Wastburg de Cédric Ferrand

Wastburg

Wastburg est une cité apatride, coincée entre deux royaumes et régie par ses propres lois, des règles qui sont celles de la rue… Une cité médiévale corrompue, qui est depuis toujours  le théâtre de rivalités entre Loritains et Waelmiens. Une cité livrée à elle-même, affaiblie par la disparition de la magie et, avec elle, de ses puissants majeers. Depuis, la société s’est organisée autour d’un burgmaester dont elle a oublié jusqu’au nom et autour de maesters qui règnent en maître sur la Garde. C’est elle qui est chargée de maintenir l’ordre et l’équilibre fragile qui règne entre les deux clans, elle qui est tenue de déjouer les coups fourrés et les embrouilles en tout genre. Et justement, la garde est en émoi. D’étranges évènements viennent troubler l’ordre apparent. Quelque chose de se trame dans la cité qui pourrait bien changer le cours des choses…

Peu adepte de fantasy, je me suis pourtant laissée convaincre par cette cité médiévale en perpétuelle effervescence et dans laquelle s’anime un monde essentiellement populaire, rustre et violent, embourbé dans sa crasse et dans ses croyances. Ici, nul héros porté par un fier destrier immaculé, mais des gardes bedonnants et malhonnêtes, manipulés par les autorités supérieures et qui se vengent sur les plus faibles. A Wastburg règne le crime et la corruption. La morale semble être une valeur depuis longtemps oubliée… Et c’est dans cette ambiance pour le moins inquiétante et insalubre qu’évoluent les différents personnages de Cédric Ferrand, dont le destin est bien souvent tragique et de courte durée… Et c’est bien ce qui m’a gêné durant ma lecture ! Les « protagonistes » se succèdent, pour disparaître aussitôt, du coup, impossible de s’attacher ou de se focaliser sur l’un d’eux puisque chacun ne fait que passer. Rares sont ceux que l’on retrouve plus tard… Ce n’est qu’en approchant la fin du roman que l’on comprend qu’une intrigue beaucoup plus complexe s’est mise en place depuis le début grâce à ces différents épisodes. Malheureusement, j’ai trouvé que cette révélation venait un peu tard et c’est ce qui m’a manqué pour accrocher complètement au récit. En revanche, j’ai beaucoup aimé l’écriture de l’auteur, cette langue crue, vulgaire, faite d’argot et de grossièreté, qui nous plonge tout de suite dans l’ambiance de la ville. L’atmosphère est pesante et en même temps crédible et laisse une impression finale plutôt réussie !

Je tiens à remercier Folio et Livraddict pour ce partenariat !

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