Compte-rendu du Book-club du mois de mai 2013 : Le Horla de Guy de Maupassant

Le HorlaL’avis Général :

D’abord, il faut noter que le Horla a bénéficié de 2 versions écrites par Maupassant et pour la plupart des participants la meilleure est celle en forme de journal qu’ils ont estimé plus poussée dans le thème de la folie.
Ce court texte a suscité beaucoup d’intérêt car il permet de comprendre l’évolution de la recherche scientifique sur la folie et surtout comment est née cette occupation pour ce thème à l’époque de Maupassant. Chacun a apprécié le choix du format court et même surpris de la qualité de la construction qui n’aurait mérité aucune ligne de plus, selon eux. Quant au sentiment que suscite la nouvelle, les book’clubers n’ont pas tous été unanimes certains ont été emportés par cette ambiance toute en tension, d’autres sont restés sur une impression en demi-teinte expliquant que, pour eux, il manquait quelque chose pour rendre ce récit encore plus intense. L’utilisation du fantastique a été appréciée et même étonnée certains lecteurs, d’autres estiment le schéma trop classique pour les avoir totalement convaincu.

L’intrigue :

La globalité des avis tende à affirmer que le journal est la version la plus aboutie. On s’accorde à dire que cette nouvelle est une bonne découverte même si certains relèvent un manque de frisson et de sentiment de menace. Les différentes interprétations que soulève l’intrigue ont plu : rester dans le flou quant à la santé mentale du narrateur laisse songeur le lecteur ! « Est-il fou ou est-ce la réalité ? » est la question que l’on se pose après avoir fini ce récit. Tous les lecteurs ont adhéré à la chute qu’ils trouvent parfaite pour ce court récit.
Certains ont regretté que le titre ne soit pas plus explicité et le thème de la folie plus poussée. Cependant, tout le monde admire la maitrise de Maupassant quant au développement de l’intrigue dans un formant aussi bref !

Le narrateur :

Le narrateur a suscité quelques interrogations ! La majorité des participants l’ont identifié comme étant Maupassant lui-même. En effet, l’auteur a été interné en 1892 ce qui peut influer sur le fait que Maupassant s’inspire d’évènements vécus. Cependant, cette interprétation n’est pas générale. L’un des autres avis est que le choix de l’anonymat permet de généraliser, tout simplement, la folie humaine. Et l’autre avis était l’indifférence : l’importance est de savoir que le narrateur est un bourgeois aisé, de connaitre où il vit et étaient inintéressés par l’ajout d’informations supplémentaires, l’essentiel étant là.

Les lecteurs ont été sensibles à la clairvoyance de l’écrivain mais aussi aux prémices de la psychologie et de l’intérêt pour les explications scientifiques.

Style et écriture :

L’Ecriture a « enchanté » les book’clubers. Le style a été perçu comme assez contemporain grâce au talent de Maupassant à trouver le mot juste, à avoir le sens de la phrase et aller droit au but ce qui le rend précis et, par conséquent, très moderne
La forme du journal permet au récit d’être plus intimiste. On voit les choses selon le point de vue du personnage. On entre dans sa tête et on suit l’évolution progressive du narrateur vers la folie. Cela permet aussi une montée de la tension. Il a été mis en avant l’adresse de Maupassant pour faire douter le lecteur tout au long de sa lecture puisqu’au final on s’interroge toujours sur la folie du narrateur : Était-il fou ou simple victime du surnaturel ? La réponse n’est à aucun moment évidente !

En Conclusion :

•    Cette nouvelle est une bonne découverte
•    L’écriture de Maupassant a été appréciée tout comme sa dextérité à écrire des nouvelles
•    Le thème de la folie est abordé d’une façon fantastique qui a étonné certains même si quelques participants regrettent ne pas avoir plus « tremblés »

 

Ecrité par : Alison Mossharty

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