La femme du monstre de Jacques Expert

La femme du MonstreAuteur : Jacques Expert
Titre : La femme du monstre.
Edition : Livre de poche.
Genre : Thriller.
Page : 211

 

Résumé : « Quand elle a épousé le monstre elle n’avait que 22 ans. Elle admirait sa force, son charme, n’en revenait pas qu’il ait pu la choisir elle qui n’était pas belle, que personne n’avait jamais remarquée. Quand la police est venue arrêter le monstre, le pays tout entier s’est soudain intéressé à elle, une femme de trente-huit ans, ordinaire. Mais, entre les deux, il y a seize années de vie de couple, seize années durant lesquelles elle à été une mère dévouée, une épouse loyale, une bonne voisine, une femme sans histoire qui ne pouvait pas se douter. A moins que… »

Note : 8/10

 

Appréciation : Après avoir lu le résumé et les avis des lecteurs sur ce thriller, j’ai décidé de me le procurer au plus vite. C’est un sujet qui m’intéresse énormément, mais qui n’est pas courant. J’ai commencé à le lire le jour même. La narratrice de l’histoire (Mme Darget) nous livre son histoire, ses pensées et les événements du procés.  L’histoire est fluide, on passe de la vie quotidienne de Mme Darget et M. Darget au procès du monstre. Les deux parties s’articulent bien ensemble. Petit à Petit on en apprend plus sur les pensées de Mme Darget, sa vie et ses opinions.   C’est un livre qui se laisse lire sans problème, le style de langage est un peu « populaire » voir carrément grossier et vulgaire par moment. On est aspiré dans cette histoire glauque et écœurante jusqu’à la fin. Et pour une fin, c’est LA fin qu’il fallait. Je ne suis pas déçus de ce thriller, qui ce laisse lire rapidement. Bien que, je n’ai absolument pas aimé l’héroïne, qui pour moi est loin d’être la naïve et fragile femme que l’on nous dépeint (bien qu’elle soit une victime sans l’être). J’ai éprouver un sentiment de rage et de colère envers cette femme, qui est pour moi aussi détestable que le monstre.

Club Kokeshi : Mon carnet de loisirs créatifs de Annelore Parot

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Résumé :
Des stickers, des papiers origami, des papiers à motifs, des jeux à monter, des papertoys à construire, un test à compléter, des recettes à concocter, des reportages pour s’émerveiller, des accessoires tendance à fabriquer…

Bienvenue au club Kokeshi !

Mon avis :
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Milan et Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce magnifique carnet de loisirs créatifs.

Je ne connaissais pas du tout les kokeshi avant de découvrir ce carnet de loisirs créatifs. Les kokeshis sont des poupées japonaises traditionnelles à la forme de quille, sans bras ni jambe, sculptées autrefois dans du bois. Elles étaient peintes à la main et recouverte de laque ce qui en faisait des modèles uniques. Aujourd’hui les kokeshis modernes portent un kimono traditionnel mais sont plus rondes et plus colorées. C’est de ces poupées que s’est inspirée Annelore Parot pour créer l’univers du Club Kokeshi.

Le carnet de loisirs créatifs possède une très belle couverture, colorée avec 4 kokeshis différentes : Yumi, Michiko, Aoki et Emi. Ces 4 héroïnes créées par l’auteur sont décrites en début du carnet, avec pour chacune une personnalité différente et un style vestimentaire différent. Il y a également un test à réaliser pour savoir à quelle kokeshi on ressemble le plus.

Une fois les présentations faites, l’auteur  propose un cours de dessin grâce auquel on apprend à dessiner une kokeshi : la silhouette, les coiffures, les kimonos à motifs et même des accessoires. Le cours est décrit étape après étape et est très accessible aux enfants.

On passe ensuite à une partie jeux avec des recherches d’objets, des jeux de différences, des labyrinthes, des jeux d’observation, du coloriage… toujours dans un univers coloré et attrayant. Il y a également plusieurs jeux de société kokeshis proposés tels qu’un mémory, un jeu de l’oie ou encore un jeu de course des tanukis (petits animaux des kokeshis).

