J’ai commencé ce livre sans trop savoir à quoi m’attendre. Le résumé en ligne évoquait une histoire se déroulant dans un cadre médiéval, j’ai pensé que ça me sortirait de ma zone de confort, que ce serait intéressant. Le style de l’auteur est direct et sans fioritures, ici on ne perd pas son temps en descriptions interminables ou en tergiversations. J’ai eu la chance de lire ce livre en partenariat avec les éditions de L’attelage qui m’ont gracieusement offert ce livre ; je tiens à les remercier chaudement à nouveau.
Pendant un moment, cette lecture m’a agacée. Le registre de langage m’a surprise, étant au moment des dialogues souvent familier et parfois grossier, ce à quoi je ne m’attendais pas. Mais les personnages sont des chasseurs de primes, des êtres « marqués » de leurs yeux blancs, bannis de la société. J’imagine qu’il est normal qu’ils ne s’expriment pas comme des enfants de chœur. De plus, le narrateur invisible s’adresse depuis le commencement au personnage principal à la deuxième personne du singulier. Parfois on trouve des remarques désobligeantes, des sous-entendus, que je prenais pour des tentatives de traits d’humour. Je m’énervais de ne pas comprendre qui était ce narrateur.
Shiujih, Rhyunâr et le vieux Thief ont été forcés à vivre en autarcie. Peu à peu, ils ont commencé à voir des pouvoirs magiques apparaître en eux-mêmes ; puis ils ont subi les agressions de monstres, d’ogres, etc. Ils sont arrivés à la conclusion qu’un nécromancien était responsable de leurs mésaventures, et attirait délibérément ces créatures à eux.
Parce que ce n’est pas du tout à un récit historique que nous avons à faire ici, puisqu’on y croise une maison qui peut s’ animer pour se battre, un homme pouvant se changer en bête, un autre pouvant invoquer un gros animal pour l’envoyer se battre à sa place ; et aussi d’autres créatures fantastiques.
Il faut vraiment lire le livre jusqu’au bout pour comprendre que tout a un sens, que la nature des dialogues trouve une justification, que les descriptions de Shiujih ou les commentaires parfois désobligeants envers lui ont une raison d’être. Et surtout que la présence de ce narrateur dont on ne sait pas qui il est trouvera son explication.
J’ai été vraiment séduite par toute la fin du livre, qui est menée avec brio, et ne manque certainement pas d’action. On est baladé de rebondissement en rebondissement, on découvre avec stupeur les secrets qui n’avaient pas été révélés plus tôt au cours du récit. Je recommanderais ce livre aux amateurs d’ aventures et de mystère !
J’adore ce bouquin, beau résumé !
Merci pour le compliment sur la chronique! C’est vrai qu’on garde un bon souvenir de ce livre ! 🙂
Merci beaucoup pour ce message ! Je me doutais que c’était voulu, c’est une torture pour le lecteur curieux d’essayer de percer un mystère dont on nous tient à distance, mais on aime ça! ^^
Avec plaisir, c’est toujours une joie de découvrir des oeuvres qui changent de l’ ordinaire ! Bon, si j’ai bien compris je me suis faite mener par le bout du nez, ça me servira de leçon ! ^^
Merci à vous de m’avoir permis de découvrir votre livre, à bientôt! Je vous souhaite également une bonne journée, une bonne écriture! ^^
Merci pour cette chronique, Delphine !
Le roman a tout pour bouter le lecteur hors de sa zone de confort, en effet ! Pire, je suis même ravi que « la lecture t’ai agacée », car tout le mode de narration tourne autour de ça. Si les paroles du narrateur ont pu t’agresser, c’est que j’ai réussi mon coup !
Je suis tout aussi ravi que la fin t’ai plu car, tu l’as bien compris, tous les détails du roman ont une importance, rien n’est laissé au hasard !
Merci encore, à bientôt et bonne lecture !
Antoine Bombrun