La variante chilienne, qu’est-ce que c’est ? Un jeu de cartes, pardi ! Ici ses règles sont éludées, c’est surtout un prétexte pour raconter des histoires toutes plus farfelues les unes que les autres. Il est dit que les souvenirs se nourrissent de nos émotions et que sans émotion, il n’y a pas de souvenir. Voilà pourquoi Florin, suite à une opération, a perdu ses souvenirs et conserve des cailloux dans des bocaux étiquetés par année pour les lui rappeler. Il est riche de ses cailloux et de ses histoires et les dévoile un à un à ses 2 voisins et à nous autres lecteurs.
Laissez libre cours à votre imagination, ouvrez votre esprit : un village où il pleut pendant douze ans, un homme qui parle couramment 15 langues et souhaite retrouver la voix de Clovis dans un vase, une femme coulée dans le béton d’une piscine transformée en potager, ne sont que quelques-unes des histoires rocambolesques à souhait que vous relate Florin. Il forme un tendre trio avec Pascal le prof philosophe et Margaux, l’élève rêveuse de 18 ans, traumatisée et d’une grande maturité pour son âge. Et nous offre une belle réflexion sur la mémoire et un moment de lecture jubilatoire.
« Nous étions comme des personnages de Giono. De ceux qui discutent fraternellement sur un plateau de haute Provence, avec la complicité d’Orion-fleur de carotte et la beauté poétique d’un champ de narcisses. ».
Soit dit en passant au final, on ignore comment se joue une partie de variante chilienne mais est-ce bien le plus important ?