Madame Hemingway de Paula McLain

Madame HemingwayRésumé : Chicago, octobre 1920, Hadley Richards a 28 ans et débarque du Missouri. Elle fait alors la connaissance d’un jeune homme de 20 ans, revenu blessé de la Grande Guerre, Ernest Hemingway. Après un mariage éclair, ils embarquent pour la France et se retrouvent à Paris au coeur d’une « génération perdue » d’écrivains anglo-saxons expatriés -Gertrude Stein, Ezra Pound, James Joyce, Francis Scott Fitzgerald… Rive gauche, entre l’alcool et la cocaïne, la guerre des ego, les couples qui se font et se défont et la beauté des femmes, Ernest travaille à son premier roman, « le soleil se lève aussi », qui lui rapportera consécration et argent. Mais à quel prix ? Hadley saura-t-elle répondre aux exigences au aux excès de son mari ? Pourra-t-elle rester sa muse, sa complice, son épouse ?

Mon avis : Dans les années 20 Hadley et Ernest Hemingway se rencontrent. Après leur mariage, Hadley comprend vite que Ernest va diriger leur vie. Elle nous raconte les débuts difficiles d’écrivain de Hemingway et la naissance de son premier roman « le soleil se lève aussi ». Après avoir acquis une certaine notoriété, Ernest trompe son épouse et s’ensuit alors la dégradation de leur couple, il aura par la suite de nombreuses conquêtes.

Ce roman est  intéressant et bien écrit car nous suivons la vie d’Ernest Hemingway. C’est une lecture agréable qui nous plonge dans cette période des années 20. J’ai aimé découvrir la vie de cet écrivain à travers sa première épouse, j’ai aimé l’ambiance de ce livre, la force des sentiments qu’il s’en dégage. Une belle découverte.

Fais de beaux rêves mon enfant de Massimo Gramellini

Fais de beaux rêves mon enfantQuatrième de couverture :

À neuf ans, Massimo Gramellini se retrouve orphelin. Sa mère, atteinte d’un cancer, meurt d’une crise cardiaque, et son père, inconsolable, le confie rapidement à une gouvernante indifférente. Massimo grandit sans amour, convaincu que sa mère l’a abandonné, et devient un adolescent tourmenté en proie au doute et à la culpabilité. Privé d’affection dès l’enfance, il est incapable d’entretenir avec les femmes des relations durables. Alors, il raconte des histoires. D’abord à ses camarades de classe, auxquels il fait croire que sa mère travaille pour une entreprise de cosmétiques indienne, afin d’expliquer son absence. Il devient ensuite journaliste sportif, puis reporter de guerre, et acquiert une grande notoriété dans le milieu, jusqu’à devenir le vice-président du quotidien La Stampa. Tandis qu’il enchaîne les déceptions amoureuses, il commence à écrire de petits récits partiellement autobiographiques ou il réinvente la mort de sa mère. C’est à cette époque qu’une amie de cette dernière entreprend de lui révéler les véritables circonstances de cette disparition.
Comment pardonner leurs faiblesses aux êtres que nous aimons, alors qu’elles entraînent des souffrances inguérissables ? Dans ce roman autobiographique émouvant, sincère, et parfois drôle, Massimo Gramellini nous raconte son combat contre le mensonge, et trouve le courage de se confronter à un passé douloureux pour grandir enfin.

Mon avis :

« Fais de beaux rêves, mon enfant » est un roman autobiographique. L’auteur a tenu a nous faire partager sa vie, et plus particulièrement son enfance. Durant cette période, il a eu à faire face à la mort de sa mère, survenue lorsqu’il avait 9 ans. A partir de ce moment, Massimo Gramellini va devoir faire face à l’indifférence des personnes qui l’entourent, notamment son père, homme blessé par la mort de sa femme, incapable de nouer des liens avec son fils.

Cependant, l’auteur ne tombe pas dans le pathos, il nous parle juste des épreuves, de la manière dont il a vécu certains événements, explique parfois ses choix, donne la parole au petit garçon qu’il était alors… Ces passages sont d’ailleurs particulièrement intéressants et bien écrits. J’ai pu entendre la voix de l’enfant et non celle de l’adulte lors de ces passages, et c’est extrêmement important de pouvoir faire la distinction entre les éléments que l’auteur adulte rajoute à ce qu’il a pensé et fait étant enfant.

