Compte-rendu du Book Club de novembre 2012 : Le protectorat de l’ombrelle, tome 1 : Sans âme de Gail Carriger

En novembre, le Book Club était dédié au steampunk. Il faut bien avouer que ce genre littéraire est toujours très méconnu. Dès lors, afin de partir à sa découverte, les livraddictiens ont sélectionné le premier tome de la saga Le protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger : Sans âme !

Sur la douzaine de lecteurs qui s’étaient donnés rendez-vous autour de ce roman, très peu d’entre eux avait déjà lu un roman steampunk. Pour la plupart, Sans âme a été une belle découverte, certains en ont même fait un coup de cœur. Et même si un ou deux lecteurs ont été quelque peu déçus, le roman a tout de même obtenu la très bonne note moyenne de 8,7/10 ! Pas mal, n’est-ce pas ?!

L’intrigue et le contexte historique

L’intégration des créatures surnaturelles dans la société londonienne du XIXème siècle a rencontrée un grand succès auprès des participants au Book Club. Tous s’accordent sur le fait que cette intégration est intéressante mais surtout très bien réalisée. Pour certains, elle a même été un véritable soulagement puisqu’ils ont énormément apprécié que l’histoire ne tourne pas autour de la manière dont ces créatures doivent se cacher aux yeux des humains.

De plus, la relation entre Lord Maccon et Alexia a également été plébiscitée même si quelques livraddictiens l’ont trouvé un peu trop évidente et rapide à leur goût … Malgré cela, une grande majorité est d’accord en ce qui concerne les échanges entre ces deux personnages : ils sont plein de piquants et d’humour !

D’ailleurs, tous les lecteurs pensent que si Sans âme connait un tel succès, c’est avant tout grâce à ces personnages. En effet, ils ont trouvé l’intrigue trop légère et simpliste mais surtout trop évidente !

Les personnages

Alexia : Auprès de tous les lecteurs, Alexia a fait l’unanimité même si, parfois, certains l’ont trouvé agaçante. Elle est drôle et cynique mais surtout elle a un très fort caractère ce qui devait sans aucun doute lui causer des problèmes à l’époque. La plupart des participants ont été jusqu’à la comparer à Elizabeth Bennet, l’héroïne d’Orgueil et Préjugés (Jane Austen).

Lord Maccon : On peut dire que ce personnage a fait couler beaucoup d’encre durant le Book Club. Les avis des participants divergent. Certains ont trouvé sa personnalité plutôt lisse. Maccon est, pour eux, un loup-garou Alpha assez standard, à l’image d’Adam de la saga Mercy Thompson (Patricia Briggs). Pour d’autres, en revanche, Lord Maccon est vraiment un loup peu banal qui fait beaucoup d’effort pour combattre sa brutalité et pour défendre sa meute.

Le professeur Lyall : Pour tous les participants, il a été une bonne surprise. Il est à la fois très intelligent et très drôle. Quelques uns n’ont pas hésité à le comparer à Remus Lupin, le loup-garou de la saga Harry Potter (J.K. Rowling).

Lord Akeldama : ce vampire n’a pas su convaincre tous les livraddictiens. En effet, même s’il a plu à certains, d’autres l’ont trouvé assez lourd … Dans la suite de la saga, ils espèrent que son personnage évoluera positivement.

Le style et l’auteure

Le style de l’auteure a beaucoup plu à tous les participants. Il est assez fluide, facile à lire et agréable. Le vocabulaire utilisé est très proche de celui de l’époque d’Alexia. La touche d’humour qu’a su apporté l’auteure à son roman a été particulièrement appréciée ! Certains lecteurs déplorent tout de même d’avoir eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire.

Malgré tout, un détail a gêné la plupart des lecteurs : les titres des différents chapitres. En effet, ceux-ci leur ont semblé bien trop explicites ce qui a pu leur gâcher certaines découvertes.

Et bien voilà, encore une fois, nous avons eu droit à un Book Club très sympathique ! Merci à tous les participants pour cet agréable moment de partage. À bientôt !

Ecrit par : Manie

Seul le silence de R.J. Ellory

Résumé: Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps d’une fillette assassinée. Une des premières victimes d’une longue série de crimes. Des années plus tard, alors que l’affaire semble enfin élucidée, Joseph s’installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d’enfants se multiplient… Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu’il met en jeu.

