En plein Paris occupé par les nazis, un officier SS, Walter Von Seelendorff, est assassiné. L’arme retrouvée un peu plus loin indique un meurtre commis par des résistants communistes Russes, mais tout cela est trop simple pour l’officier Fontenoy ami de la victime, selon une de ces connaissances les armes manquent trop en France et en Russie pour être abandonnées sur les lieux d’un crime. Fausse piste ? Mais alors serait-il possible que le meurtre ai été commandité par les nazis eux même ? Pourquoi alors éliminer l’un des leur ? Fontenoy remonte dans le passé de son ami et découvre grâce à des indices laissés par la victime son voyage au Mexique et la raison de son voyage là-bas Puis pourquoi le gouvernement de l’Allemagne Nazie s’intéresse tant au romancier et anarchiste Larsen exilé au Mexique ?
Mon avis :
Même si la couverture n’est pas des plus attrayante, l’entrée du roman reste pour le moins agréable. J’adore quand un livre commence par de courtes citations d’auteur, dans ce cas précis page 14 et page 162 on y trouve des citations d’un auteur allemand Erich Mühsam, plutôt agréable.
Le livre, un thriller de 363 pages, est original par son sujet. L’enquête sur l’assassinat d’un officier SS reste assez peu répandue dans les romans et la construction du roman change du schéma typiquement habituel du thriller ou du polar, c’est à dire meurtre, enquête et récolte d’indices puis arrestation du meurtrier. Dans ce bouquin c’est plutôt l’inverse, meurtre, petite enquête et quelques indices puis assassinat du meurtrier et une fois tout cela achevé on rentre enfin dans le vif du sujet par la question restée en suspens. Pourquoi a-t-on assassiné cet officier SS ? C’est un peu à l’envers mais pas du tout dérangeant et ça en ferait un livre agréable à lire s’il n’y avait pas tout ces rapports policiers allemands qui cassent l’ambiance du livre dans toute la première partie. Je les ai trouvés longs, fastidieux et pas toujours utiles. Pour moi ils égarent un peu le lecteur et le découragent à la lecture, surtout qu’ils arrivent souvent quand le livre, enfin le chapitre précédent devient vraiment intéressant. Puis je ne comprends pas pourquoi dans les premiers rapports de police le personnage de Bret Hamrut soit l’écrivain B.Larsen n’est nommé que par ses initiales B. H. alors que page 75 son nom est écrit en toutes lettres apparemment sans raison, pour moi ce mystère autour de ce personnage n’est pas utile.
Néanmoins les auteurs ont su composer en la personne de Fontenoy, policier dans le Paris occupé, un personnage sympathique. On sent, même s’il travaille pour les nazis, qu’il n’est pas mauvais, que c’est un homme d’honneur qui possède encore en lui des valeurs humaines dans cette période noire de l’histoire. Puisque avant d’enquêter sur le meurtre d’un officier SS, il enquête avant tout sur le meurtre d’un ami, d’un frère d’arme. Fontenoy est un homme de confiance il va jusqu’à risquer sa vie, pour comprendre la mort de son ami, dommage qu’il ait une fin si stupide…
En résumé ce livre reste pour moi mitigé, le suspense est bien entretenu, l’écriture reste assez simple, mais le livre part un peu dans tous les sens et il y a parfois trop de descriptions ou de détails inutiles. Puis le roman m’a quand même laissé sur ma faim.
Mais je ne peux finir cette critique sans évoquer un passage que j’ai adoré page 253 : « Qu’ai-je à faire de l’or ? La terre est bénie, elle porte bonheur, les fruits de même, mon troupeau aussi. L’or ne porte pas bonheur et l’argent non plus. Est-ce qu’ils vous portent bonheur, à vous les Espagnoles ?… Vous vous tuez pour l’or, vous vous haïssez pour l’or. Vous gâter votre vie pour l’or. »
Un grand Merci à Livraddict et aux éditions Le cherche midi.
Je n’ose pas lire ta critique en entier parce que j’ai à peine entamé ce livre, mais je reviendrai la comparer à la mienne dès que je l’aurai fini 😉