COMPTE RENDU DU BOOK CLUB DE FEVRIER 2013 : « Terrienne » de Jean-Claude Mourlevat.

Nous étions 11 à participer à ce book club de février 2013 consacré au thème « des mondes parallèles ».
Nos échanges ont suivi la trame des questions proposées par Manie.

Terrienne

De l’avis général:

Le livre « Terrienne » est considéré comme un bon roman jeunesse. La plupart des participants estime avoir passé un bon moment en sa compagnie.
Des bémols se manifestent cependant lorsque l’on entre dans le détail, car, pour certains, le souvenir de cette lecture ne restera pas impérissable.
Difficile d’entrer complètement dans l’histoire et de se mettre à la place des personnages, une fois la monde de Campagne décrit, il ne se passait plus grand-chose de palpitant notamment sur la 2nde partie du roman où l’intrigue traine en longueur.
Pourtant, le thème général du roman a plu. Considéré comme original et traité avec suffisamment de crédibilité pour effrayer, il présente un environnement sympathique aux allures de conte.
L’histoire diffère des histoires de mondes parallèles déjà connus ; sont cités à cette occasion: « Les mondes d’Ewilan » de Pierre Bottero, « Neverwere » de Neil Gaiman et «Lombres » de China Melville.
Comme le souligne Reveline, Jean-Claude Mourlevat « modernise bien le thème de la faërie en l’adaptant dans un contexte futuriste qui tranche avec l’image médiévaliste » .
La quête engagée par Anne, le personnage principal, présente beaucoup d’interrogations au début du livre puis les réponses apparaissent au fil du développement de l’intrigue. Alison Mossharty s’est même sentie une âme de Sherlock en recherche d’indices.
L’histoire est bien écrite et l’auteur sait nous transmettre l’envie d’en connaître le dénouement.
La notation des participants donne une moyenne très honorable de 7,55 / 10.

L’intrigue

L’intrigue est inhabituelle et surprenante.
Voici un univers qui nous rend humain, dit Alucian.
Si notre terre n’est pas parfaite, elle n’est pas si mal avec sa diversité, son désordre, ses couleurs, ses émotions, ses chauds et ses froids, dixit Gentiane.
Campagne, l’autre monde, tient de l’hôpital : aseptisé, stérile, propre, bien ordonné. Ces qualificatifs le rendent terrifiant, glauque et anxiogène pour reprendre un terme de reveline qui a pourtant particulièrement apprécié cet univers.
Angelebb a aimé découvrir peu à peu son organisation, les particularités de ses habitants. Mais, Heloisa réclame plus de détails.
Certaines trouvailles de l’auteur sont saluées à cette occasion : la nourriture, la respiration, le rire mais le top, comme le souligne Taramilka, « c’est de mourir d’ennui » mais nous n’en dévoilerons pas plus.

La fin et l’épilogue

La fin du roman ne surprend personne, trop conventionnelle et prévisible. Certains participants auraient voulu que les évènements se déroulent autrement car cette fin, qui pourrait laisser présager une suite, n’en est pas vraiment une.
L’auteur termine son ouvrage par quelques pages d’épilogue très surprenantes, presque inutiles.

Les personnages

Le personnage d’Etienne est celui qui fait le plus parler. Qualifié de touchant, il fait l’unanimité et chacun à sa façon a très mal accepté le traitement expéditif dont il fait l’objet. Il aurait mérité une plus grande place dans l’intrigue,  occasion d’exploiter un peu plus la relation Anne – Etienne.
D’autres personnages sont également traités sans ménagement au cours de cette histoire et personne n’est de marbre.
Le personnage principal, Anne, ne séduit pas dans l’ensemble en particulier Reveline et Angelebb qui fustigent le manque de reconnaissance de l’héroïne vis-à-vis des personnages qui l’ont aidé.
Quand à Bran, ce jeune personnage bénéficie de la bienveillance générale.Les autres personnages cités sont Mme Stormiwell au profil atypique, et le grand ami de Bran, Torkensen, qui fait bonne impression.
Taramilka s’amuse de la « fadeur des personnages » tandis qu’Angelebb se plaint du manque de proximité avec eux.

Le style et l’auteur

La plume de Jean-Claude Mourlevat est entraînante mais sa simplicité a pu ennuyer.
Jc Mourlevat adapte son style selon les lieux où évoluent ses personnages tantôt direct et froid, tantôt chaleureux. Le style va droit au but et prend parfois les lecteurs par surprise. Une petite divergence de point de vue a opposé Belledenuit et Manie qui considèrent toutes deux que le style est poétique à  Reveline qui n’a pas eu ce sentiment.
Reveline note que c’est dans les moments les plus fantastiques que le style lui devient très plaisant.
Belledenuit trouve que ce qui a pu mettre de la distance entre le lecteur et les personnages, c’est le parti pris narratif de l’auteur qui fait alterner la parole d’Anne et celle du narrateur.

