Les questions ont été rédigées par Mm03
premièrement quelques chiffres :
50 inscrits
34 participants
1 seul abandon
Ce roman receuille un moyenne de 7,9/10
Le thème du book club était la Dystopie, nous nous sommes donc d’abord demandé si ce roman en était bien une.
Les avis étaient très partagés pour le classement du roman en dystopie ou en Science Fiction pure (tendance anticipation)
On remarque dans ce livre une absence totale de repères spatio-temporels. Cela a pu en dérouter certain, mais ça rends au final l’action très facilement transposable, notamment à notre époque. Ce roman, bien qu’écrit il y a 50 ans reste très actuel.
Les nouvelles technologies sont omniprésente, et un avertissement fort est lancé par Ray Bradbury.
Il y a donc eu débat sur ce point, sans qu’une majorité franche se dégage quant à leur utilité dans notre vie. On retiendra peut être que c’est surtout l’abus et la sur-utilisation de celles ci qui étaient visés.
Ce livre nous a également fait réfléchir sur le nivellement par le bas des connaissance et l’abrutissement de masse.
– La préface a t-elle un intérêt ?
Tous n’en avait pas, mais ceux qui l’ont lu, l’ont trouvé intéressante car elle renseignait sur le contexte de l’écriture notamment.
L’intrigue
– Quelle est la place du suicide dans la société de Farhenheit 451 ?
Ce qui frappe le plus concernant cette question, c’est qu’il est ultra-banalisé dans ce monde de Fahrenheit 451.
Il prend d’ailleurs tellement de place dans cette société qu’on n’envoie plus des médecins pour sauver les suicidaires, on leur envoie de simple techniciens !
L’auteur distingue cependant deux types de suicide : le suicide « passif », celui de la femme de Montag qui se laisse mourir par désarroi, et, le suicide « actif », celui de la femme du « grenier 27″qui est militant, elle préfère mourir, qu’abandonner ses idéaux.
Il est à noter que quelques personne ne voit pas dans l’accident de la femme Montag, un suicide mais plutôt un accident du à l’extrême « abrutissement » de celle-ci.
– Le limier peut-il faire penser aux drônes d’aujourd’hui ?
La réponse est quasiment unanime : Non.
Il est vraiment vu comme un simple détournement du chien de recherche de victime.
– Beatty raconte que les livres étaient devenu trop simple, les classiques résumés en quelques lignes, pensez vous que c’est le chemin que nous prenons ?
Si on remarque que le style a tendance à se simplifier, les livres ont tendance à être plus long.
On s’est posé la question de la lecture des classiques et de leurs versions abrégées. Il est vrai que dans notre communauté de lecteur, ils sont encore beaucoup lus ; mais quant est-il dans le reste de la population ? bien difficile à répondre.
Pour les versions abrégés si elle sont la preuve de la simplification des livres et de la baisse d’intérêt dont ils sont victime ; pour d’autre elles permettent aux contraire de rendre ces chefs d’œuvre littéraire plus accessible aux plus réticents et peuvent les appâter vers les versions complètes.
– Beatty raconte à Montag que leur rôle est de protéger « le bonheur », mais les gens sont-ils heureux dans cette société ?
La réponse est également quasi unanime : Non. Ou si on parle de bonheur, il serait complètement artificiel et surtout illusoire
-Que pensez vous de la fin ?
Un certain nombre de participants l’a trouvé un peu trop rapide.
Quant à qualifier la fin : est elle optimiste ou pessimiste ? il y a le camp du verre à moitié vide et celui des verres à moitié plein, toutefois, ceux qui y voit un message d’espoir ont tendance à le trouver un peu vain.
Les personnages
Fahrenheit 451 met en scène des personnages fort, mais assez peu attachants. Le personnage le plus intriguant et dont on a le plus parlé, est sans aucun conteste le capitaine Beatty.
– Clarisse et Montag sont-ils si différents ?
Clarisse vient d’un milieu très différent de celui de Montag. Clarisse vit dans une famille ouverte sur le monde, qui à accès à la culture et vit des relations sociales. Clarisse est certainement le seul personnage réellement heureux du roman. Certain auraient aimé d’ailleurs en apprendre un peu plus sur elle, Maelys_a raconte même avoir lu dans la préface que l’auteur regrette avec le recul de ne pas l’avoir laissé vivre.
Pour certain Clarisse est l’élément qui fait prendre conscience à Montag qu’il est sur le mauvais chemin, et qui initie le changement alors que pour d’autres elle est un simple déclic qui réveille un changement de point de vue déjà bien ancré en lui, bien qu’enfoui. Quoiqu’il en soit c’est une personne qui a un impact notoire sur lui.
– Que vous fait ressentir le personnage de la dame lors de l’intervention du « grenier n°11 » ?
Unanimement cette vieille dame est vu comme une résistante qui se sacrifie. Elle préfère mourir pour ses idées plutôt que de se soumettre au dictât de l’inculture.
– Le personnage de Mildred : enfant gâtée ou juste déconnecté du monde réel ?
Unanimement encore, elle est complètement déconnectée du monde réel. Elle est l’archétype du mouton, du citoyen lambda.
– Le capitaine Beatty a-t-il un secret ?
Ah ! ce sacré capitaine Beatty ! on en a beaucoup parlé de lui. Une chose sur laquelle à peu près tout le monde est d’accord, c’est qu’il a du lire beaucoup de livres. Il cite pas mal d’extrait ou d’exemple de livre. Par contre, là où on est moins d’accord, c’est sur son rôle exact. Pour les uns, il fait parti d’un complot organisé par les hautes sphères pour abrutir les gens afin de les diriger plus facilement. Pour les autres il a été par le passé confronté au même choix que Montag, mais a pris l’autre décision ; il s’est fait pour ainsi dire manger par le système. Il regretterait alors son choix en voyant celui fait par Montag, et se laisserait « vaincre » par ce dernier sans même lutter. Il ressort après de nombreux échanges que la deuxième soit plutôt retenue.
– Que penser des lettrés à la fin du livre ? Des marginaux ou bien même des résistants ?
Ils sont vus comme de véritables résistants par les uns et comme de simples marginaux par les autres.
Style et auteur
La plupart des participants ont trouvé le style très fluide, mais beaucoup aurait aimés qu’il soit un peu moins alambiqué par moment. Plusieurs participants ne l’ont par contre pas du tout apprécié. Pour beaucoup, c’était une première expérience avec l’auteur, ils ont généralement envie de tenter à un autre titre.
– Que pensez vous du style « poétique » composé d’un vocabulaire recherché de l’auteur ?
L’auteur utilise effectivement beaucoup de métaphores et un vocabulaire assez recherché, on y voit
d’ailleurs un paradoxe avec cette société sans culture, sans érudition, simplifiée à l’extrême. Ce style paraît être assez original pour un roman de science-fiction.
Rédigé par tautiton