Résumé (4e de couverture) :
Ils n’ont qu’une addiction : le sang. Mais depuis plus de vingt ans, ils ont décidé de renoncer à leur pêché mignon et de se désintoxiquer. Pas facile d’être un vampire urbain au XXIe siècle ! Dans une banlieue british tout ce qu’il y a de plus respectable, la famille Radley essaye désespérément de se comporter comme « des gens normaux ». Mais des vampires de souche peuvent-ils définitivement refouler leurs désirs et leurs instincts ? Pas sûr…
À contre-courant de toutes les histoires de vampires d’hier et d’aujourd’hui, Matt Haig renouvelle le genre avec ce roman qui est autant une féroce et brillante satire de notre société qu’un pur plaisir de lecture… et d’angoisse.
Mon avis :
J’ai lu ce livre après l’avoir gagné sur le site vampire-toujours que je remercie infiniment.
L’action se déroule pendant un temps très court : 4 jours, du vendredi au lundi, 4 jours durant lesquels les 17 ans de mensonges sur lesquels les Radley ont bâti leur vie vont s’écrouler. Ce qui confère au livre un rythme très rapide, le rendant très agréable à lire.
La couverture est énigmatique. Une clôture dont on comprend qu’elle est ouverte. Mais ouverte sur quoi, sur qui?
Le graphisme du titre est intéressant également: le nom des Radley est écrit en lettres de sang. Le sang d’ailleurs est tellement frais qu’il dégouline sur la clôture située juste en dessous.
Et pourtant…les Radley sont des vampires abstinents. Les enfants de la famille ne savent même pas qu’ils sont des vampires. Ils sont atteints de maux divers qui sont précisément dus à ce régime si difficile à vivre pour les parents: insomnies, maux de têtes, problèmes de peau….
Les personnages sont très attachants :
Rowan, le fils des Radley, est timide, réservé, effacé. Il est poète et doit faire face aux autres garçons du lycée qui ne voient en lui que leur souffre-douleur.
Clara, sa sœur, est une fervente partisane de la cause animale. Bizarrement, les animaux s’enfuient à son approche, ce qu’elle ne comprend évidemment pas. Elle change dès le début du livre son régime végétarien pour un régime végétalien. Ce sera d’ailleurs cette modification alimentaire qui va engendrer des répercussions inattendues dans son existence.
Peter, vampire abstinent, le père Radley, toujours aussi amoureux de sa femme Helen. Cet amour l’a poussé à travestir sa vie pendant 17 ans. Il avoue lui-même qu’« il se contient depuis 17 ans ». Il est devenu médecin dans le petit centre de Bishopthorpe, « une ville dortoir…qui n’est qu’une grande boutique de déguisements où les costumes sont justes plus sophistiqués ». On comprend que le choix qu’il a fait est précisément dû à l’amour qu’il porte à Helen.
Helen, la mère Radley, l’instigatrice des mensonges de la famille. Quel est le poids qu’elle porte sur ses épaules? Elle fait tout pour s’intégrer dans ce village anglais. Peintre, elle a commencé par peindre des femmes nues, puis elle s’est tourné vers la représentation de pommiers entourés d’une clôture.
Un jour elle va devoir ouvrir cette clôture pour protéger une fois de plus sa famille.
J’ai vraiment apprécié cette famille. Elle pourrait d’ailleurs ressembler à beaucoup de familles humaines, pleines de faux-semblants, de non-dits. C’est ce côté tellement humain qui m’a convaincu et qui fait, je trouve, la différence avec d’autres romans décrivant les vampires.
Bilan :
Une lecture détente très positive, qui confirme les très bons échos que j’ai pu trouver ici ou là sur le net.
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