Circuit mortel de Kathy Reichs

Circuit mortel Reichs

Quatrième de couverture:

La semaine des courses se prépare dans la fièvre au fameux Charlotte Motor Speedway (Caroline du Nord), circuit de courses en Stock-car. Mais une découverte macabre, dans la décharge qui jouxte le circuit, risque de gâcher la fête : après des pluies diluviennes, un baril a surgi de la boue ; il contient un cadavre recouvert d’asphalte. Temperance Brennan doit identifier ce corps dans la chaleur torride d’un printemps ponctué d’orages et de trombes d’eau. Qui est donc l’inconnu de la décharge ? Est-il mort récemment ou il y a dix ou quinze ans, comme les analyses portent à le croire ? Plusieurs hypothèses se bousculent mais deviennent invérifiables quand le FBI soustrait la dépouille et la détruit. Rien de tel pour piquer la curiosité de Tempe. Y aurait-il un lien entre ce cadavre et la disparition, en 1998, de Cindi Gamble, une jeune lycéenne, et de son amant Cale Lovette, engagé dans un groupe raciste ? Le frère de Cindi, Wayne Gamble, supplie Tempe de reprendre l’enquête. Car c’était déjà le FBI, en 1998, qui avait freiné les investigations pour conclure à une disparition volontaire. Aidée de Slidell, un policier au profil éléphantesque, puis de Galimore, ancien flic au passé trouble et au charme sulfureux devenu directeur de la sécurité au circuit de courses, Tempe remue les vestiges du passé et se heurte à la violence d’un assassin prêt à tout pour empêcher que la vérité n’éclate…

Mon avis:

Avec Circuit mortel, Kathy Reichs nous propose la quatorzième enquête de la célèbre anthropologue judiciaire, Tempérance Brennan.

C’est toujours avec ravissement que je retrouve ce personnage. On prend ainsi des nouvelles de sa vie, sa famille, ses amours mais aussi et surtout de son travail. Car Tempérance Brennan est toujours très impliquée dans les enquêtes sur lesquelles elle travaille, sa vie est parfois même en danger.

L’histoire se déroule à Charlotte (en Caroline du Nord) et plus particulièrement sur les circuits de la NASCAR. Dans cette affaire, il est question d’un couple disparu depuis la fin des années 90, d’un corps empoisonné à la ricine ou encore d’un groupuscule d’extrême droite, et lorsque le FBI s’en mêle, Tempérance doit garder la tête froide pour démêler la pelote de nœuds que représente cette enquête.

Le style de l’auteure est agréable et simple. Elle ne nous noie pas dans les informations inutiles, elle plante le décor de manière à ce que le lecteur puisse lui aussi vivre l’enquête comme s’il y était. Elle distille le contenu scientifique avec finesse, sans jamais mettre le lecteur dans une situation inconfortable. De ce fait, les ouvrages de Kathy Reichs permettent la vulgarisation de certaines notions jusqu’ici réservées à des initiés.

Pour finir, je tiens à mentionner que le livre se termine par une partie des dossiers de Kathy Reichs. Sous forme de questions/réponses, l’auteure se livre sur certains sujets et explique notamment pourquoi la NASCAR est la toile de fond de cette histoire ou encore le rôle qu’elle joue dans l’adaptation télévisée de la vie de son personnage: Bones.

Pour ceux qui se posent des questions sur les points communs entre la série et les livres, je peux dire qu’ils ne sont pas nombreux (à part leur patronyme, les deux jeunes femmes ne se ressemblent pas, et les personnages secondaires ne sont pas les mêmes). De ce fait, il est possible de regarder la série et de lire les enquêtes ou de ne faire qu’une seule de ces deux actions, car comme je me plait à le penser, cela peut-être vu comme deux manière différentes d’appréhender la profession d’anthropologue judiciaire.

Merci aux éditions Robert Laffont et à Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce livre!

