« L’Olympe des infortunes », Yasmina Khadra

Ce livre a été lu dans le cadre d’un partenariat avec Livraddict et Robert Laffont que je remercie de tout cœur pour cette découverte.

Résumé : Yasmina Khadra nous offre ici un conte dans l’univers des clochards. L’Olympe des Infortunes est un terrain vague proche de la mer et d’une décharge publique. Divers vagabonds et laissés pour compte y vivent. Ce sont des personnages hauts en couleur, drôles et attachants. Leur vie est organisée loin de la ville, loin du monde corrompu que l’on connaît. Il y a notamment Ach le Borgne et son protégé Junior le Simplet. Ach a tout appris à Junior, tout ce qu’il faut faire et éviter de faire, et surtout que la ville est mauvaise et qu’il ne fat pas s’en approcher. Junior est obéissant jusqu’au jour où Ben Adam, le « prophète » débarque.

Mon avis : Ce livre est mon premier Yasmina Khadra. Je ne sais pas si c’était une bonne idée de découvrir cet auteur avec ce livre-là, peut-être pas. J’ai eu du mal à me faire un avis arrêté sur cette lecture et encore aujourd’hui j’hésite encore. Je l’ai en effet trouvé très bon sur certains points et beaucoup moins sur d’autres. Étrange impression en fait.

Dès le début, j’ai trouvé l’écriture excellente. L’auteur maîtrise à merveille son texte et l’on voit qu’il s’amuse beaucoup en écrivant. On ne cesse de tomber sur des phrases et expressions croustillantes : « Quand tu te mets une idée en tête, on te décapiterait que tu n’y renoncerais pas ». Malheureusement, ce n’est pas suffisant pour captiver le lecteur. Et après l’effet de nouveauté, la première partie du livre est devenue assez ennuyeuse. Il ne se passe rien ou pas grand-chose, jusqu’à l’arrivée de Ben Adam, 150 pages après. Et malheureusement, quand il commence à se passer des choses, cela me semble bâclé et inachevé. La situation bascule en quelques phrases, on n’a aucune impression de progression.

Parlons de ce Ben Adam plus en détail. Il s’agit d’une sorte de prophète qui aurait vécu des milliers d’années, sait tout sur tout et serait là pour remettre tout le monde sur le droit chemin, pour donner à chacun une seconde chance dans le monde et la ville. Franchement, j’ai trouvé que cette apparition était ridicule, trop facile et vraiment énervante. J’ai presque eu envie de m’arrêter là, de peur que le livre se finisse sur la rédemption et la nouvelle chance de tous les vagabonds. Globalement, il y a beaucoup trop de références religieuses et d’allusions à Dieu à mon goût. Tout cela n’était pas nécessaire et est malheureusement trop présent.

Mais la fin (les toutes dernières pages) m’a vraiment réconcilié avec le livre et m’a beaucoup touché. Je vous laisse la découvrir.

Même s’il ne se passe pas grand-chose, je tiens à noter que j’ai beaucoup apprécié les portraits dressés des différents personnages, surtout ceux de Bliss et de Ach le Borgne, des personnages vraiment attachants et plein d’humanité. Il n’y a pas à dire Khadra sait peindre la nature humaine et c’est pour cela que le livre vaut tout de même la peine d’être lu.

Tout ça pour dire : Un livre à découvrir pour la plume de Khadra, son talent de « portraitiste » et pour la fin. Essayez de passer outre les références religieuses et le personnage absurde de Ben Adam.

Ma note : 3/5

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6 commentaires

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  1. personnellement j’ai adoré « ce que le jour doit à la nuit », que j’ai lu récemment; mais pour ce qui est de « l’olympe des infortunes », je n’ai pas du tout accroché! je n’ai pas pu le finir bien que le texte était très bien écrit.
    Et c’est vrai que je pense que pour commencer avec Yasmina khadra il ne faut pas commencer par « l’olympe des infortunes ».

  2. Bonsoir tout le monde, je me présente, je m’appele Rachid, j’ai 40 ans, j’ai découvert la lecture très tard, à l’âge de 35 ans, completement par hasard, attiré par un titre peu commode  » à quoi rêvent les loups » puis accroché comme un poisson dans l’ameçon par « les agneaux du ségneur » je fini par être completement foudroyé par « les hirondelles de kaboul » et les sirènes de baghdad ». je suis résté longtemps en apnée à attendre le roman suivant « ce que le jour doit à la nuit » à ce moment là j’ai su que Monsieur Yasmina Khadra est un prophète carressé par le souffle de dieu.

  3. J’ai lu récemment « Ce que le jour doit à la nuit » qui m’a permis de découvrir la plume talentueuse de Yasmina Khadra. J’ai été enchanté par sa façon d’écrire et de présenter les choses, je pense donc continuer à lire ses oeuvres. Belle critique !