Le Club des Incorrigibles Optimistes de jean-Michel Guenassia

Un mystérieuJx club d’échecs au fond du Balto de Denfert-Rochereau rassemble des exilés des pays de l’Est qui ont laissé toute une vie de l’autre côté pour sauver leur peau ou poursuivre leurs idéaux. Un club d’optimistes qui gardent le moral parce que tout ce qu’ils ont vécu avant leur permet de réaliser qu’ils ont de la chance d’être encore en vie aujourd’hui.

Michel Marini, 12 ans, est le narrateur de l’histoire. Il est aussi un lecteur compulsif, avide de films, de musique et de photos. Il se lie d’amitié avec les membres du club – parmi lesquels Kessel et Sartre – découvre leur vie passée et nous fait partager la sienne au sein de sa famille compliquée.

Nous sommes en 1959 : l’époque du rock’n’roll et de la résistance, la guerre d’Algérie, le mur de Berlin, le KGB, le communisme … Guenassia nous présente une fresque historique grandiose sur le Paris des années 60 dont vous vous délecterez les yeux fermés tant le style est fluide. Des réflexions sur la chance qui n’arrive qu’une fois, l’amour, la mémoire, la religion…

Et une pensée optimiste parmi tant d’autres pour finir :

« Pour éliminer le chagrin, il y a trois remèdes. Il faut manger. Un bon repas, des gâteaux, du chocolat. Ensuite, écouter de la musique. On se fait toujours avoir. On oublie. Il y a peu de chagrins qu’un moment avec Chostakovitch n’ait pas effacés, même quelques minutes. Le cinéma. Trois ou quatre films d’affilée. Là, on oublie tout. »

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