Des êtres immortels rôdent dans les ténèbres. Depuis la nuit des temps, à notre insu, ils sont là, parmi nous. Leurs visages livides se détachent de la réalité aveugle pour hanter nos plus indicibles cauchemars, nourrir nos fantasmes les mieux enfouis. Le vampire ! Une source intarissable d’indécence et de malédiction.
Meurtrier impitoyable ou ange gardien, objet de désir ou incarnation des pires frayeurs, sensuel ou répugnant… Le buveur de sang peut refléter tout cela et bien plus encore.
Partagez la passion dévorante de cet adolescent fervent admirateur de Dracula et son engeance, découvrez l’histoire de cette femme brisée qui voit son âme ravivée par le plus énigmatique des amants, tremblez aux côtés de ce groupe de vacanciers aux prises avec une machine à tuer avide de mort, suivez le destin tragique d’une damnée en quête de vengeance…
Chimères d’albâtre explore le folklore du vampire tout au long de quatorze nouvelles modernes qui oscillent entre ombre et lumière. Une multitude de facettes pour effleurer la surface d’un mythe d’une richesse inouïe, toujours aussi vivace dans l’imaginaire populaire.
Un voyage sans retour en compagnie d’illusions à la perfection aussi sublimes que mortelles.
Mon avis :
Tout d’abord un mot sur l’apparence du livre, souvent l’emballage ne reflète pas forcément le contenue, mais ici cela s’avère totalement faux. La couverture est tout simplement magnifique, elle est l’œuvre de Cécile Guillot, qui à plus d’une corde à son arc, puisqu’elle est une talentueuse illustratrice (en cherchant j’ai pu découvrir d’autres illustrations tout aussi magnifique) mais également une auteure à suivre (A l’ombre des pleurs, éd. Cauchemars).
A travers ce recueil j’ai à nouveau était transportée dans l’univers que Stéphane à créer, il a cette écriture fluide dans laquelle on se laisse bercer, on plonge au cœur même de l’histoire jusqu’à en devenir acteur, or dans la plupart des nouvelles que j’ai pu lire je n’avais pas encore ressentie cela. Même s’il existe un dénominateur commun, chaque nouvelle possède sa propre identité, il n’y a pas de redites au niveau des personnages, des lieux ou des époques. C’est là où Stéphane à su ce démarquer par rapport aux autres.
La nouvelle « Dans les bras de la mort » nous emmène au cœur du Languedoc en 1944. Une rescapée et son bébé, tente de fuir de nuit les SS qui la pourchasse. Elle va trouver refuse au sein d’un sanctuaire dédié à une déesse. De là va réellement débuter cette histoire dont je ne peux en dire plus sans tous vous dévoiler. Première nouvelle qui nous donne une très bonne mise en bouche. Ce recueil s’avère être très prometteur.
Avec « Miracle rue des sépultures » nous suivons la vie d’un jeune adolescent de 16 ans qui à une passion pour tout ce qui touche de près ou de loin le mythe du vampire. Lors d’une sortie nocturne avec sa petite amie il va faire une rencontre qui va bouleverser sa vie. Ce deuxième texte est riche en référence vampiriques aussi bien littéraire que cinématographique. Je me suis facilement identifier à ce personnage (même s’il est du sexe opposé ). La fin de cette nouvelle pourrait être caractérisée de « légende urbaine »
« La proie et le chasseur » donne tout de suite le ton, ici on se retrouve avec Henri, qui aime chasser les jeunes femmes seules, sous la pulsion d’une « voix » qui lui dicte ses faits et gestes. Assis dans un bar il repère une jeune femme seul, va-t-elle être sa victime ? Je vous laisse lire cette nouvelle pour le découvrir.
Dans « Seconde chance » on suit une jeune femme maltraitée par son père, puis par son petit ami qui la pousse à se prostituer. Un jour il lui annonce qu’il l’a vendu, elle se retrouve alors sur le porche d’une somptueuse demeure d’un propriétaire énigmatique. Que cache réellement cette vente ?
« Motif de sang » nous amènes à Montpellier avec un inspecteur à la criminelle qui se rend sur une scène de crime particulièrement sanglante. Même si l’œuvre semble être le résultat d’un vampire, on peut facilement la transposée aux phénomènes actuels, en effet comme le dit l’adage : « l’homme est un loup pour l’homme »
Dans « Un héritage maudit » une jeune parisienne abandonnée par ses parents reçois un appelle d’un notaire qui lui annonce être l’unique héritière de son père (qu’elle n’a jamais vu, ni connu), ceci après des années de galère. Cet héritage s’avère être un bien immobilier en Lozère. Arrivée dans sa nouvelle demeure, et après s’être fait ses marques, elle fait la connaissance de sa nouvelle voisine, mais qui est-elle réellement ?