Biographie de l’auteur: R. J. Ellory1, de son nom complet Roger Jon Ellory, est un écrivain britannique2, auteur de romans policiers et de thrillers. Il est né à Birmingham le 20 juin 1965.
Roger Jon Ellory est né en 1965 à Birmingham (Angleterre). Il n’a pas connu son père, parti avant sa naissance, et qui d’après son entourage aurait été un voleur hollandais…
Il habite dans une maison avec sa mère, son frère d’un an son ainé et sa grand-mère. Son grand père est mort noyé en 1957.
La mère de Roger Jon Ellory était actrice, danseuse de ballet et chanteuse. Suite à une épidémie, elle meurt d’une pneumonie foudroyante à 28 ans alors qu’il a à peine 7 ans. C’est sa grand-mère qui va l’élever seule. Mais elle a une santé fragile, et finalement décide de le placer en orphelinat avec son frère. Il y reste jusqu’à l’âge de 16 ans. C’est là que se développe son amour de la lecture. Il découvre dans la bibliothèque de l’orphelinat les livres de Dickens, Agatha Christie, Conan Doyle, Truman Capote, Harper Lee, Hemingway, Faulkner, qui vont déclencher chez lui une envie de créativité dans le domaine artistique.

Il étudie la musique, joue de la trompette, dans le registre classique aussi bien que dans celui du jazz. Il fait des études d’arts, et étudie notamment la photographie.
A 16 ans, il abandonne ses études et retourne dans la maison familiale de Birmingham. Sa grand-mère décède malheureusement d’une crise cardiaque quelques semaines seulement après son retour. Il se retrouve seul, avec son frère, dans une maison où l’eau et l’électricité sont coupées. Pour gagner leur vie, ils décident de voler des légumes dans les potagers voisins et de les revendre. Ils volent également des poulets dans un monastère. Trois jours plus tard, les policiers leur rendent visite, accompagnés des bonnes sœurs du monastère. Elles identifient nommément chacun des poulets auxquels elles avaient donné les noms des provinces canadiennes… Ils sont condamnés à trois mois de prison.

Lorsqu’il sort de prison, Roger Jon Ellory monte un groupe de rock « The Manta Rays », avec un bassiste et un batteur, Roger Jon jouant de la guitare. Ils commencent à construire leur studio d’enregistrement dans la maison, toujours sans électricité. Les rudes conditions de leur vie sont fatales pour leur batteur qui était asthmatique. Il meurt en pleine nuit dans le studio. Cet épisode dramatique conduit Roger Jon Ellory à se dire que la vie ne fonctionnait pas très bien pour lui. Il décide alors de poursuivre un but plus positif.

Son goût pour la lecture l’amène à vouloir aider ceux qui ont du mal à lire. Il fait donc des études sur ce problème.
Et le déclic se produit en 1987, à l’âge de 22 ans, alors qu’il voit un étudiant qui, entre deux cours, dans le couloir, est toujours très absorbé par la lecture d’un roman, toujours le même. Lorsque Roger Jon l’aborde, l’étudiant lui explique, enthousiaste, que c’est toujours ce roman qu’il veut lire, qui le passionne. Cela « allume une lumière dans la tête » de RJE qui explique : « je veux écrire des livres qui ont cet effet sur les gens ». Il se met donc à écrire tous les jours. En six ans, il produit ainsi 22 romans (thriller, polars, horreur, …). Aucun ne sera publié. Il décide donc d’arrêter d’écrire.

Ce n’est que 8 ans plus tard, en 2001, qu’il se remet à l’ouvrage. Et là, un éditeur anglais décide de lui donner sa chance. Après avoir reçu plus de 600 lettres de refus en provenance de 120 éditeurs, en 2003, son premier roman « Candlemoth » est enfin publié. Et depuis, chaque année il publie un nouveau livre.

