La Mécanique du Coeur de Mathias Malzieu

Résumé :
Edimbourg, 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à. l’accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le cœur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d’éviter toute charge émotionnelle : pas de colère donc, et surtout, surtout, pas d’état amoureux. Mais le regard de braise d’une petite chanteuse de rue mettra le cœur de fortune de notre héros à rude épreuve prêt à toit pour la retrouver, Jack se lance à sa recherche.

Mon avis :

Dès qu’on en lit la première page on est embarqué dans ce formidable conte à la  noirceur omniprésente et à la poésie poignante. On se sent immédiatement proche de Jack et de sa destinée si peu commune. On souhaite de tout coeur qu’il retrouve sa petite chanteuse et qu’il parvienne à s’en faire aimer. On souhaite également que Joe le laisse vivre son histoire en paix et que tout cela finisse bien…

J’ai été très touchée par cette si jolie histoire aux personnages forts que je n’oublierai pas de sitôt ! Ayant écouté l’album éponyme des dizaines de fois, j’ai trouvé que cela renforçait encore la puissance de ce conte. Je me surprenais même à chanter certains airs en moi-même. Les personnages sont très travaillés et ont une vraie profondeur. Leurs comportements que j’ai parfois trouvés déroutants ne m’ont pas pour autant parus incohérents. Le seul point que je pourrais regretter serait que Jack manque un peu de caractère. Même si son côté naïf le rend attachant. J’ai beaucoup aimé Méliès, personnage complètement farfelu, qui sert un peu de père de substitution à Jack.

Un très beau livre, très bien écrit, qui se dévore, à mon grand regret, trop vite. J’aurais aimé le faire durer plus longtemps.

Entretien avec un vampire d’Anne Rice

Titre : Les chroniques des vampires, tome 1 : Entretien avec un vampire
Auteur : Anne Rice
Edition Fleuve Noir
Genre : fantastique

Résumé
De nos jours, à la Nouvelle-Orléans un jeune homme – journaliste ? écrivain ? –  a été convoqué dans l’obscurité d’une chambre d’hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire. Comme l’interviewer, nous nous laissons subjuguer, fasciner et entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant ou l’atroce le dispute au sublime. Publié en  1976, ce véritable livre culte, 1er volet des Chroniques des vampires, renouvelle totalement l’un des mythes les plus riches et les plus ambigus du fantastique.

Mon commentaire

Les vampires principaux: Louis, Lestra, Claudia, Armand
Où ? A la Nouvelle Orléans, en Europe Centrale, puis à Paris
Quand ? De 1791 à nos jours : les vampires sont réputés pour vivre longtemps.

Voici une histoire qui m’a passionnée tant par le scénario bien construit que par l’écriture d’Anne Rice que j’ai trouvé de belle qualité.
AR prend le temps de décrire ses personnages et leurs sentiments. J’ai particulièrement aimé l’approche très sensuelle des vampires, au point de presque les toucher et de les sentir. L’ambiance surnaturelle est également bien rendue et est d’autant plus marquée lorsque le récit s’interrompt pour faire un saut dans le temps présent dans la chambre d’hôtel et le tête à tête de Louis et du journaliste.
AR conserve ici une bonne partie du mythe du vampire de Bram Stoker tout en insérant quelques légères variations.
Les vampires dorment dans des cercueils,  ne sortent que la nuit et se nourrissent de sang, voici le décor planté. Mais, clin d’œil amusant, ils voyagent incognito de jour dans leurs cercueils ce qui n’a l’air de poser de problème à personne de transporter des cercueils à droite et à gauche. L’ail et les crucifix, sans effet sur les vampires, sont présentés comme de vagues objets de superstition qui rassurent les humains.

Les vampires partagent leur vie nocturne mais le monde change trop vite à leur goût et ils doivent constamment s’adapter. Ils ne sont immortels qu’en théorie, leur subsistante est fragile car non seulement ils sont terriblement vulnérables le jour mais ils peuvent également se faire éliminer par leurs semblables dans d’atroces souffrances ou décider eux-même d’en finir.
Les vampires sont  toutefois des personnages ambigus, certes, mais leurs comportements ouvertement incestueux et pédophiles m’ont passablement dérangés. Par exemple lorsque Lestra  appelle Claudia « ma petite chatte ». Puis lorsque Claudia ramène deux jeunes garçons comme des pâtisseries à déguster.

