Exhibitions de Gilles Pétel

ExhibitionsExhibitions, c’est un titre qui m’a tout de suite intriguée : quel titre étrange, quel titre provocateur, qui oscille entre l’anglicisme franc ou la promesse d’une mise à nu de l’âme des personnages.

J’ai eu la chance d’être sélectionnée pour le lire dans le cadre d’un partenariat, pour cela je tiens à remercier chaudement l’auteur et les éditions Iggybook.

Pour moi, ça a été un livre très vite lu, dévoré même, en quelques heures d’une même journée. Il est très bien fait : très bien écrit, très bien construit. Il nous fait entrer dans des tranches de vie d’une jeune femme, Anaïs, qui cherche sa voie professionnelle et va connaître une passion dévorante pour un artiste qui va d’emblée pouvoir faire d’elle ce qui lui plaît. Il s’agit de Pierre Vandre, tellement in que s’il n’était pas fictif il aurait eu un article à son nom dans Vogue.

Anaïs fait partie de la catégorie des jeunes femmes de bonne famille qui  n’ont pas eu de parents pour vraiment lui mettre la pression, parce que la peur de manquer de nourriture, il ne faut pas se leurrer, elle ne risque pas tellement d’en souffrir un jour. La preuve, pour ses vingt ans, elle a reçu un appartement en cadeau, rien de moins. Elle cherche sa voie avec une certaine nonchalance, ayant fait des études de lettres, puis de droit, puis s’intéressant ensuite à l’art.

Elle commence à faire un stage chez Alice Jackson, la seule française à avoir une galerie d’art connue dans le monde entier.
Au début de l’histoire, Anaïs fréquente Hervé, un jeune homme BCBG qui semble ne pas éveiller en elle de grand rêve de vie de famille. Et puis, il commence à avoir de drôles de lubies sexuelles, qui lui donnent envie de le quitter.
Lorsqu’elle fait la connaissance de Pierre Vandre, elle est à une sorte de période charnière de sa vie, où on devine que ses choix peuvent être déterminants. Elle semble s’ennuyer dans sa vie.

Pierre Vandre est adulé par les critiques comme par le public, il draine les foules autour de lui, ses cheveux sont longs et bouclés, et quand il sourit, le temps s’arrête. Il a tout du séducteur chevronné qui a probablement pour habitude de ne faire qu’une bouchée des nymphettes comme Anaïs. Elle le pressent et pourtant, elle tombe dans ses bras. Elle devient son amante qu’il affiche dans les soirées et dans les restaurants, au bras de laquelle il se pavane sans daigner la ramener chez lui pour autant.

Cette histoire met parfaitement en scène cette période de la vie où on est si fragile qu’on peut se jeter à corps perdu dans une passion amoureuse. Vingt-deux ans, c’est sans doute encore l’âge auquel on ne craint pas tellement d’être blessé ; celui aussi auquel on est prêt à tout pour une passion amoureuse, ou même pour une passion sexuelle.

J’ai beaucoup aimé ce livre, il se lit très facilement et l’écriture est très agréable, elle retranscrit fidèlement énormément de sensations qu’on ressent dans la vraie vie sans jamais parvenir à mettre des mots dessus.
J’ai trouvé que le style de l’auteur s’adaptait parfaitement à l’univers qu’il décrivait -celui des galeries d’art – mais je ne saurais pas expliquer pourquoi . Découvrir cet univers était très intéressant et même parfois fascinant dans les manipulations, le snobisme, l’hypocrisie ambiante, l’inconséquence de plusieurs personnages.

On trouve une critique sous jacente qui m’a rappelé parfois Le diable s’habille en Prada, dans le sens où on voit l’envers du décor d’un milieu qui paraît extérieurement très glamour aux néophytes ( même si ici c’ est fait avec beaucoup plus de talent, cela va de soi ; et que le livre n’ a pas de vocation humoristique).

