Les Âmes Croisées de Pierre Bottero

Pitch :

Nawel vit à Jurilan, le royaume des douze cités. Aspirante comme ses amis Philla et Ergaïl, elle va choisir la caste correspondant à ses aspirations profondes pour le reste de sa vie. Tout indique qu’elle entrera, selon le désir de ses parents, chez les prestigieuses Robes Mages. Mais Nawel s’interroge sur sa place dans cette caste et sur la voie qu’elle doit suivre…

Ce Que j’en Dit :

Première experience avec Bottero que je ne connaissais que de nom mais qui me faisait envie depuis un certain temps. Toutefois je ne voulais pas me lancer dans une saga alors que je ne connaissais pas du tout la plume de l’auteur. Les Âmes Croisées, ce One Shot (qui à mon avis ne devait pas en être un) à percuté mon regard avec sa magnifique couverture signée Gilles Francescano. Le résumé n’a fait que m’allécher davantage et voilà qu’il n’a duré que 2 petits jours tant je suis entrée dans l’histoire.

Le livre se déroule en trois parties distinctes ou nous suivons Nawel dans sa quête d’elle même. Cette demoiselle qui a grandit dans un milieu très protégée et exclusif.

Dans la première partie, Nawel est une personnalité forte mais qui ne sait pas qui elle est, ce qu’elle attend et ce qu’elle veut de la vie. Nous la sentons emplie de colère, de préjugés et d’acquis erronés dû à la caste à laquelle elle appartient. Puis, suite à un évènement tragique, elle se pose de plus en plus de questions, questions qui vont lui faire prendre le chemin de sa véritable personnalité.

La seconde partie (et ma préférée) nous fait suivre la jeune fille dans la caste qu’elle à finalement choisit en son âme et conscience. Les gens qu’elle va y rencontrer, les liens qu’elle va nouer, cette famille de coeur qui lui fait enfin apprendre ce que c’est d’aimer et de l’être en retour. La rédemption pour un acte passé va la libérer de ses chaines et elle va enfin progresser.

La dernière partie se concentre surtout sur l’action et les choix que l’on doit faire même si parfois le sacrifice doit être de mise.

Les Âmes Croisées à été un vrai coup de coeur comme ça ne m’étais plus arrivé depuis longtemps. Il n’y a pas de temps mort, j’ai été emporté dés les toutes premières pages et même si on sent parfaitement que c’est un livre jeunesse, les adultes y trouveront leur compte tout aussi bien.

L’écriture est fluide, très facile à suivre. C’est un vrai livre détente qui aborde des sujets tels que la haine de ce qui est différent, les différences sociales, l’esclavage, la violence mais aussi l’amitié, la moralité mais aussi que tout n’est pas noir ou blanc, bon ou mauvais. Que si on ouvre son esprit et son coeur suffisamment nous parvenons à discerner toutes les nuances de gris qui prédominent le monde, comme les individus qui le composent.

Alors OUI, je conseille ce livre fabuleux qui à réussit à parfois m’émouvoir aux larmes.

Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à venir me donner votre avis !

http://www.rageot.fr/livres/les-ames-cr … rateur-tab

La vérité sur l’affaire Harry Québert de Joel Dickers

Dans la tempête de la rentrée littéraire, beaucoup de vent mais très peu de survivants, pour lesquels les médias s’emballent jusqu’à parfois rendre les lecteurs méfiants, voire carrément hostiles envers ces rescapés littéraires. Ce qui serait somme toute dommage et ne rendrait pas à Harry Québert ce qui revient à Joël Dickers et à son roman, La vérité sur l’affaire Harry Québert, polar romantico-obscur revu à la sauce américaine.