Le carnet de loisirs créatifs présente également une partie plus accès sur le bricolage avec des travaux manuels à réaliser pour créer des étiquettes à mettre sur les cahiers d’écoles, des pancartes « humeur » à accrocher à la porte de la chambre, des fleurs pour écrire des messages aux personnes que l’on aime, des marques pages, des emplois du temps de poche…sans oublier des planches de stickers variés et très colorés pour les customiser. Chaque activité est simple et facile à réaliser avec peu de matériels nécessaires (ciseau, colle, crayon et gomme)

Plusieurs pages d’un très beau papier épais à motifs, situées à la fin du carnet, sont destinées à être détachées pour faire de l’origami. Il est alors possible de créer en suivant les consignes un petit moulin à vent, une guirlande, une pochette à stylos ou encore des petits poissons japonais porte-bonheur.

Pour les plus grands une partie du carnet s’intéresse également à la culture japonaise : la cuisine (les makis, sushis etc… avec des recettes aussi bien salées que sucrées à réaliser), les traditions avec une description des principales fêtes et coutumes, une description de quelques quartiers de la ville de Tokyo et un petit lexique de mot japonais.

J’ai trouvé que ce carnet de loisirs créatifs offrait des activités variées et intéressantes pour les enfants de 6 à 10 ans environ. Le papier est de grande qualité et épais. Toutes ses activités sont proposées autour d’un magnifique univers japonais, très coloré et attrayant. Je vous conseille vivement Club Kokeshi, mon carnet de loisirs créatifs d’Annelore Parot pour passer un très bon moment avec vos enfants.

Ma note : 18/20

Infos du livre :
Editions Milan
Nombre de page : 144
Genre : loisirs créatifs

Compte-rendu du Book-club du mois de mai 2013 : Le Horla de Guy de Maupassant

Le HorlaL’avis Général :

D’abord, il faut noter que le Horla a bénéficié de 2 versions écrites par Maupassant et pour la plupart des participants la meilleure est celle en forme de journal qu’ils ont estimé plus poussée dans le thème de la folie.
Ce court texte a suscité beaucoup d’intérêt car il permet de comprendre l’évolution de la recherche scientifique sur la folie et surtout comment est née cette occupation pour ce thème à l’époque de Maupassant. Chacun a apprécié le choix du format court et même surpris de la qualité de la construction qui n’aurait mérité aucune ligne de plus, selon eux. Quant au sentiment que suscite la nouvelle, les book’clubers n’ont pas tous été unanimes certains ont été emportés par cette ambiance toute en tension, d’autres sont restés sur une impression en demi-teinte expliquant que, pour eux, il manquait quelque chose pour rendre ce récit encore plus intense. L’utilisation du fantastique a été appréciée et même étonnée certains lecteurs, d’autres estiment le schéma trop classique pour les avoir totalement convaincu.

L’intrigue :

La globalité des avis tende à affirmer que le journal est la version la plus aboutie. On s’accorde à dire que cette nouvelle est une bonne découverte même si certains relèvent un manque de frisson et de sentiment de menace. Les différentes interprétations que soulève l’intrigue ont plu : rester dans le flou quant à la santé mentale du narrateur laisse songeur le lecteur ! « Est-il fou ou est-ce la réalité ? » est la question que l’on se pose après avoir fini ce récit. Tous les lecteurs ont adhéré à la chute qu’ils trouvent parfaite pour ce court récit.
Certains ont regretté que le titre ne soit pas plus explicité et le thème de la folie plus poussée. Cependant, tout le monde admire la maitrise de Maupassant quant au développement de l’intrigue dans un formant aussi bref !

Le narrateur :

Le narrateur a suscité quelques interrogations ! La majorité des participants l’ont identifié comme étant Maupassant lui-même. En effet, l’auteur a été interné en 1892 ce qui peut influer sur le fait que Maupassant s’inspire d’évènements vécus. Cependant, cette interprétation n’est pas générale. L’un des autres avis est que le choix de l’anonymat permet de généraliser, tout simplement, la folie humaine. Et l’autre avis était l’indifférence : l’importance est de savoir que le narrateur est un bourgeois aisé, de connaitre où il vit et étaient inintéressés par l’ajout d’informations supplémentaires, l’essentiel étant là.