La seule chose que je reprocherais éventuellement à ce livre, et c’ est vraiment pour chercher la petite bête, c’est de ne pas en savoir plus sur le passé d’ Anaïs, sur la psychologie de Pierre Vandre, sur l’ avenir de ces deux personnages – ou même sur la réception par le public de l’ œuvre du tableau vivant incarné par sa jeune muse. Tout cela avait attisé ma curiosité. Mais c’est plutôt bon signe quand on ne sait quoi dire de négatif, à part qu’on en aurait voulu davantage ! Je serais ravie de lire d’autres livres de Gilles Pétel à l’avenir.

3096 jours de Natascha Kampusch

3096 joursJ’ai trouvé ce livre au détour d’une brocante, j’en avais entendu parler quelques jours avant et avait très envie de le lire alors je n’ai pas hésité une seule seconde et je l’ai pris ! Et je ne regrette pas du tout ! Ce livre m’a touché, bouleversé, ce qu’a vécu Natascha Kampusch est vraiment horrible et pourtant on sens qu’elle a pardonné à son ravisseur d’avoir fait ce qu’il a fait. On sens tout le courage qu’elle a eu. Imaginez vous, pendant 8 et demi, 3096 jours et tout autant de nuits, enfermé dans une cave minuscule sans compagnie la plupart du temps et l’autre partie du temps avec un homme qui vous fait du mal.

Je trouve qu’elle s’en est remarquablement bien sortie et je trouve que son témoignage nous montre à quel points il ne faut jamais renoncer.

Londres avec toi d’Erin Lawless

Londres avec toiTitre : Londres avec toi
Auteure : Erin Lawless
Editeur : Harlequin
Pages : 350

Mon avis :

Je viens de terminer cette petite romance que j’ai trouvée bien sympathique. J’aime ce genre de lecture légère sans fioritures et où il n’est pas question de sexe à chaque chapitre. L’écriture de l’auteure est fluide, on tourne les pages les unes après les autres sans même sans rendre compte. Au fur à mesure de la lecture on s’imprègne de l’histoire, on s’attache aux personnages.

Tout commence avec Nadia, d’origine Russe mais qui a grandi en Angleterre. Elle avait cumulé plusieurs visas temporaires, celui-ci étant expiré et non renouvelable elle sera bientôt expulsée et donc devra quitter tout ce qu’elle a connu jusqu’ici.
Alex, lui, est un agent administratif du ministère de l’intérieur. Et le destin va les réunir.

J’ai trouvé le dénouement intéressant. En tout cas je me suis pas ennuyé durant ma lecture. J’en ressors pas déçu du tout. Est-ce un livre que je recommande ? Bien sûr que oui.

#jenaipasportéplainte de Marie-Hélène Branciard

Je n'ai pas porté plainte#jenaipasportéplainte fait état de faits d’actualité tels que le mariage pour tous et de ce fait l’homosexualité, mais aussi de l’homophobie et de ce qu’elle peut engendrer.
Le sujet est abordé sous forme d’une enquête pour viols dont les faits se sont déroulés 15 ans auparavant, mais dont l’une des victimes préparera sa vengeance pendant tout ce temps, cachée à l’étranger sous l’identité d’une DJ mystérieuse et secrète puisqu’elle n’apparaît que sous des déguisements.

 

Zorra et Fanette, ont 16 ans, elles sont amoureuses, mais leur homosexualité dérange. Un soir André et Marco débarquent dans leur chambre pour les violer. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est qu’ils ont été filmés dans leur crime. Zorra récupère bien précieusement toutes les preuves et s’enfuie en Angleterre. Fanette quant à elle referra sa vie en Espagne, mais elles garderont contact toutes ces années.