Mon avis: Une histoire qui prend plus l’aspect d’un roman noir que d’un thriller! Ce livre est l’histoire d’un homme qui a une vie que l’on ne veut pas avoir !
Ce petit garçon vient de perdre son père et quelques temps plus tard un tueur commence à sévir dans sa région, il s’attaque à des petites filles, des meurtres horribles qui affectent beaucoup ce jeune garçon d’autant qu’il en connait certaines et qu’il en découvre une !! ce roman se découle sur 30 ans et pendant tout ce temps les meurtres de ces petites filles le poursuivent ainsi que le tueur lui -même !!
Ce livre m’a beaucoup plu malgré le manque d’action, on se laisse emporter par l’histoire et on se demande ce qui va encore arriver à ce garçon dont on pense que  sa vie est maudite!!
La plume de R.J. Ellory est vraiment fluide et simple à comprendre !
J’ai aimé ce livre pour une autre c’est que au cours de ces 30 ans nous suivons aussi, bien sûr d’un peu plus loin, l’histoire des Etats Unis à partir du début de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à fin des années 60 !
Nous assistons en toile de fond, l’entrée des Etats Unis en guerre, la guerre froide, l’assassinat de J F K.
On éprouve beaucoup d’empathie pour ce personnage et tout ce dont on a envie c’est qu’il découvre le meurtrier !!
J’ai franchement adoré et je le conseille vivement et pour ma part j’ai hâte de lire un autre Ellory!!

Rien n’est trop beau de Rona Jaffe

Résumé:
4 femmes différentes à New York au début des années 1950. Toutes les 4 secrétaires dans une maison d’édition, elles tentent, chacune à sa façon, de construire leur vie professionnelle et personnelle dans une époque machiste où il est difficile pour les femmes de trouver leur place.

Mon avis:

Gros coup de cœur pour ce livre qui m’a fait voyager dans une époque sur laquelle j’ai très peu lu et  que je connais très peu.Ç’a été un  réel plaisir de découvrir un peu plus les mœurs et les conventions sociales de l’époque.

J’ai adoré suivre ces jeunes filles prises entre le désir de travailler et réussir leur carrière et celui de se marier à tout prix . Elles sont focalisées sur cet objectif final dépassant tous les autres : trouver un mari ! J’avoue avoir été agacée, par instants, par cette obsession des héroïnes mais j’ai tendance à oublier que les mentalités ont évolué en plus d’un demi siècle et que si j’avais vécu à cette époque j’aurais sans nul doute été comme elles. Ce qui m’a également frappée  c’est la pudeur et presque le silence qui règne autour du sexe et surtout la difficulté pour les femmes de savoir comment se situer par rapport à cela. Même si cette époque me fait rêver par certains côtés, elle me met mal à l’aise par d’autres.

Les 4 héroïnes du roman, Caroline, April, Gregg et Barbara sont très touchantes et j’ai aimé suivre leur évolution aussi bien professionnelle que sentimentale. Elles ont chacune des aspirations différentes et malgré les obstacles et les déconvenues, qu’elles affrontent différemment, elles parviennent à trouver progressivement leur chemin. Toutes, sans exception, auront une vie amoureuse compliquée et on se demande quand arrivera, enfin, l’homme qui les respectera et leur conviendra.

Ce que j’ai aussi beaucoup aimé dans ce livre, ce sont les personnalités très travaillées des personnages. Il est facile de se reconnaître dans leurs traits de caractère et la psychologie de ces jeunes filles. L’auteur a attribué à chacune une personnalité et une histoire propre et j’ai apprécié ce point. Les hommes du roman sont, quant à eux, pour la plupart, peu reluisants et montre l’estime qu’a l’auteur de la gente masculine.

En résumé, j’ai adoré cette lecture. Je pense en garder le souvenir pendant très longtemps. Mon seul regret est de ne pas savoir ce que devient Caroline à la fin…

Extraterrestre … ou presque d’India Desjardins

Résumé : À quatorze ans, Aurélie Laflamme ne se sent aucune affinité avec personne. Depuis le décès de son père, sa mère est un vrai zombie, mais la voilà soudainement qui revit (et qui va même jusqu’à porter des dessous affriolants!). Pourrait-il y avoir un lien avec Denis Beaulieu, le directeur de l’école? (ou-ach!) Quant à sa meilleure amie, Kat, l’amour lui ramollit complètement le cerveau. Pas question de s’y laisser prendre, elle aussi! Mais personne n’est à l’abri d’un coup de foudre…
Et au milieu de ce tourbillon, Aurélie ne désire qu’une choses, trouver sa place dans l’univers.