16 lunes de Kami Garcia & Margaret Stohl

4ème de couverture:

« J’ai longtemps rêvé de cette fille.
Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je puisse la sauver.
Je me savais lié à elle d’une façon particulière.
Et puis un jour elle est arrivée en chair et en os au lycée.
Elle était belle et mystérieuse.
Si j’avais su qu’en même temps que cette fille surgirait aussi une malédiction …
J’étais éperdument amoureux, mais cet amour était perdu d’avance. »

Mon avis :

Ce qui m’a particulièrement plu dans ce livre, c’est que pour une fois, le « héros » est un garçon, ça change de Hunger Games, La sélection, Divergent, Nightshade, La maison de la nuit, ou autres.
J’ai lu ce livre dans l’avion en 5H30 d’une traîte, je l’ai littéralement dévoré. C’est le jour de livre où veut vite savoir ce qu’il va se passer, on le commence, on doit le finir.

De plus, le monde normal se mélange au monde des enchanteurs. C’est le premier livre que je lis avec ce monde des enchanteurs, ça change des vampires et des loup-garous ; et je pense que ça fait du bien de changer.

Par contre, on se peut pas dire que c’est un chef d’oeuvre littéraire, c’est plus un livre qui pourrait appartenir à la catégorie des livres prenant et où on rentre dans l’histoire, qu’un livre qu’on apprécie pour la façon d’écrire et la tournure des phrases.

Cependant, i y a quelque chose qui a fait très plaisir, c’est les petites maximes latines disséminées ça et là ainsi que les citations d’autres auteurs, je trouve ça génial. J’ai noté les phrases qui m’ont plu (presque toutes en fait:D ) et les auteurs correspondants afin de peut-être améliorer ma Wish-list !

Donc, oui, je vous conseille ce livre si vous aimez les personnages principaux masculins, un univers sympathique d’enchanteurs et un peu d’autres auteurs cachés tout au long du livre.

Ma note : 3,75/5

Filles de Shanghaï de Lisa See

Ecrivaine surprenante par sa simplicité, Lisa See signe ici un chef-d’oeuvre sur la civilisation chinoise.
C’est au sein de la guerre sino-japonaise de 1937 à 1945 que nous apprenons à connaître nos deux héroïnes: May et Pearl. Ces dernières vont être bringueballées de Shanghaï à Los Angeles, voyant leur destin de jeunes beautées assoiffées de liberté disparaître pour laisser place à celui de femmes mariées contre leur gré.

C’est au travers des péripéties, des événements tant heureux qu’horribles que nous suivons ces deux jeunes filles à la destinée tragique.

Loin d’être un livre au pathos surdéveloppé, « Filles de Shanghaï » retrace avec véracité dans les deuxième et troisième parties les difficultés d’intégration des chinois aux Etats-Unis, époque historique peu connue.

A lire et à relire !

Désolation de Stephen King

Première chronique pour un roman Kingien de grande envergure qui nous emmène dans la ville de Désolation (Nevada). Une ville devenue déserte voire classée ville fantôme depuis que son bien aimé shérif Collie Entragian en a assassiné tous les habitants.

C’est ce que va découvrir et subir une poignée d’automobilistes circulant sur l’autoroute 50 (qui se trouve à proximité de la ville) sous le courroux du flic fou dans ce huit clos à l’échelle d’une ville.

On retrouve une fois de plus la lutte entre le bien et le mal qui nous avait transportés dans l’univers du Fléau quelques années auparavant. Un combat ancestral mené d’un côté par un petit groupe de survivants guidé par David un enfant-messie  face à Collie Entragian possédé par Tak, une divinité maléfique échappée de la mine locale commandant aux araignées, scorpions, vautours où encore coyotes de la faune locale…

Sorti à la même période que les Régulateurs (un roman que S.King a écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman que je vous conseille également),  Désolation est un thriller fantastique haletant au travers duquel le suspense est écoulé et distillé comme le temps à travers un sablier : des moments critiques comme incertains qui opèrent comme une certaine magie nous empêchant de refermer le livre.