L’heure de la vengeance ayant sonnée, Zorra commence à envoyer des messages implicites à ses violeurs, qui vont très vite se mettre à sa recherche et celle de Fanette.
Zorra doit se rendre à Paris pour un concert auquel elle invite Fanette qu’elle n’a pas revue pendant toutes ces années, mais c’est l’imprudence de trop… Les 2 jeunes femmes sont kidnappées au court d’une manifestation pour le mariage pour tous et une jeune journaliste, Daria, qui les accompagnait est grièvement blessée d’une balle dans la tête.
Tous les amis de Daria vont tenter de mener l’enquête, mais ils devront vite se rendre à l’évidence, la police est mieux placée pour ce genre de choses, mais difficile de faire confiance aux autorités quand on sait que les violeurs, auteurs du kidnapping, sont protégés par des ripoux….
Alors les méchants seront ils enfin punis après tant d’années?

 

Une enquête bien menée, des personnages attachants, intrigants, marrant, un phénomène de société très intéressant, bref, tous les éléments sont réunis pour passer un bon moment. Je mettrai toutefois un bémol sur l’introduction des personnages au début du livre.

En effet, il y a beaucoup de personnes à introduire, l’auteure le fait par le biais d’une succession de petits récits impliquant les différents personnages, mais compte tenu du nombre important de personnages, cela m’a parut très confus au départ. Je n’arrivais pas à savoir où j’allais, ni le lien qu’il y avait entre chaque protagoniste.

C’est après une cinquantaine de pages je pense que tous les éléments se sont imbriqués et que ça été plus clair dans ma tête.
Bref je vous recommande vivement cette lecture car j’ai passé un bon moment, malgré la gravité du sujet, quelques pointes d’humour sont à noter et m’ont fait sourire.

Je veux vivre de Jenny Downham

Je veux vivreJe veux vivre

Auteur : Jenny Downham

Éditions : Pocket Jeunesse

Pages : 379

Résumé :

Tessa vient d’avoir 16 ans et se sait condamnée. Dans quelques semaines, elle mourra d’une leucémie. Partagée entre la révolte et l’angoisse, Tessa veut tout connaître de la vie avant de mourir, les interdits, la célébrité, l’amour…

Aidée de sa meilleure amie, entourée par ses parents, Tessa se lance alors dans une course contre la montre, contre la mort, pour vivre !

Mon avis :

Juste un mot… Waoooooh ! Ce livre est une petite pépite.

C’est l’histoire de Tessa, 16 ans, qui sait qu’elle est condamnée. Elle ne sait pas exactement quand ce sera la fin mais elle sait que c’est pour bientôt. Une leucémie… une saleté.
Elle se traîne ça depuis des années mais aujourd’hui elle en a marre, marre de vivre pour survivre, elle, elle veut vivre pour vivre, pour exister, pour réaliser des choses et marquer les mémoires. C’est pourquoi elle va écrire une liste de chose à réaliser avant de mourir.

Tout au long de l’histoire, on va la voir évoluer dans sa maladie mais aussi dans sa vie, ce qu’elle va accomplir, les personnes qu’elle va rencontrer…

On ne va pas se mentir, ce livre a une part d’ombre, de tristesse mais ça ne se résume pas seulement à ça. C’est aussi raconter avec de l’humour, de l’insouciance et surtout de l’AMOUR. Oui parce que elle va découvrir l’amour à la période de sa vie où elle s’y attend le moins. En fait, elle va découvrir un tas de choses qu’elle aurait aimé connaître bien avant mais dont elle n’avait pas le courage à cause de sa maladie.

C’est un livre bourré d’humanité, de joie, de tristesse et surtout de remise en question.

Une remise en question car à côté de cette histoire tous nos problèmes nous semblent futile et sans grande gravité. On se rend vite compte que l’on passe la moitié de son temps à se plaindre alors que il n’y a pas vraiment de quoi. Après avoir lu ce livre on se dit que peu importe les problèmes que l’on peut rencontrer dans la vie, du moment que ça ne touche pas la santé on peut avancer sans problème. Et à la fin de cette histoire on ressent un besoin immense de dire à nos proches qu’on les aime.

Juste un mot : FONCEZ !!!