La Paresse des étoiles de Catherine Choupin

Voici un roman doté d’un titre pour le moins intriguant et séduisant ! La thématique est tout aussi mystérieuse, puisque la narratrice découvre que sa vie, en se déroulant, semble répondre à une logique bien précise, du genre étrange ; peut-être même fantastique. J’ai eu l’opportunité de lire cette histoire en partenariat avec les éditions Librinova. Merci encore à eux ainsi qu’à l’auteur !

Une fois le livre refermé, je reste assez perplexe face à l’ensemble. L’idée de départ est originale. La plume est belle, l’écriture intelligente, avec de l’esprit et de l’humour.
Les premières anecdotes étaient distrayantes et amusantes, notamment le passage sur les études et les premières amours du personnage. Le parti pris par l’auteur a su susciter mon intérêt. Plus elle observe qu’un schéma semble se répéter dans sa vie, plus le lecteur désire en connaître les raisons. Mais les explications sont rares.

De plus, le récit souffre de certains défauts.
D’abord, la structure est répétitive, ce qui donne presque l’impression de lire un travail scolaire. A la fin de chaque chapitre ou presque, la conclusion est constamment la même, ce qui crée évidemment un effet lassant. Peut-être s’agit-il d’un procédé d’écriture destiné à faire ressentir au lecteur les mêmes émotions que le personnage principal, ce qui se comprend. Quoiqu’il en soit, cette stagnation de l’intrigue m’a surprise car je pensais que les évènements formeraient vraiment une cohérence d’ensemble, qu’il y aurait une progression dans la recherche de sens. Je suis restée sur ma faim.
Ensuite, le narrateur s’étonne de phénomènes tout à fait courants. Ces coïncidences qu’il décrit, ainsi que le décalage entre l’attente et la satisfaction d’un désir, n’est-ce pas à la fois l’illustration de la loi de l’attraction, ainsi que celle de la nécessité du lâcher-prise ? Le personnage prétend vivre des expériences exceptionnelles, mais il me semble qu’au contraire nous avons tous expérimenté de tels constats et de telles sensations.

Enfin, la narration devient sur la longueur assez plate. On ne comprend pas toujours où l’auteur veut en venir. Le récit de la relation avec Franck s’étire en longueur. On s’attendrait à une montée en intensité, à une avancée dans l’histoire ; pourtant, rien de tel. C’est à mes yeux une lecture plutôt frustrante. Les anecdotes qui se succèdent présentent aussi un effet assez déprimant dans le sens où pour la narratrice, elles se révèlent toujours insuffisantes, décevantes. Cela flatte son ego que les choses tournent à son avantage, mais elle n’en retire pas de grandes satisfactions. A quoi bon ?

En définitive, ce livre vaut la peine d’être lu pour la plume de l’auteur, qui est vraiment recherchée. Mais mieux vaut être prévenu et se rendre compte qu’étant donné le nombre de pages, assez réduit, l’immersion dans le récit sera de courte durée. De plus amples développements auraient été encore plus satisfaisants, j’aurais aimé en savoir plus sur les forces à l’œuvre dans cette histoire, le vécu du personnage principal, et le contexte des anecdotes. Dans l’ensemble, le roman reste une lecture agréable, constellée de multiples allusions à la mythologie ou à la littérature.

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