Les humains, quant à eux, sont présentés comme des abrutis qui ne se doutent de rien. L’auteur ne s’appesantie pas sur eux.
Les nombreuses scènes de mise à mort d’humains  ne sont pas les plus impressionnantes car elles font parties du quotidien des vampires. Les scènes les plus marquantes et les plus réussies sont celles qui décrivent les souffrances des vampires qu’elles soient physiques (la faim) ou émotionnelles (la colère, la solitude, l’exil du monde des humains)

Dans la famille des vampires, Louis est un personnage à part. Il s’interroge longtemps sur ce qu’il est mais Lestra, son maître et ami, refuse de partager son savoir. Peut-être ne sait-il rien ?
Louis ne se conçoit pas comme une créature damnée et diabolique. « Je butais sans cesse sur le grand problème moral qui était le mien : étais-je ou non damné du fait de ma nature ? ». Il s’interroge également sur l’immortalité. « Combien pensez-vous qu’il y ait de vampires qui aient la trempe nécessaire pour affronter l’éternité ? » demande Armand.
Armand est fasciné par Louis qui conserve longtemps une part d’humanité. Jusqu’à ce que l’insoutenable finisse par le rendre insensible et encore plus invisible.
Selon moi, c’est pour retrouver cette sensibilité humaine qui disparait progressivement que Louis entreprend de raconter une partie de son histoire.
D’aucuns pourraient dire également qu’il le fait en guise d’expiation ou pour garder le souvenir de Claudia et de Lestra.

Claudia, vampire adulte enfermée dans un corps d’enfant pour l’éternité est monstrueuse. Sa haine de Lestra est palpable alors qu’il est difficile de savoir si finalement elle aime Louis ou ne fait que le manipuler.

Quelques bons moments du récit :
De manière fortuite, Louis observe, impuissant, sa sœur prier sur sa tombe. « Que n’aurais-je pas donné pour toucher ses cheveux argentés, pour lui murmurer mon amour, si l’aveu de mon amour n’eût pas eu pour conséquence de lâcher sur ses dernières années une horreur pire que le chagrin. Je la laissai à sa douleur… »
Puis la description de Paris et sa comparaison avec La Nouvelle-Orléans qui m’ont donné envie d’aller fouler le pavé parisien nocturne  et de voir par moi-même comment La Nouvelle-Orléans conserve en elle le souvenir de sa naissance.
« Paris était la mère de La Nouvelle-Orléans. Paris avait donné à la Nouvelle-Orléans sa vie, sa première population, Paris était ce que La Nouvelle-Orléans avait pendant si longtemps essayé d’être ».

Et la suite ?…Lestra recèle un bon potentiel romanesque car nous ne connaissons rien de son passé. Je pense que le second tome qui lui est consacré peut s’avérer très interessant.

Pour terminer, voici une lecture qui m’a marqué et que je vous recommande chaudement. Ma note 18/20
Merci Harmo d’avoir organiser cette lecture commune et de m’avoir ainsi permis d’exprimer ici mon ressenti.

Ne me touche pas de Tahereh Mafi

Ne me touche pas

Tahereh Mafi

Editions Michel Lafon

373 pages

Genre :  Jeunesse, Science-Fiction

Prix : 16,95  €

Le résumé

“Ne me touche pas” je lui murmure. Je mens mais ne lui dis pas. J’aimerai qu’il me touche mais ne lui dirais jamais. Des choses arrivent quand on me touche. Des choses étranges. De mauvaises choses. Des choses mortelles.
Juliette est enfermée depuis 264 jours dans une forteresse pour un accident. Un crime. 264 jours sans parler ni toucher personne. Jusqu’au moment où un gardien vient partager sa cellule. Derrière sa nouvelle apparence, elle le reconnaît : c’est Adam, celui qu’elle aime en secret depuis toujours.

