So shocking ! d’Alan Bennett

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J’ai reçu dans le cadre du partenariat entre folio et le site livraddict le livre so shocking ! d’Alan Bennett. Je partais avec un à priori plutôt négatif car j’avais d’ores et déjà eu ouïe dire que cet ouvrage était bien moins on que son roman précédent, a savoir la reine des lectrices. Mais moi, je ne connais pas encore Alan Bennett, je partais donc vierge de toute expérience avec cet auteur presque octogénaire…

Tout d’abord, une surprise : il ne s’agit pas d’un roman mais de deux nouvelles, tant mieux ! L’été arrivant, j’ai particulièrement envie de me plonger dans des formats courts, efficaces, qui se lisent vite (même si le dernier livre de J. K. Rowing me séduit énormément, je n’arrive pas a m’y investir assez en ce moment). Donc c’est parti, je me lance à corps perdu dans ces deux contes de femmes anglaises au charme vieillot et qui, pourrait-on penser, sont un peu (beaucoup ?) prudes. Mais finalement, sans vous dévoiler trop les intrigues, sachez qu’il n’en est rien et que finalement, ce n’est pas toujours ceux qu’on croit qui sont les plus habiles pour mener les autres par le bout du nez.

Au final, sans être transcendante ni inoubliable, so shocking ! s’avère être ne lecture très plaisante, un compagnon de plage idéal pour l’été et, à priori si j’ai bien compris, une introduction parfaite dans l’œuvre et l’univers d’Alan Bennett : il me tarde désormais de lire la reine des lectrices.

Un grand merci a Folio et au site livraddict pour cette découverte légère et acidulée.

Madame Hemingway de Paula McLain

Madame HemingwayRésumé : Chicago, octobre 1920, Hadley Richards a 28 ans et débarque du Missouri. Elle fait alors la connaissance d’un jeune homme de 20 ans, revenu blessé de la Grande Guerre, Ernest Hemingway. Après un mariage éclair, ils embarquent pour la France et se retrouvent à Paris au coeur d’une « génération perdue » d’écrivains anglo-saxons expatriés -Gertrude Stein, Ezra Pound, James Joyce, Francis Scott Fitzgerald… Rive gauche, entre l’alcool et la cocaïne, la guerre des ego, les couples qui se font et se défont et la beauté des femmes, Ernest travaille à son premier roman, « le soleil se lève aussi », qui lui rapportera consécration et argent. Mais à quel prix ? Hadley saura-t-elle répondre aux exigences au aux excès de son mari ? Pourra-t-elle rester sa muse, sa complice, son épouse ?

Mon avis : Dans les années 20 Hadley et Ernest Hemingway se rencontrent. Après leur mariage, Hadley comprend vite que Ernest va diriger leur vie. Elle nous raconte les débuts difficiles d’écrivain de Hemingway et la naissance de son premier roman « le soleil se lève aussi ». Après avoir acquis une certaine notoriété, Ernest trompe son épouse et s’ensuit alors la dégradation de leur couple, il aura par la suite de nombreuses conquêtes.

Ce roman est  intéressant et bien écrit car nous suivons la vie d’Ernest Hemingway. C’est une lecture agréable qui nous plonge dans cette période des années 20. J’ai aimé découvrir la vie de cet écrivain à travers sa première épouse, j’ai aimé l’ambiance de ce livre, la force des sentiments qu’il s’en dégage. Une belle découverte.

Fais de beaux rêves mon enfant de Massimo Gramellini

Fais de beaux rêves mon enfantQuatrième de couverture :

À neuf ans, Massimo Gramellini se retrouve orphelin. Sa mère, atteinte d’un cancer, meurt d’une crise cardiaque, et son père, inconsolable, le confie rapidement à une gouvernante indifférente. Massimo grandit sans amour, convaincu que sa mère l’a abandonné, et devient un adolescent tourmenté en proie au doute et à la culpabilité. Privé d’affection dès l’enfance, il est incapable d’entretenir avec les femmes des relations durables. Alors, il raconte des histoires. D’abord à ses camarades de classe, auxquels il fait croire que sa mère travaille pour une entreprise de cosmétiques indienne, afin d’expliquer son absence. Il devient ensuite journaliste sportif, puis reporter de guerre, et acquiert une grande notoriété dans le milieu, jusqu’à devenir le vice-président du quotidien La Stampa. Tandis qu’il enchaîne les déceptions amoureuses, il commence à écrire de petits récits partiellement autobiographiques ou il réinvente la mort de sa mère. C’est à cette époque qu’une amie de cette dernière entreprend de lui révéler les véritables circonstances de cette disparition.
Comment pardonner leurs faiblesses aux êtres que nous aimons, alors qu’elles entraînent des souffrances inguérissables ? Dans ce roman autobiographique émouvant, sincère, et parfois drôle, Massimo Gramellini nous raconte son combat contre le mensonge, et trouve le courage de se confronter à un passé douloureux pour grandir enfin.

Mon avis :

« Fais de beaux rêves, mon enfant » est un roman autobiographique. L’auteur a tenu a nous faire partager sa vie, et plus particulièrement son enfance. Durant cette période, il a eu à faire face à la mort de sa mère, survenue lorsqu’il avait 9 ans. A partir de ce moment, Massimo Gramellini va devoir faire face à l’indifférence des personnes qui l’entourent, notamment son père, homme blessé par la mort de sa femme, incapable de nouer des liens avec son fils.

Cependant, l’auteur ne tombe pas dans le pathos, il nous parle juste des épreuves, de la manière dont il a vécu certains événements, explique parfois ses choix, donne la parole au petit garçon qu’il était alors… Ces passages sont d’ailleurs particulièrement intéressants et bien écrits. J’ai pu entendre la voix de l’enfant et non celle de l’adulte lors de ces passages, et c’est extrêmement important de pouvoir faire la distinction entre les éléments que l’auteur adulte rajoute à ce qu’il a pensé et fait étant enfant.