Les lecteurs ont été sensibles à la clairvoyance de l’écrivain mais aussi aux prémices de la psychologie et de l’intérêt pour les explications scientifiques.

Style et écriture :

L’Ecriture a « enchanté » les book’clubers. Le style a été perçu comme assez contemporain grâce au talent de Maupassant à trouver le mot juste, à avoir le sens de la phrase et aller droit au but ce qui le rend précis et, par conséquent, très moderne
La forme du journal permet au récit d’être plus intimiste. On voit les choses selon le point de vue du personnage. On entre dans sa tête et on suit l’évolution progressive du narrateur vers la folie. Cela permet aussi une montée de la tension. Il a été mis en avant l’adresse de Maupassant pour faire douter le lecteur tout au long de sa lecture puisqu’au final on s’interroge toujours sur la folie du narrateur : Était-il fou ou simple victime du surnaturel ? La réponse n’est à aucun moment évidente !

En Conclusion :

•    Cette nouvelle est une bonne découverte
•    L’écriture de Maupassant a été appréciée tout comme sa dextérité à écrire des nouvelles
•    Le thème de la folie est abordé d’une façon fantastique qui a étonné certains même si quelques participants regrettent ne pas avoir plus « tremblés »

 

Ecrité par : Alison Mossharty

Les Orphelins du Royaume de Leigh Bardugo

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Quatrième de couverture :

Alina a été recrutée par l’Armée pour accompagner les Grisha, de puissants magiciens qui luttent contre le brouillard maléfique qui déchire le pays. Quand son ami d’enfance frôle la mort lors de ce raid, Alina doit affronter ses peurs et sa destinée… Le monde des Grisha est dangereux et les pièges nombreux. A qui Alina pourra-t-elle accorder sa confiance, alors que la seule personne sur laquelle elle pouvait compter n’est plus en mesure de l’aider ?

Ma lecture :

Après avoir lu les sept tomes d’Harry Potter (un vrai plaisir de lecture) et m’être farci les quatre tomes de Twilight (une vraie plaie de lecture), je sais que la littérature de la fantasy peut côtoyer le meilleur comme le pire. C’est donc plein d’appréhension que je me lance dans le tome premier de Grisha, curieusement sous-titré Les Orphelins du royaume (ce n’est pas l’information capitale du livre selon moi et je trouve donc ce titre plutôt mal choisi).
Bref, passons. De prime abord, on peut dire que je ne suis pas séduit… Les idées sont honteusement pompées sur Harry Potter : Alina est plus ou moins une sorcière – voire l’élue qui peut sauver le monde de la Ravka – elle a une cicatrice, elle refuse d’avoir la robe (ici un kefta) noire et préfère la bleue pour fait comme les copines (ça vous rappelle pas un certain Harry avec une cicatrice au front qui contredit un certain Choixpeau magique ça, non ?). Mais ce n’est pas le plus grave. Non, ce qui est plus embêtant, c’est que, pendant une bonne partie du bouquin, je ne comprends rien à ce que l’auteur me raconte. Je comprends bien qu’il y a différents corps de métiers parmi les Grisha mais je ne sais pas à quoi ils servent concrètement. Chaque corps de métier est affublé d’une couleur mais je ne parviens pas à associer la couleur avec le job en question… bref, une incompréhension totale qu’il va falloir surmonter pour poursuivre la lecture… Finalement, après coup, je me rends compte que ce n’est pas bien grave car le nombre de personnages capitaux du roman peut se compter sur les doigts d’une seule main (Alina, Mal, Genya, le Darkling et sa mère). Alina étant, bien sûr, le personnage central et dégageant à peu près autant de charisme qu’une endive au jambon mal cuite (telle Bella dans Twilight). De même que pour Bella, d’ailleurs, j’ai dû me coltiner les scènes, heureusement courtes, d’un érotisme débridé quand le Darkling dans un premier temps, puis Mal par la suite, embrassent follement, langoureusement et sauvagement ladite héroïne…

Bref, je dois avouer que je ne pense vraiment pas rentrer dans la cible destinée pour ce livre même si, je l’admets, les cinquante dernières pages m’ont paru plus digestes, plus enlevées, sans pour autant me donner l’envie de poursuivre la lecture de l’éventuel tome deux.