Car au-delà de l’intrigue puissante qui ne ménage ni le suspens, ni le mystère jusqu’aux dernières pages, c’est de l’Amérique d’aujourd’hui et de la place accordée à l’écriture et à l’écrivain dont nous parle Dickers. L’auteur nous dresse le portrait d’une société aux ambitions démesurées, obsédées par l’argent et la réussite sociale et s’interroge sur le devenir des valeurs morales. Au fil des pages, on n’a de cesse de se demander ce qui outrage le plus cette Amérique faussement prude la mort violente d’une gamine de 15 ans ou sa relation passionnée avec un homme de 20 ans son ainé. Rien ne vaut d’ailleurs les personnages de Roy Barnaski, éditeur véreux, bouffi de pouvoir et de supériorité et pour le coup, sans morale aucune, et son homologue avocat, Benjamin Roth, prêt aux pires bassesses pour faire sortir Québert de prison et empocher le pactole des dommages et intérêts au passage. Parce qu’il faut le dire, les seconds rôles parfaitement dessinés dans le roman ont la part belle. On ne se remet pas comme ça d’un coup de fil à Mme Goldman mère.

Dickers mêle avec brio les ficelles de l’intrigue policière et de la satire sociale d’une Amérique décadente sur fonds de littérature, car quelques soient les talents d’anthropologue de l’auteur, La vérité sur l’affaire Harry Québert reste une affaire d’écriture entre deux écrivains, le maître et l’élève. Exploitant à merveilles l’immensité des failles humaines dans toute leur diversité, Joël Dickers nous offre un roman aux mille facettes, aussi abouties les unes que les autres.

Retour à Brooklyn de Hubert Selby Jr

Résumé

Dans ce livre, l’auteur américain Selby montre ce que l’Amérique cache au plus profond de se quartiers. Avec son style « à la mitraillette » il assassine le rêve américain qui n’est déjà plus qu’un cauchemar. « Retour à Booklyn est un chef d’œuvre, un roman noir servi par une écriture sèche et désespérée d’une rare puissance.

Mon avis

L’histoire est connue, le livre très peu. En effet, comme la plupart des gens, j’ai déjà vu l’adaptation cinématographique de ce roman par le talentueux Darren Aronofsky intitulé « Requiem for a dream ».
Normalement, je préfère lire le livre avant de succomber au film. Mais pour une fois j’ai fait l’inverse et heureusement pour moi car cela m’a permis de persévérer dans cette histoire.

Ce livre raconte la descente aux enfers, à travers la dépendance (de manière générale) de 4 personnages. Il y a Harry Goldfarb, sa petite amie Marion, son meilleur ami Tyron et la mère d’Harry, Sara Goldfarb. Le récit nous raconte la chute de Sara d’un côté et celle d’Harry, Marion et Tyron de l’autre. Pour Sara c’est la télévision puis l’obsession de maigrir pour pouvoir passer à la télévision, qui vont la faire quitter la vie réelle et l’emmener dans un monde fait de pilules bleues, violettes, vertes… Quant à Harry, Tyron et Marion se sont toutes sortes de drogues illicites qui vont font faire basculer leu paradis artificiel en spirale destructrice. Le basculement de leur vie se fait de façon impitoyable avec un engrenage qui ne cessera qu’à travers des issues tragiques (internement en hôpital psychiatrique avec des élétrochocs, amputation, prostitution et prison). L’auteur n’hésite pas à maltraiter ses personnages.
Cette vison de la dépendance est très noire, froide, dure et fatale.
Dans mon travail, je croise des personnes dépendantes et heureusement pour elles, leur histoire ne s’achève pas ainsi. Je pense que le but de ce livre est vraiment de marqué les personnes par des choses chocs pour montrer jusqu’où, peut éventuellement, amener la dépendance.

A mon goût, le style est très haché lors des paroles d’Harry, Marion et Tyron. Le récit est composé d’un seul bloc,  sans sauts de lignes, ni de paragraphes. Mieux vaut être bien accroché à l’histoire pour ne pas en perdre le fl.
Malgré ça, c’est un livre captivant et émouvant. Je recommande donc très fortement la lecture de ce livre trop peu connu.