Alors, alors….

Je tenais avant tout à remercier les Editions Michel Lafon et la team de Livraddict de m’avoir offert la possibilité de lire ce livre dans le cadre d’un partenariat.

Insaisissable !!! C’est le roman que je voulais à tout prix lire en cette fin d’année. Dès sa sortie, il m’a fait saliver les neurones et j’avais grande hâte de pouvoir me plonger dans cette dystopie qui fait le buz sur la blogosphère littéraire.

De plus, sa magnifique couverture ne pouvait qu’attiser un peu plus cette envie et c’est avec plaisir que je me suis plongée à la découverte de cette histoire.

Et ma fois, j’ai été désarçonnée dès les premières pages. Le style d’écriture de Tahereh Mafi ne me convient pas du tout et de ce fait, je n’arrive pas à entrer dans cet ouvrage. Des phrases barrées, des contresens, des pensées qui partent dans tous les sens, c’est par ce biais que nous faisons la connaissance de Juliette, le personnage central de cette histoire. Cette jeune fille est enfermée dans un asile, seule, depuis quelques années et je pense que l’auteur voulait nous faire ressentir son mal être par la façon dont justement elle nous raconte son histoire.

Une fois habituée à ce petit inconvénient, j’ai donc essayé de m’intéresser un peu plus à Juliette et à son environnement. Nous avons très peu d’informations à ces sujets. Pourquoi est-elle là ? Pourquoi la moitié de la population est morte ? Pourquoi il n’y a plus d’animaux ? Etc…

Et je n’ai trouvé hélas quasi pas de réponses à mes questions et je n’aime vraiment pas avancer dans un récit sans comprendre ce que je lis….

En fait les 200 premières pages sont consacrées à ce que Juliette ressent et franchement c’est très très lourd et cela dévient  même vraiment indigeste lorsque cela touche les sentiments qu’elle éprouve pour Adam, autre protagoniste de l’histoire. Là on entre dans la « quicherie totale » et si ce livre n’avait pas été lu dans le cadre d’un partenariat, je l’aurais certainement abandonné à ce moment là .

J’ai donc persévéré et un petit miracle a eu lieu puisque après 200 pages laborieuses, un peu d’animation m’a réveillé du profond ennui dans lequel m’avait plongé ce roman.

J’ai même pris beaucoup de plaisir à lire la fin du récit en ne m’attardant pas sur les mièvreries qui le jalonne.

Cette  fin est totalement surprenante et ouvre des perspectives très intéressantes pour le tome 2 si l’auteur ne persiste pas dans la « guimauverie ».

Donc vous l’aurez compris ce roman est une petite déception en ce qui me concerne mais comme je le répète souvent, un avis est totalement subjectif .

Plus de 90 % des avis relevés sur la blogosphère sont enthousiastes à son sujet et j’ai lu que beaucoup de personnes avait eu un gros coup de coeur pour cette histoire.

Samantha, bonne à rien faire de Sophie Kinsella

Résumé: Pas de soirées, pas de week-ends, pas de vacances, pas d’amoureux : Samantha, la trentaine, ne vit que pour son boulot d’avocate d’affaires, et pour l’importante promotion dont elle devrait bientôt bénéficier. Hélas ! elle commet une grosse boulette. En une journée, elle fait perdre à son meilleur client plus de cinquante millions de livres. Désespérée, elle prend le premier train pour la campagne et, sur un malentendu, se fait embaucher comme gouvernante chez un couple de charmants excentriques. Micro-ondes, fer à repasser, aspirateur, Samantha va découvrir un monde inconnu peuplé d’objets étranges. Et comprendre qu’on peut avoir 168 de Q.I. et ne pas savoir mettre en route une machine à laver. Mais, surtout, Samantha va réaliser, entre deux tournées de lessive, que le bonheur est peut-être dans le pré…

Biographie de l’auteur: Sophie Kinsella, née le 12 décembre 1969 à Londres est une femme de lettres anglaise.
Née Madeleine Townley, elle porte le nom de Madeleine Wickham depuis son mariage avec Henry Wickham, principal d’une école préparatoire pour garçons à Croydon, dans la banlieue sud de Londres. Elle vit actuellement dans le quartier de Wimbledon avec son mari et leurs cinq enfants : Freddy, né en septembre 1997, Hugo, né en janvier 1999, Oscar, né en 2005, Rex, né en avril 2010, et Sybella, née en décembre 2011. Sa sœur Gemma Townley est aussi une auteur.

