes inoubliables, des femmes solidaires qui prennent leur mission à cœur ; toutefois, le gouvernement américain est bien décidé à s’emparer des terres indiennes et à restreindre leurs libertés en les mettant dans des réserves comme nous le savons aujourd’hui. On peut alors se demander qui sont les véritables sauvages : les Indiens ou les hommes blancs ? Une tragédie magnifiquement contée qui nous dépeint la culture indienne, fort intéressante et sa population qui a disparu peu à peu.
J’ai découvert Jim Fergus avec ce titre. Il est vraiment très bon et je trépigne de lire sa suite. J’en ai lu pas mal de cet auteur et vraiment, il nous transporte dans ses histoires et nous prend aux tripes à chaque fois.