Conclusion

Il s’agissait d’une première lecture de cet auteur pour bambi_slaughter, mademoizellebreizh, angelebb, heloisa et reveline.
Certains participants connaissaient « un combat d’hiver », « la rivière à l’envers » ou « le chagrin du roi mort » qui leur avaient laissé de bons souvenirs. Alucian se souvient d’avoir rencontré l’auteur suite à l’étude du livre «un combat d’hiver » dans le cadre de son lycée. Elle avait adoré cette lecture.
Voici un book club qui a fait plutôt l’unanimité autour de cette lecture plutôt sympathique.

Résumé écrit par : Gentiane

Circuit mortel de Kathy Reichs

Circuit mortel Reichs

Quatrième de couverture:

La semaine des courses se prépare dans la fièvre au fameux Charlotte Motor Speedway (Caroline du Nord), circuit de courses en Stock-car. Mais une découverte macabre, dans la décharge qui jouxte le circuit, risque de gâcher la fête : après des pluies diluviennes, un baril a surgi de la boue ; il contient un cadavre recouvert d’asphalte. Temperance Brennan doit identifier ce corps dans la chaleur torride d’un printemps ponctué d’orages et de trombes d’eau. Qui est donc l’inconnu de la décharge ? Est-il mort récemment ou il y a dix ou quinze ans, comme les analyses portent à le croire ? Plusieurs hypothèses se bousculent mais deviennent invérifiables quand le FBI soustrait la dépouille et la détruit. Rien de tel pour piquer la curiosité de Tempe. Y aurait-il un lien entre ce cadavre et la disparition, en 1998, de Cindi Gamble, une jeune lycéenne, et de son amant Cale Lovette, engagé dans un groupe raciste ? Le frère de Cindi, Wayne Gamble, supplie Tempe de reprendre l’enquête. Car c’était déjà le FBI, en 1998, qui avait freiné les investigations pour conclure à une disparition volontaire. Aidée de Slidell, un policier au profil éléphantesque, puis de Galimore, ancien flic au passé trouble et au charme sulfureux devenu directeur de la sécurité au circuit de courses, Tempe remue les vestiges du passé et se heurte à la violence d’un assassin prêt à tout pour empêcher que la vérité n’éclate…

Mon avis:

Avec Circuit mortel, Kathy Reichs nous propose la quatorzième enquête de la célèbre anthropologue judiciaire, Tempérance Brennan.

C’est toujours avec ravissement que je retrouve ce personnage. On prend ainsi des nouvelles de sa vie, sa famille, ses amours mais aussi et surtout de son travail. Car Tempérance Brennan est toujours très impliquée dans les enquêtes sur lesquelles elle travaille, sa vie est parfois même en danger.

L’histoire se déroule à Charlotte (en Caroline du Nord) et plus particulièrement sur les circuits de la NASCAR. Dans cette affaire, il est question d’un couple disparu depuis la fin des années 90, d’un corps empoisonné à la ricine ou encore d’un groupuscule d’extrême droite, et lorsque le FBI s’en mêle, Tempérance doit garder la tête froide pour démêler la pelote de nœuds que représente cette enquête.

Le style de l’auteure est agréable et simple. Elle ne nous noie pas dans les informations inutiles, elle plante le décor de manière à ce que le lecteur puisse lui aussi vivre l’enquête comme s’il y était. Elle distille le contenu scientifique avec finesse, sans jamais mettre le lecteur dans une situation inconfortable. De ce fait, les ouvrages de Kathy Reichs permettent la vulgarisation de certaines notions jusqu’ici réservées à des initiés.

Pour finir, je tiens à mentionner que le livre se termine par une partie des dossiers de Kathy Reichs. Sous forme de questions/réponses, l’auteure se livre sur certains sujets et explique notamment pourquoi la NASCAR est la toile de fond de cette histoire ou encore le rôle qu’elle joue dans l’adaptation télévisée de la vie de son personnage: Bones.

Pour ceux qui se posent des questions sur les points communs entre la série et les livres, je peux dire qu’ils ne sont pas nombreux (à part leur patronyme, les deux jeunes femmes ne se ressemblent pas, et les personnages secondaires ne sont pas les mêmes). De ce fait, il est possible de regarder la série et de lire les enquêtes ou de ne faire qu’une seule de ces deux actions, car comme je me plait à le penser, cela peut-être vu comme deux manière différentes d’appréhender la profession d’anthropologue judiciaire.

