Sexe au Capitole de Jessica Cutler

Sexe-au-CapitoleQuatrième de couverture

Perdre son petit ami et sa vie new-yorkaise d’un seul coup pour se retrouver parachutée dans l’univers ennuyeux et coincé de Washington, voilà qui pourrait plonger Jacqueline Turner dans une terrible déprime. Mais ce serait mal la connaître… Aussitôt qu’elle décroche un stage au Sénat, les conquêtes d’hommes politiques s’enchaînent à une telle vitesse que ses amis lui demandent de tenir un « blog » afin d’être au courant. Or, Washington est un village où les rumeurs vont vite, où vie privée et vie publique ont tôt fait de se mêler… Au point que cette idée de blog risque de prendre des proportions sérieusement inquiétantes…

Inspiré d’un scandale réellement vécu par l’auteur et qui n’est pas sans rappeler l’affaire Monica Lewinsky, ce roman délicieusement provocateur est un véritable régal.

Mon avis

Le Capitole, c’est le siège du Congrès américain, là où atterrit Jackie après s’être faite larguer par son copain et avoir fait jouer ses relations pour se dénicher un stage. Mais même dans cet « Hollywood des moches », rien n’est gratuit et il faut bien payer fringues, loyer et rails de coke alors quoi de mieux que de se reposer sur quelques portefeuilles pleins à craquer en échange de quelques faveurs ?! Le décor est planté ; reste à savoir si le livre, au titre si racoleur, tient ses promesses…

Les anecdotes sont croustillantes, parfois drôles, parfois surprenantes ; l’écriture, pétillante et agréable. De bons ingrédients pour faire de ce roman un moment de détente sympa. En théorie ! Parce que malheureusement la narration tombe assez rapidement dans le piège de la vulgarité et même en ayant l’esprit ouvert en matière de sexualité et de relations sociales, il devient très difficile de s’identifier à une héroïne se complaisant dans sa dépendance à l’alcool, aux drogues et à l’argent facile… Je ne sais pas si en partageant ses expériences sur un blog puis en en réalisant une version romancée l’auteure avait pour but de se faire admirer mais au final on en vient plutôt à avoir pitié d’elle. A vrai dire, plus j’en lisais, plus j’espérais qu’elle ait réalisé un grand (très grand) travail de distanciation par rapport à sa propre expérience…

En conclusion, à lire éventuellement pour entrevoir les coulisses quelque peu « dirty » du pouvoir même si je suis bien certaine que d’autres ont déjà écrit à ce sujet et de manière sûrement plus intéressante…

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