« Vampire cherche victime désespérément » est l’histoire d’Alfredo, vampire d’un demi-siècle qui vit sans l’aide des nouvelles technologies. A la recherche de nouvelles « proie » il se laisse tenter par les technologies modernes et opte pour l’acquisition d’un ordinateur. Il pense que cela va lui permettre de trouver plus facilement ces victimes. Mais parler à un écran ne reflète pas la réalité, s’il faudrait donner une moral à cette nouvelle ce serait qu’il ne faut jamais se fier à ce que l’on voit sur internet, les apparences peuvent être trompeuse.
Dans « Funeste renaissance » Samuel Delacroix, jeune homme d’affaire riche, n’a qu’un seul souhait : obtenir encore plus de pouvoir. Une nuit sa vie va basculer, son souhait va-t-il être exaucé ? Avoir plus de pouvoir oui, mais le pouvoir à un prix …
Dans « Lettre d’aveux » nous rencontrons Nicole, parisienne trentenaire et divorcée, qui voit sa vie anéantir à cause d’un mari violent. Elle rencontre lors d’une soirée de charité un jeune homme mystérieux qui va lui redonner goût à la vie. Après une semaine passée auprès de lui, elle retourne sur Paris, mais ne peut oublier ce charmant jeune homme. Elle lui écrit donc une lettre afin de lui dire ses sentiments. Un soir ne trouvant pas le sommeil elle décide de relire cette lettre … Avec le titre je m’attendais à quelque chose de plus sombre et bien pas du tout, cette nouvelle est tout simplement magnifique, des 14 écrites c’est mon coup de cœur. A la lecture j’ai eu des frissons, on s’imagine être à la place de Nicole, devant son bureau, lettre en main, alors que l’on revit par procuration les moments passés. Souvent les histoires d’amour son un peu niaise, mais celle-ci pas du tout, on ne s’attend pas a une telle fin.
« Slasher in the night» c’est l’histoire d’un groupe de six amis essayant de remonter vers Paris après des vacances passées sur la côté d’azur. Sur le chemin du retour, un problème mécanique survient en lisière de forêt, certains vont partirent explorer les environs, jusqu’à aller profaner un lieu sacré. Que va-t-il en ressortir ? Vont-ils survivre à cette nuit en lisière de forêt ?
Dans « La déesse de sang » un homme nous narre son existence, ou plutôt son admiration pour une femme : Victoria, qui comme le laisse deviner le titre est une vampire. Sa passion dévorante va-t-elle permettre à cet homme de rester pour toujours auprès de Victoria ?
« Un amour interdit » est l’histoire d’une jeune prêtresse qui honorait la déesse du soleil. Elle rencontre une nuit un vampire qui va sceller son destin. Devenue « fille de la lune » elle n’oublie pas son amour pour le soleil. Deux siècles plus tard elle est enfin prête à revoir son amour interdit : le soleil.
Dans « Au nom de la vengeance » on rencontre Vénus assise dans un bar miteux à boire whisky sur whisky. Elle se remémore son passé, ainsi on apprend comment elle est devenue une vampire, mais surtout pourquoi elle est là, assise dans ce bar. Quels sont réellement ces intentions ?
Dans « L’ange pâle », une vampire très âgée nous raconte sa vie, nous confie comment elle à rencontré cet homme qu’elle nomme son « ange pâle ».
Tout premier roman de Stéphane que je lis, et je dois dire que j’ai passé un agréable moment de lecture, cela est en partie du à son style d’écriture fluide, qui m’a permis de plonger dans ces différents tableaux, comme chaque nouvelle peut être considérée comme un tableau. J’avais découvert cet auteur avec l’anthologie Or et Sang (éd. Petit Caveau) dans laquelle sa nouvelle « Confession nocturne » m’avait beaucoup marqué. Après quelques petites recherches (vive internet), j’ai pu constater qu’il était également l’auteur du cycle des âmes déchues, dont le tome 1 est déjà sorti (Le mal en demeure, tome 1, éd. Petit Caveau), et le tome 2 arrivera en novembre 2011. Mais également de nombreuse nouvelles, soit parue dans des webzines, soit dans d’autre anthologie comme Sorcières et Sortilège (éd. Les Enfants de Walpurgis). Et bonheur, que vois-je Chimères d’albâtre, qui sera composé uniquement de nouvelle écrite par Stéphane sort en janvier, coïncidence ou non mon anniversaire arrivée en même temps, donc ni une, ni deux, c’est tout naturellement que je me suis faites offert ce recueil.
Toujours pas convaincu alors lisait bien ceci : amoureux(se) de vampire(s), ce recueil est fait pour vous, chaque personnage est unique, évoluant dans des univers, que ce soit époques, lieu ou rencontres différentes.