Roman cathartique pour l’auteur, on comprend, au fil des pages, toute l’importance qu’à pu avoir pour lui l’écriture de ce livre. Dans les dernières pages, on appréhende avec lui le secret qui a entouré la mort de sa mère. La lumière qui s’est faite pour lui lorsqu’il prend connaissance de la réalité, se fait alors pour nous aussi, lecteur. Cela n’apparait pas comme un rebondissement particulièrement macabre, mais comme une libération, un non-dit qu’il lui a fallu appréhender, digérer pour qu’il puisse mieux comprendre.

J’ai apprécié lire ce livre. Le style de l’auteur est particulièrement agréable. Je remercie Livraddict ainsi que les éditions Robert Laffont pour m’avoir permis de découvrir ce titre.

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson

levieuxquinevoulaitpasfêtersonanniversaireToute la vie d’Allan Karlsson aura été une succession de péripéties et d’aventures extraordinaires et ce n’est pas parce que ce suédois débonnaire et malicieux s’apprête à fêter son centième anniversaire que tout est fini, bien au contraire…

Alors que tous les occupants de la maison de retraite l’attendent pour immortaliser ce moment, le vieillard se fait la malle par la fenêtre, direction la gare ! Et le voilà embarqué dans une nouvelle aventure, où il sera question d’argent volé, de courses poursuites, de morts inopinées et de rencontres pour le moins atypiques avec un vieux délinquant bourru, un vendeur de saucisses bourré de qualifications, un policier esseulé, une rouquine grossière qui cache un cœur en or et une éléphante particulièrement attachante…

Mais tout cela n’a rien de bien extraordinaire pour cet ancien expert en explosifs qui a côtoyé Franco, Truman, Staline, Mao Tsé-Toung et bien d’autres… Lui qui maîtrise l’espagnol, l’anglais, le chinois, le russe et le balinais, lui qui a aidé à la fabrication de la bombe atomique et qui a réussi à s’évader d’un goulag après cinq ans pour devenir plus tard espion au service des Etats-Unis… Bref, vous l’aurez compris, la vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour Allan Karlsson et, bien que centenaire, le vieillard a toujours « bon pied, bon œil » et ne manquera pas de vous surprendre…

Comme beaucoup d’autres lecteurs, j’ai été complètement séduite par le cocktail détonnant que nous offre Jonas Jonasson ! Il en fallait de l’imagination pour produire une aventure aussi déjantée et rocambolesque ! La narration se fait sur deux époques, d’un côté on suit la fuite du centenaire loin de la maison de retraite et de l’autre, on découvre sa jeunesse et son histoire au gré de rencontres toutes plus extraordinaires les unes que les autres ! Et qu’il soit âgé de 30 ans comme de 100, Allan Karlsson est toujours aussi sympathique et attachant et c’est un régal de découvrir ce personnage apolitique dans toutes ses pérégrinations ! On voyage avec lui dans ce road novel, que ce soit à travers les pays, les continents ou à travers le XXème siècle, le dépaysement est assuré ! Par ailleurs, la plume de l’auteur est franchement drôle, intelligente et rythme efficacement le récit. Bref, un pur bonheur de lecture, idéal pour se changer les idées et passer un bon moment avec une bande de joyeux lurons !

Livre lu dans le cadre du challenge Livra’deux pour Pal’addict, organisé par Livraddict et auquel je participe avec Stellade. Merci à elle pour cette chouette découverte !

 

Retour vers la côte de Saskia Noort

Retour vers la côteQuatrième de couverture:

La vie de Maria Vos, mère de deux enfants et chanteuse un peu paumée, part à vau-l’eau. Après avoir avorté en secret, elle a quitté son compagnon. Depuis, elle reçoit des lettres de menaces, se sent épiée… Pour protéger sa famille, elle se réfugie chez Ans, sa sœur aînée, au bord de la mer du Nord. Pourtant les événements inquiétants se succèdent et Maria commence à douter de sa santé mentale. Ses enfants et elle sont-ils réellement en danger ou n’est-ce que le fruit de son imagination? L’incendie de sa maison d’Amsterdam est-il criminel? La police n’en trouve aucune preuve…

Mon avis:

Retour vers la cote de Saskia Noort est un polar comme je les aime. Le style, simple, permet d’être très vite plongé dans l’histoire. Les chapitres défilent et je me suis rendue compte que je tournais les pages avec une extrême rapidité. L’histoire commence pourtant doucement, le suspens s’installe petit à petit. En tant que lectrice, j’aime les ambiances pesantes, les histoires qui, dès le début, semblent complexes et tortueuses. Dans ce livre, j’ai retrouvé ce type d’ambiance.  La narratrice, qui n’est autre que la personne dont la vie se trouve chamboulée par des lettres de menaces, est notre seul repère. On vit donc, en même temps qu’elle, ses doutes et ses angoisses. Lorsqu’elle se remet en question, lorsqu’elle pense devenir folle, on doute nous aussi, en tant que lecteur, de sa santé mentale. J’ai apprécié la manière dont l’auteure nous mène en bateau tout au long du livre. Ce sont ces moments où l’on ne contrôle plus sa lecture, où, en tant que lecteur, on est à la merci de l’auteure, qui me font passer d’excellents moments ! D’un point de vue général, je dirais que l’histoire se tient, concernant la fin, je dirais juste qu’elle ne m’a pas déplu, et ça, c’est vraiment l’essentiel !

Je tiens à remercier les éditions folio ainsi que livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce livre.