Biographie de l’auteur: India Desjardins est une journaliste et écrivaine québécoise née le 15 juillet 1976 à Québec. Elle commence par être journaliste pour les magazines Cool et Clin d’œil, avant de se consacrer exclusivement à l’écriture de romans. Elle écrit présentement une série de romans pour adolescents intitulée Le journal d’Aurélie Laflamme. Elle a aussi écrit « Les aventures d’India Jones « , un livre pour adulte.

Le Journal d’Aurélie Laflamme est une série qui compte 8 tomes: « Extraterrestre…ou presque! », « Sur le point de craquer », « Un été chez ma grand-mère », « Le monde à l’envers », « Championne » , « Ça déménage! », « Plein de secrets » et « Les pieds sur terre ». Aurélie est une jeune fille de 14 ans. Elle a vécu des épreuves difficiles dans sa vie, mais elle parvient à passer à travers ces dures épreuves.

Elle est la sœur de la journaliste techno Gina Desjardins. En 2012 est publié Le journal intime de Marie-Cool. Avant cela, elle écrivait des parties de son journal dans la revue Cool!

Mon avis: Un petit moment de lecture détente !! J’ai trouvé ce livre très bien écrit et drôle par contre c’est une lecture pour jeune et moi j’ai passé l’âge mais je suis sûre que ça va plaire à ma fille dans quelques années!!
India Desjardins est arrivée à m’intéresser à ses personnages et la relation mère-fille m’a beaucoup plu!!
Ce n’est pas une lecture coup de cœur mais je lirais tout de même le tome 2 pour le prochain challenge chick lit cependant je trouve que sa place est plutôt dans le challenge jeunesse!!

Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor + Martiens, go home! de Fredric Brown

Inconnu à cette adresse, Kressmann Taylor, édition étonnants classiques Flammarion.

Résumé :
Nous sommes en 1933. Max et Martin sont deux associés. L’un est juif et vit aux Etats-Unis l’autre est Allemand et vit en Allemagne. Ce roman épistolaire nous propose de suivre leur correspondance dans le contexte de la montée du nazisme.

Mon avis :
Il s’agit là d’un livre très court, qui se lit en une seule fois mais qui est à la fois très dense et très touchant. Je l’étudie actuellement en classe de 3è.

Le roman épistolaire est intéressant car il allie subtilement le travail d’écriture à la lecture. Ce roman, n’étant constitué que de lettres, donne presque envie à notre tour de correspondre afin de mieux témoigner des événements de notre temps. Les lettres permettent d’entrer dans l’intimité et les confidences des deux hommes comme une grande conversation dans laquelle nous serions les spectateurs privilégiés. Cela donne un réel effet de « supériorité » en tant que lecteur. Les épreuves que traversent les deux hommes ne nous touchent que plus fortement.

Le contexte historique est parfois relaté avec précision et donne un effet de réel assez puissant. L’amitié entre les deux hommes va-t-elle survivre à la montée de cette doctrine qui a marqué l’histoire ?

Je recommande vivement la lecture de ce petit livre qui touche, qui secoue, qui dérange parfois mais qui permet de ne pas oublier, et c’est sans doute là l’essentiel.

Martiens, go home ! Fredric Brown, Folio SF

Résumé :
Luke Devereaux, écrivain de SF en manque d’inspiration tente de s’isoler espérant ainsi enfin pouvoir écrire. Alors qu’il se retrouve un soir seul dans une cabane au milieu du désert, un martien frappe à sa porte. Il s’agit en réalité d’une réelle invasion.

Mon avis :
J’ai été amenée à étudier ce livre en classe avec des élèves de 4è. La lecture est relativement aisée et pleine d’humour. L’originalité et la drôlerie parsèment les pages du titre à l’illustration jusqu’au post scriptum de l’auteur en fin d’ouvrage.

On prend un malin plaisir à découvrir comment s’adapte la société face à ces petits êtres sans scrupules, promptement désobéissants et sans-gène. On découvre également les doutes et les réflexions du protagoniste Luke Devereaux pour faire rentrer les martiens chez eux. Encore faudrait-il qu’ils soient vraiment venus. On passe du songe à la réalité pour découvrir finalement la vérité que dans les dernières pages.

Martiens go home ! est une lecture à déguster en quelques heures avec plaisir et amusement. Idéal pour les soirées un peu cafardeuses.