Un pari réussi pour le maître de l’épouvante qui nous démontre une fois de plus sont talent au travers cette œuvre épique. Avides des ouvrages de l’auteur où à la recherche d’une première lecture chacun y trouvera son compte et passera j’en suis sur un très bon moment.

Sanditon de Jane Austen

Présentation de l’éditeur :

En ce début du XIXe siècle où la bonne société anglaise découvre les bienfaits des bains de mer, les Parker se sont mis en tête de faire de la paisible bourgade de Sanditon une station balnéaire à la mode. Invitée dans leur magnifique villa, la jeune Charlotte Heywood va découvrir un monde où, en dépit des apparences « très comme il faut », se déchaînent les intrigues et les passions. Autour de la tyrannique lady Denham et de sa pupille Clara gravitent les demoiselles Beaufort, le ténébreux Henry Brudenall et l’étincelant Sidney Parker, peut-être le véritable meneur de jeu d’une folle ronde des sentiments. Observatrice avisée, Charlotte saura-t-elle demeurer spectatrice ? Le cœur ne va-t-il pas bouleverser les plans de la raison ? À sa mort en 1817, Jane Austen laissait cette oeuvre inachevée. Une romancière d’aujourd’hui a relevé le défi de lui donner un prolongement. Un exercice mené à bien dans la plus remarquable fidélité, avec autant de tact que de brio.

Mon avis :

Je tiens tout d’abord à remercier l’édition Le livre de poche ainsi que Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce roman.

Ce livre était dans ma wish-list depuis sa sortie. Je l’avais en effet repéré grâce à sa magnifique couverture. J’attache généralement beaucoup d’importance aux couvertures des romans que je lis et je trouve celle-ci particulièrement réussie. La peinture est sublime et correspond vraiment au thème de l’œuvre de Jane Austen.

Sanditon est mon tout premier livre de cet auteur. J’avais à la fois hâte et un peu peur de découvrir le style si particulier de Jane Austen dont j’avais beaucoup entendu parler. Personnellement j’ai beaucoup aimé le style de ce roman qui se déroule dans une ambiance « so british », à la fois raffinée et romantique, avec une touche d’ironie. Le tout se déroule dans le cadre très agréable de la station balnéaire peu fréquentée de Sanditon. Un parfait mélange pour passer un agréble moment. J’ai parfois trouvé que l’histoire manquait un peu d’action, surtout dans les premiers chapitres, mais j’étais tellement plongée dans l’univers de ce roman que cela ne m’a pas dérangé. Quel plaisir de découvrir comment se déroulait le rituel des bains de mer des dames au XIXe siècle!

Les personnages créés par l’auteur sont vraiment bien travaillés, notamment Charlotte et Sidney, composant le couple principal. Charlotte Heywood, très observatrice, porte un regard très critique sur les clients de la station balnéaire, tous plus ridicules les uns que les autres. J’ai trouvé que son coté « piquant » apportait vraiment un plus à l’histoire. Quant à Sydney Parker au caractère bien trempé, il a gardé à mes yeux beaucoup de mystère sur ses réelles intentions une bonne partie du roman.

J’appréhendais un peu avant la lecture de ce roman, en sachant que la fin n’avait pas été écrite par la main de l’auteur. Cela ne m’a pas toutefois pas du tout perturbée. Je trouve que « l’autre dame », restée anonyme, a fait un excellent travail en apportant à ce roman une fin dans la lignée du texte d’origine.

Ce roman n’aura pas été un coup de cœur mais il m’aura fait passer un très agréable moment. Il m’aura permis de découvrir avec plaisir la plume de Jane Austen. J’ai hâte de me plonger dans l’ambiance d’Orgueils et préjugés ou encore de Raison et sentiments lors de mes prochaines lectures.