Six participantes avaient lu le livre et ont pu en discuter.
– Quelle est l’impression générale que vous avez eu de ce roman ?
Tout le monde s’accorde à dire que riche et documenté, fidèle à l’Histoire, ce récit nous transporte dans un univers frais, grand, plein de verdure, d’eau et une ambiance assez mystérieuse et pleine de magie.
La qualité littéraire aide le lecteur à plonger dans l’histoire. Le personnage de Corrag, attachant, facilite la lecture et l’envie de la suivre.
La première de couverture ne semble pas vraiment en lien avec le récit qui est beaucoup plus imagé et vivant.
– Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Les références à la sorcellerie, les contraintes imposées aux femmes et les dangers qu’elles couraient . Mais aussi la synergie Nature/Héroïne. La simplicité et la sensibilité de l’héroine et la force du clan Mc Donald font de ce récit un moment de lecture très plaisant pour tout le monde.
– Quels thèmes/messages contemporains avez-vous pu relever de cette oeuvre ?
L’exclusion, le rejet mais aussi l’acceptation de la différence sont au cœur du récit . Les jugements hatifs sont notre quotidien et sont ici exploités.
Tuer pour des croyances, malheureusement toujours d’actualité.
Le récit nous offre aussi une réflexion sur la nécessité d’un retour à la nature, d’une proximité avec ce qui nous entoure.
L’intrigue
Le résumé en dit trop et mieux vaut ne pas le lire avant de se lancer dans la lecture.
Le récit est fidèle à une partie de l’Histoire : le massacre de Glencoe ,mais on peut le lire sans connaitre cet épisode. Cependant cela a poussé les lectrices du Book Club à se documenter, par plaisir.
Le courage de Corrag et ses efforts pour sauver ceux qui l’ont accueillie est ce qui a le plus touché les lectrices qui trouvent que ses talents de guérisseuse sont bien exploités.
Style et auteur : Qu’avez-vous pensé de la double narration ?
Le style est à la fois fluide, poétique et riche et écriture de Susan Fletcher nous plonge au coeur des sentiments des personnages.
Quelques longueurs mais qui ne genent pas la lecture. On reconnait toutefois que la seconde partie du récit est plus vivante.
Corrag est effectivement très bavarde, s’étale beaucoup sur les descriptions et le petit résumé quotidien du Révérend Charles Leslie permet de couper un peu ce rythme lent .
Les lectrices ont apprécié les deux récits à la première personne, la forme épistolaire de l’un d’eux qui apporte une touche d’originalité au roman.
– Ce roman vous a-t-il donné envie de lire d’autres oeuvres de Susan Fletcher ?
La fille de l’irlandais
– Quels sont les personnages qui vous ont le plus touché ?
Evidemment Corrag et Alasdair. On regrette presque que l’histoire d’amour latente entre les deux personnages n’ait pu aboutir, cela tient le lecteur en haleine !
Le chef du clan McDonald qui malgré ses côtés guerriers et dur à aussi un côté très paternaliste avec les siens.
– Qu’avez-vous pensé du personnage de Corrag ? Quelle vision gardez-vous du personnage de Corrag ? et des autres personnages rencontrés au fil de l’oeuvre ?
C’est sa vision de la nature, son humanité qui reste , la relation de Corrag avec les animaux, sa façon de les respecter et de les aimer.
On apprécie les nombreuses références qui la fond se fondre dans la nature (sa naissance en hiver qui fait d’elle une fille de l’hiver – le fait que sa vie va potentiellement s’achever à la fin de l’hiver justement – les comparaisons multiples avec des animaux, sa sensibilité aux bruits crées par les animaux, l’eau, le vent…).
Sa volonté et sa force viennent de sa capacité à ne pas faire mal à autrui, à voir le bien en chacun. Elle est touchante dans sa quête du bonheur et des plaisirs simples et nous rappelle qu’il faut prendre le temps de l’observation.
Alasdair recueille tous les suffrages, de même que le chef de clan, gros dur au cœur tendre Alasdair est un personnage qui manque de consistance, on aurait aimé en savoir davantage sur lui.
– Pour ceux qui n’ont pas lu la quatrième de couverture : pensiez vous que Charles changerait ou pas ses pensées et sentiments envers Corrag ?
Au départ il est éminemment antipathique mais l’annonce de sa venue par la vieille femme ( "un homme viendra") laisse présager toutefois qu’il l’aidera.
Le lecteur peut avoir la sensation que Corrag l’ensorcellait en un certain sens avec son récit .
Conclusion : toutes les participantes recommandent chaudement ce roman !