J’ai enfin fini ce tome 2 des Guerres Wess’har ! J’avais commencé y a au moins 1 mois de cela et je n’étais arrivé qu’à peine à la moitié du livre. Je vais être honnête, ce livre m’ennuyait alors que j’avais plein de séries-télés qui m’enthousiasmaient beaucoup plus. Cependant, j’ai repris la lecture la semaine dernière et je l’ai quand même fini. Le dernier tiers est très bien, la guerre commençant aussi à se dessiner.
L’histoire
Retour sur Cavanagh où on avait laissé nos deux héros : Aras, le wess’har invincible et sa nouvelle compagne Shan, à l’identité chamboulée après les péripéties de « La Cité de Perle » (tome 1 des Guerres Wess’Har). On va découvrir avec elle le système politique wess’har, leur mode de vie, leur psychologie, etc. Le reste de l’équipe médico-militaire humaine est retourné sur l’Actaeon, le nouveau vaisseau humain. Lindsay Neville cherche à avoir sa revanche sur son ex-supérieure Shan. Michallat, le journaliste, va découvrir le monde isenj et grâce à leurs technologies avancées, faire des interviews pour la Terre. Les humains ne sont pas très rassurés à la vue de ses premiers reportages…
La critique
Comme le précédent tome, ce livre met beaucoup de temps à se lancer. Dans la première partie, comme je l’ai dit, Shan découvre le monde wess’har notamment le système des matriarches de Fess’nar. Seules les femmes (appelés les isan) peuvent diriger les cités wess’har. Les hommes ne peuvent se rebeller contre elles (je suis sûr que ça ne dérangerait pas les femmes sur Terre ^^). En fait, ce peuple ne peut mentir ou même dissimuler avec tact certaines pensées. Ils disent ce qu’ils pensent. Leur odorat est aussi très développé. Ils ressentent les émotions des autres. Celle faisant preuve de puissance est ressenti de suite par ces camarades et devient matriarche en toute simplicité. Ainsi, il suffit d’une simple conversation pour que le pouvoir change de main, il n’y a donc pas besoin d’élection ou de débats. Cela est très utopique et féminisme mais qu’importe, c’est le choix de l’auteur, on doit le supporter.
Shan, suite à « l’erreur d’Aras », est désormais accepté comme Wess’har. La c’naatat, ce symbiote (à la Stargate) qui rend immortel, l’oblige à passer dans leur camp et à rester auprès d’Aras. son mari par « alliance ». Elle renie un peu trop vite son passé d’humain, je trouve. Elle est toujours aussi froide et déterminée mais subit un peu trop sans râler. Son seul but est de ne pas donner sur un plateau la c’naatat aux humains. L’immortalité rendrait les humains dangereux et leur poseraient des problèmes par la suite. Les isenj, ces araignées extraterrestres (dont aucun humain présent ne semble avoir peur… perso, je vois une araignée qui parle, je fuierai tout de suite) n’en ont d’ailleurs pas envie. Ils se reproduisent trop vite et ont des problèmes de place sur leur planète. C’est pourquoi ils essayent de coloniser des planètes. Dans le genre écolo, ça veut montrer (avec exagération) ce que les humains pourraient vivre d’ici quelques siècles : une surpopulation trop accrue et des déchets qui s’accumulent de plus en plus dûs aux niveau de vie de tous les peuples de la planète qui augmentent sans cesse (ex : la Chine actuellement).
La première partie décrit l’adaptation de Shan à son nouveau statut. Aras change aussi beaucoup. Il parait moins décidé et dangereux. On dirait presque que Shan l’a castré. Il erre dans son appartement sans but. Le personnage est mal utilisé. Il n’a quasiment rien à faire, il se pose juste des questions à un moment quand il revoit les souvenirs violents de Shan en policière (transmis par le symbiote). Il doute alors de son isan et se demande si elle est vraiment une bonne personne. Il y a aussi une petite intrigue pour savoir si les relations entre extraterrestres sont possibles. Lui a envie de faire l’amour depuis longtemps (même si un bébé c’naatat est prohibé) et elle ne sait pas comment s’y prendre. On nous en parle quand même beaucoup jusqu’au moment où ils le font puis… plus rien. J’ai trouvé cela étrange.
Le personnage le plus intéressant reste pour moi le journaliste, Michallat. Il a un bon fond et fait toujours les bons choix. Il voyage en plus dans tous les lieux donc il offre de bons dialogues avec chacun des personnages, notamment avec Shan, son amie. Si je lis le tome 3, ça sera sûrement pour ce personnage.
L’intrigue sur le vaisseau ne devient intéressante qu’à la fin du bouquin, quand ils décident enfin à faire leur mission suicide. A partir de là, le rythme s’accèlère et on est surpris deux-trois fois. En deux tomes, je remarque deux fois le même schéma : 2 tiers de mise en place pour 1 tiers d’action. Karen Traviss aime donc analyser les personnages, les lieux, les motivations de chacun. Pour une ex-journaliste, ça parait normal mais elle prend quand même le risque d’endormir le lecteur (comme ce fut mon cas) et à sa place, j’essayerais quand même de mettre plus d’action à divers moments clés pour relancer l’intrigue. Je donnerais donc une note globale autour de la moyenne comme le tome 1, peut-être un peu plus, autour de 3 ou 3,5/5.
A bientôt pour la critique de « Forteresse Digitale » de Dan Brown 🙂
Article original publié le 5 Juin 2009