Enfin, un petit conseil pour les traducteurs, par pitié, évitez d’user et d’abuser du passé simple parce que les phrases du type « Nous nous levâmes et nous repliâmes la tente avant de reprendre notre chemin. Nous engageâmes la conversation… » non, c’est plus possible, c’est indigeste, c’est illisible.

Je suis malgré tout très content d’avoir participé à ce deuxième partenariat et remercie chaleureusement les éditions Castelmore ainsi que le site livraddict et sa très sérieuse team pour l’organisation de cette opération.

Compte-rendu du Book Club du mois d’avril 2013 : Jane Eyre de Charlotte Brontë

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Participants: 12
Nathalie, lolomorduedelecture, Selvegem, GRizelda, Frankie, Mad Cat, Aniouchka, Alison Mossharty, achille 49, Salsera15, Angee Ersatz, Rose

Les impressions générales

Globalement, le livre a été apprécié. (Note moyenne 8,6/10 sur 8 votes)
Quelques unes l’avaient déjà lu et le relisent régulièrement, certaines n?ont pas spécialement accroché, notamment lorsqu’elles avaient vu les films auparavant. D’autres ont appréciés que le livre parle d’amour avec passion et exaltation, ce qui n?est pas forcément le cas des livres de cette époque, tout en restant un témoin de leur quotidien. Enfin la touche de fantastique et les nombreux rebondissements ont fait adhérer pas mal d’entre nous, malgré parfois un certain manque de crédibilité.
Les adaptations les plus vues sont celles de la BBC, et de Franco Zeffirelli avec Charlotte Gainsbourg qui incarne très bien Jane Eyre pour celles qui l’ont vu, ainsi que celle de Cary Fukunaga.
L’affaire Jane Eyre de Jasper Fforde a donné envie à pas mal d?entre nous de se plonger dans Jane Eyre, même si au final, on la voit assez peu.

Le style

Les descriptions font partie des points forts de ce livre même si elles ont paru trop longues à certains participants. Le style a un charme désuet, réaliste, notamment car la narration est à la première personne et nous permet de comprendre et de ressentir les émotions de Jane. La traduction rend bien compte de l’ oeuvre originale et représente bien l’époque.

Les personnages

Jane Eyre est reconnue « comme une jeune femme moderne dans sa façon de voir les choses, sa fierté, son intelligence et indépendance. » Elle est par ailleurs attachante, passionnée, avec des convictions qu?elle respecte jusqu?au bout. Malgré une enfance assez glauque, elle n?est jamais larmoyante.  Enfin sa décision de partir est totalement crédible au vue de ses sentiments et de l?époque, et constitue un des moments qui définit le mieux le caractère de Jane et son coté altruiste fait partie d?elle-même.
Mr Rochester est le second personnage principal, un peu  plus mitigé dans son appréciation, notamment de part ses parts d?ombre. Le parallèle de caractère de Jane et Mr Rochester a souvent été noté notamment dans leur coté passionné et dépassant certaines conventions.

Globalement, les différents personnages secondaires ont été appréciés qu’ils soient sympathiques ou non, notamment dans leur description.
Le personnage d’Hélène fait partie des personnages importants de ce livre, notamment dans le rôle qu?elle joue dans la vie de Jane par la suite.
Saint John a été assez peu apprécié du fait qu’il tente d’imposer  son point de vue sans comprendre celui de Jane, et tout le monde s?est accordé à penser qu’elle avait pris la bonne décision. Il reste assez froid et difficile à cerner.
Le personnage de Bertha a entrainé pas mal de discussion, notamment sur son passé, et le fait que nous ne la connaissons qu’à travers les yeux de Mr Rochester. A lire pour les intéressés d’un autre point de vue : « La Prisonnière des Sargasses » de Jean Rhys.

Ecrit par : Rose