Sophie Kinsella a étudié au New College et est devenue écrivain après avoir été journaliste financière. Tous ses romans ont été publiés, en France, chez Belfond, et la plupart d’entre eux réédités en édition de poche aux éditions Pocket.

L’adaptation cinématographique des Confessions d’une accro du shopping est sortie le 20 mai 2009 et le DVD est paru en octobre 2009.

Mon avis: Encore un livre de Sophie Kinsella qui est très réussi par contre elle construit ses livres de la même façon du coup je compte espacer un peu plus mes lectures de cet auteur! J’en ai encore un du challenge chick lit à lire et après même si je lis du chick lit, je varierais les auteurs !! Cependant je me suis régalée et e l’ai dévoré en une journée car c’est simple et facile à lire et que c’est vraiment très distrayant et drôle ! Le personnage de Samantha m’a beaucoup agacé au début et c’est l’effet recherché car au fur et à mesure du livre on s’attache beaucoup à elle et on a envie qu’il ne lui arrive que de bonnes choses! J’ai beaucoup apprécié que cette avocate de renom se trouve plonger dans un univers qu’elle ne connait absolument pas et dont elle finit par apprécier les valeurs. Samantha ne sait pas cuisiner, ne sait pas recoudre un bouton ou repasser et pourtant elle est engagée par erreur en tant que domestique. Elle va faire des gaffes mais va apprendre petit à petit à faire toutes ces tâches et même à les apprécier ainsi que le temps qu’elle peut avoir, qu’elle n’aurait pas eu en tant qu’avocate, trouver l’amour, profiter de bonheur simple et rencontrer des gens pour qui elle va se prendre d’affection. Ce livre est vraiment rafraîchissant par ce temps gris d’automne !

Brûlée de P.C. Cast et Kristin Cast

Résumé :

Zoey Redbird est la plus jeune grande Prêtresse de l’histoire de la maison de la nuit. Elle est aussi la seule personne à pouvoir arrêter Neferet dans son plan maléfique, qui consiste à invoquer toutes sortes d’ennuis immortels. Et elle pourrait bien avoir une chance de réussir si seulement elle n’était pas morte ! Enfin, morte, c’est un bien grand mot. Lucie sait qu’elle peut aider sa meilleure amie à s’échapper de l’Autremonde. Mais cette mission ne s’annonce pas de tout repos. Lucie devra même sacrifier quelques-uns de ses secrets pour y parvenir…
Recluse dans le monde des morts suite à l’assassinat de Heath, Zoey semble perdue à jamais. D’autant que les Novices Rouges menacent Lucie, la seule capable de la ramener sur terre. Aphrodite et ses amis son prêts à tout pour sauver Zoey, mais celle-ci risque d’y laisser sa vie, comme tant d’autres prêtresses avant elle ! Son âme restera-t-elle pour toujours prisonnière dans le Royaume de l’esprit ? Trois amies qui jouent avec le feu … si elles n’y prennent garde, tout le monde sera brûlé !

Mon avis :

Un tome palpitant fidèle au reste de la saga ! L’écriture et les phrases sont toujours aussi bien tournés et le style est toujours aussi bon. Il m’a aussi un peu attristé et c’est cela qui m’a fait me rendre compte que Zoey est un personnage essentiel dans le livre . Le changement de point de vue qui s’opère depuis un tome apporte un courant de fraîcheur et de nouveauté dans le livre.La transformation de Stark de Combattant à Gardien d’As très imagé est je trouve magnifique. Lorsqu’il se bat contre lui même , cela nous rappelle que nous avons tous nos démons intérieurs , et nos ténèbres . Nos corps ne sont qu’un reflet de ce qu’il y a à l’intérieur !
Bref je vous le recommande chaudement