Hajime est un homme accompli, père de famille et heureux propriétaire d’un club de jazz de Tokyo. Lorsqu’un beau jour, son amour d’enfance, Shimamoto-san, surgit dans son bar. Les retrouvailles avec cette femme insaisissable, qui n’apparaît que les jours de pluie, plongent Hajime dans l’abîme d’une quête obsédante, contre la course du temps et des sentiments…
Mon avis :
Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil est un livre que j’ai lu deux fois. La première fois, c’était après avoir lu Kafka sur le rivage et la fin des temps. J’avais été déçue. J’étais fascinée par le brouillage des frontières entre univers réaliste et onirique dans lequel Murakami excelle, que je n’ai pas retrouvé dans ce livre plus contemplatif et moins tarabiscoté que les autres. Ressenti superficiel et passablement influencé par ce que je pouvais attendre sous la plume de cet auteur. En seconde lecture, j’ai adoré ce livre très subtil, un récit de la découverte de soi par le révélateur que constitue l’interaction avec les autres.
Quels sont les choix que l’on fait ? Pourquoi les fait-on ? Se connaît-on vraiment ?
Hajime et Shimamoto ont douze ans. Ils s’aiment. Hajime et Shimamoto ont trente-sept ans. Ils se retrouvent. Quel genre de personne est devenu Hajime ? Comment ces retrouvailles affectent-elles son existence.
Un livre comme celui-ci, un livre sur ce que c’est que de savoir ce à quoi on tient et ce dont on est capable, est, qu’on le veuille ou non, un livre sur le bonheur. J’en recommande la lecture aux fans de Murakami, aux adeptes de l’introspection, aux amoureux de la musique, à tous ceux qui souhaitent se laisser bercer un moment au ressac de l’existence.