Merci aux éditions Robert Laffont et à Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce livre!

16 lunes de Kami Garcia & Margaret Stohl

4ème de couverture:

« J’ai longtemps rêvé de cette fille.
Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je puisse la sauver.
Je me savais lié à elle d’une façon particulière.
Et puis un jour elle est arrivée en chair et en os au lycée.
Elle était belle et mystérieuse.
Si j’avais su qu’en même temps que cette fille surgirait aussi une malédiction …
J’étais éperdument amoureux, mais cet amour était perdu d’avance. »

Mon avis :

Ce qui m’a particulièrement plu dans ce livre, c’est que pour une fois, le « héros » est un garçon, ça change de Hunger Games, La sélection, Divergent, Nightshade, La maison de la nuit, ou autres.
J’ai lu ce livre dans l’avion en 5H30 d’une traîte, je l’ai littéralement dévoré. C’est le jour de livre où veut vite savoir ce qu’il va se passer, on le commence, on doit le finir.

De plus, le monde normal se mélange au monde des enchanteurs. C’est le premier livre que je lis avec ce monde des enchanteurs, ça change des vampires et des loup-garous ; et je pense que ça fait du bien de changer.

Par contre, on se peut pas dire que c’est un chef d’oeuvre littéraire, c’est plus un livre qui pourrait appartenir à la catégorie des livres prenant et où on rentre dans l’histoire, qu’un livre qu’on apprécie pour la façon d’écrire et la tournure des phrases.

Cependant, i y a quelque chose qui a fait très plaisir, c’est les petites maximes latines disséminées ça et là ainsi que les citations d’autres auteurs, je trouve ça génial. J’ai noté les phrases qui m’ont plu (presque toutes en fait:D ) et les auteurs correspondants afin de peut-être améliorer ma Wish-list !

Donc, oui, je vous conseille ce livre si vous aimez les personnages principaux masculins, un univers sympathique d’enchanteurs et un peu d’autres auteurs cachés tout au long du livre.

Ma note : 3,75/5

Filles de Shanghaï de Lisa See

Ecrivaine surprenante par sa simplicité, Lisa See signe ici un chef-d’oeuvre sur la civilisation chinoise.
C’est au sein de la guerre sino-japonaise de 1937 à 1945 que nous apprenons à connaître nos deux héroïnes: May et Pearl. Ces dernières vont être bringueballées de Shanghaï à Los Angeles, voyant leur destin de jeunes beautées assoiffées de liberté disparaître pour laisser place à celui de femmes mariées contre leur gré.

C’est au travers des péripéties, des événements tant heureux qu’horribles que nous suivons ces deux jeunes filles à la destinée tragique.

Loin d’être un livre au pathos surdéveloppé, « Filles de Shanghaï » retrace avec véracité dans les deuxième et troisième parties les difficultés d’intégration des chinois aux Etats-Unis, époque historique peu connue.

A lire et à relire !

Désolation de Stephen King

Première chronique pour un roman Kingien de grande envergure qui nous emmène dans la ville de Désolation (Nevada). Une ville devenue déserte voire classée ville fantôme depuis que son bien aimé shérif Collie Entragian en a assassiné tous les habitants.

C’est ce que va découvrir et subir une poignée d’automobilistes circulant sur l’autoroute 50 (qui se trouve à proximité de la ville) sous le courroux du flic fou dans ce huit clos à l’échelle d’une ville.

On retrouve une fois de plus la lutte entre le bien et le mal qui nous avait transportés dans l’univers du Fléau quelques années auparavant. Un combat ancestral mené d’un côté par un petit groupe de survivants guidé par David un enfant-messie  face à Collie Entragian possédé par Tak, une divinité maléfique échappée de la mine locale commandant aux araignées, scorpions, vautours où encore coyotes de la faune locale…

Sorti à la même période que les Régulateurs (un roman que S.King a écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman que je vous conseille également),  Désolation est un thriller fantastique haletant au travers duquel le suspense est écoulé et distillé comme le temps à travers un sablier : des moments critiques comme incertains qui opèrent comme une certaine magie nous empêchant de refermer le livre.

Un pari réussi pour le maître de l’épouvante qui nous démontre une fois de plus sont talent au travers cette œuvre épique. Avides des ouvrages de l’auteur où à la recherche d’une première lecture chacun y trouvera son compte et passera j’en suis sur un très bon moment.