Un grand merci à Livraddict et aux éditions Robert Laffont pour ce livre !
Présentation de l’éditeur :
Eté 1952, Martha’s Vineyard. Vingt hommes se réunissent dans le plus grand secret. Politiciens, avocats, hommes d’affaires, universitaires, Blancs et Noirs, ils sont l’élite de l’Amérique. Ce soir-là, ils signent un pacte diabolique destiné à manipuler le président des Etats-Unis pour les décennies à venir… Deux ans plus tard, au cœur de Sugar Hill, par une nuit glaciale de février, à la sortie d’une réception huppée, le jeune écrivain noir Eddie Wesley tombe sur un cadavre. Lequel cadavre agrippe entre ses mains une étrange croix inversée. Qui a tué ce riche avocat blanc croisé quelques heures plus tôt à la fête ? Que signifie cette croix ? Alors que la curiosité d’Eddie commence à déranger, sa petite sœur, Junie, promise à un brillant avenir à la Cour suprême, s’évanouit brusquement dans la nature. Quel est le lien entre cette disparition, le meurtre de l’avocat et le complot visant à contrôler le président des Etats-Unis ? Sur cette intrigue de thriller se déploie un roman qui mêle avec maestria grande histoire d’amour, saga familiale et souffle de l’Histoire (JFK, Joseph Kennedy Sr, Nixon, Hoover… en sont des personnages à part entière). A travers la quête de son héros, Stephen Carter brosse le portrait saisissant de l’Amérique des sixties : la fin de l’âge d’or de Harlem, l’ascension d’une littérature afro-américaine respectée par l’intelligentsia blanche, Kennedy, Martin Luther King et les avancées du Mouvement pour les droits civiques, l’émergence des groupes radicaux violents, la guerre du Vietnam, le scandale du Watergate…
Mon avis :
Bilan plus que mitigé pour ce roman américain dans lequel j’ai eu beaucoup de mal à entrer. La mise en place s’avère longue et un peu pénible pour le lecteur qui attend désespérément que quelque chose arrive (faut-il rappeler que le livre compte presque 600 pages). On ne ressent pas suffisamment d’empathie à l’égard du personnage principal, Eddie, témoin trop lisse de son temps, pour passer outre l’ennui des premières (centaines de) pages. Après ce démarrage difficile, le récit parvient à décoller un peu grâce notamment aux références multiples à l’Histoire contemporaine des Etats-Unis et grâce à la mise en scène de certains de ses principaux acteurs. Toutefois, la chute s’est également avérée décevante de mon point de vue ; alors que les événements s’accélèrent dans les cent dernières pages et que le lecteur s’attend à recevoir enfin les réponses pour lesquelles il persévère dans sa lecture, l’auteur les lui refuse par un tour de passe-passe et Junie reste un mystère à jamais.
Le point positif, non négligeable, qui peut justifier la lecture de ce roman est la mise en lumière d’une facette méconnue de l’Amérique, celle de l’émergence, dès l’après-guerre, c’est-à-dire en contexte encore ségrégationniste, d’une société noire riche et influente, dont le soutien constitue rien de moins que l’un des enjeux politiques majeurs des présidentielles des années soixante/soixante-dix. A l’exception de la curiosité que peut constituer la haute société noire du Harlem d’après-guerre, je ne vois guère de bonne raison de recommander ce livre.
Je n’ai pas du tout accroché à cette lecture! La critique postée sur mon blog est donc très négative même si j’ai essayé d’argumenter la déception est retentissante.