Dracula de Bram Stoker

Tout le monde connaît plus ou moins l’histoire de Dracula, le plus célèbre des vampires sans forcément avoir lu le livre de Bram Stoker… Pour moi qui ne connaissais que la figure du méchant romantique de l’adaptation cinématographique de F.F. Coppola, je dois reconnaître que le vampire d’origine, imaginé par Bram Stoker, est bien différent, même si cette incarnation du mal reste tout autant effrayante et fascinante.

Dans le roman, ce n’est pas la volonté de retrouver son amour perdu qui pousse le comte à rejoindre l’Angleterre et à faire sienne la malheureuse Mina, mais bel et bien le désir d’élargir son terrain de chasse et de développer son pouvoir maléfique. Dracula apparaît comme un monstre tout ce qu’il y a de plus terrifiant et angoissant. Il fascine et révulse avec la même intensité. Il n’épargne personne et traite avec la même cruauté les femmes et les enfants. Le plus intéressant reste peut-être ce mystère qui entoure jusqu’au bout le comte. Jamais il n’est donné au lecteur la possibilité d’entrer pleinement dans l’intimité et dans l’esprit de Dracula. On ne le découvre que par la description qu’en font les paysans superstitieux de Transylvanie, ou les différents protagonistes du roman. Finalement, seul le professeur Van Helsing, le doyen du groupe, se révèle capable d’apporter une définition à la condition de vampire. Il est le référent  et le pilier du groupe, celui par qui l’acceptation d’une autre réalité peut voir le jour. Il est l‘érudit qui détruit peu à peu les barrières des sceptiques. C’est également l’adversaire principal du comte, le seul à pouvoir l’affronter à armes égales car il a su tirer profit des superstitions pour trouver les points faibles du démon.

Bram Stoker nous offre une vision très manichéenne du monde, où le mal s’incarne dans un démon nocturne, solitaire, meurtrier, renié par dieu. A l’inverse, les personnages qui l’affrontent sont extrêmement pieux, animés des plus pures intentions et prêts à se sacrifier pour sauver l’humanité. C’est ainsi que s’engage un combat sans merci, dans lequel l’innocente Mina sera l’enjeu…

J’ai trouvé le roman dense et passionnant et apprécié cette plongée dans le XIXème siècle londonien dominé par sa rationalité et ses valeurs courtoises, contraint d’accepter l’inimaginable. La construction narrative est originale, puisque l’on découvre les faits grâce aux journaux intimes (pas si intimes que ça d’ailleurs!) de Jonathan Harker, de Mina et du docteur Seward, ainsi que par le biais de diverses correspondances ou d’articles de presse. Ainsi, les témoignages se recoupent et enrichissent le nombre d’informations et d’interprétations. Seul bémol, la fin trop vite expédiée à mon goût. J’aurais préféré prolonger un peu plus le plaisir de lecture! Je suis ravie en tout cas d’avoir découvert cette œuvre majeure de la littérature fantastique qui continue à soulever bon nombre de question et d’interrogation après sa lecture…

Un gros merci aux éditions J’ai Lu et à Livraddict pour ce partenariat!

Sur la route de Jack Kerouac

Résumé :

Le livre raconte les tribulations et les voyages de Sal Paradise (Jack Kerouac) et de son  ami Dean Moriarty (Neal Cassidy).

Mon avis :

Je n’ai malheureusement pas grand chose à dire de ce livre. Je suis complètement passée à côté de cette histoire. Je n’ai pas aimé le style d’écriture, les situations ou les dialogues parfois sans queue ni tête. Ce genre d’histoire ne doit pas être mon genre de lecture.

Malgré l’engouement pour ce livre, symbole de le Beat generation, je n’ai pas su apprécier les pérégrinations des personnages et les rebondissements de leurs  vies complètement dissolues. Je n’ai pas été sensible à leurs errances et à leur recherche d’un but.

Je n’ai pas non plus été sensible à la personnalité des héros et Sal m’a semblé beaucoup trop soumis à Dean et effacé. Son manque de caractère m’a agacée.

Bref, je ne retiens rien de positif de ce livre que j’ai eu bien du mal à finir. J’ai même dû survoler certains passages pour en venir à bout.

Une grosse déception.