Roman cathartique pour l’auteur, on comprend, au fil des pages, toute l’importance qu’à pu avoir pour lui l’écriture de ce livre. Dans les dernières pages, on appréhende avec lui le secret qui a entouré la mort de sa mère. La lumière qui s’est faite pour lui lorsqu’il prend connaissance de la réalité, se fait alors pour nous aussi, lecteur. Cela n’apparait pas comme un rebondissement particulièrement macabre, mais comme une libération, un non-dit qu’il lui a fallu appréhender, digérer pour qu’il puisse mieux comprendre.

J’ai apprécié lire ce livre. Le style de l’auteur est particulièrement agréable. Je remercie Livraddict ainsi que les éditions Robert Laffont pour m’avoir permis de découvrir ce titre.

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson

levieuxquinevoulaitpasfêtersonanniversaireToute la vie d’Allan Karlsson aura été une succession de péripéties et d’aventures extraordinaires et ce n’est pas parce que ce suédois débonnaire et malicieux s’apprête à fêter son centième anniversaire que tout est fini, bien au contraire…

Alors que tous les occupants de la maison de retraite l’attendent pour immortaliser ce moment, le vieillard se fait la malle par la fenêtre, direction la gare ! Et le voilà embarqué dans une nouvelle aventure, où il sera question d’argent volé, de courses poursuites, de morts inopinées et de rencontres pour le moins atypiques avec un vieux délinquant bourru, un vendeur de saucisses bourré de qualifications, un policier esseulé, une rouquine grossière qui cache un cœur en or et une éléphante particulièrement attachante…

Mais tout cela n’a rien de bien extraordinaire pour cet ancien expert en explosifs qui a côtoyé Franco, Truman, Staline, Mao Tsé-Toung et bien d’autres… Lui qui maîtrise l’espagnol, l’anglais, le chinois, le russe et le balinais, lui qui a aidé à la fabrication de la bombe atomique et qui a réussi à s’évader d’un goulag après cinq ans pour devenir plus tard espion au service des Etats-Unis… Bref, vous l’aurez compris, la vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour Allan Karlsson et, bien que centenaire, le vieillard a toujours « bon pied, bon œil » et ne manquera pas de vous surprendre…

Comme beaucoup d’autres lecteurs, j’ai été complètement séduite par le cocktail détonnant que nous offre Jonas Jonasson ! Il en fallait de l’imagination pour produire une aventure aussi déjantée et rocambolesque ! La narration se fait sur deux époques, d’un côté on suit la fuite du centenaire loin de la maison de retraite et de l’autre, on découvre sa jeunesse et son histoire au gré de rencontres toutes plus extraordinaires les unes que les autres ! Et qu’il soit âgé de 30 ans comme de 100, Allan Karlsson est toujours aussi sympathique et attachant et c’est un régal de découvrir ce personnage apolitique dans toutes ses pérégrinations ! On voyage avec lui dans ce road novel, que ce soit à travers les pays, les continents ou à travers le XXème siècle, le dépaysement est assuré ! Par ailleurs, la plume de l’auteur est franchement drôle, intelligente et rythme efficacement le récit. Bref, un pur bonheur de lecture, idéal pour se changer les idées et passer un bon moment avec une bande de joyeux lurons !

Livre lu dans le cadre du challenge Livra’deux pour Pal’addict, organisé par Livraddict et auquel je participe avec Stellade. Merci à elle pour cette chouette découverte !

 

Retour vers la côte de Saskia Noort

Retour vers la côteQuatrième de couverture:

La vie de Maria Vos, mère de deux enfants et chanteuse un peu paumée, part à vau-l’eau. Après avoir avorté en secret, elle a quitté son compagnon. Depuis, elle reçoit des lettres de menaces, se sent épiée… Pour protéger sa famille, elle se réfugie chez Ans, sa sœur aînée, au bord de la mer du Nord. Pourtant les événements inquiétants se succèdent et Maria commence à douter de sa santé mentale. Ses enfants et elle sont-ils réellement en danger ou n’est-ce que le fruit de son imagination? L’incendie de sa maison d’Amsterdam est-il criminel? La police n’en trouve aucune preuve…

Mon avis:

Retour vers la cote de Saskia Noort est un polar comme je les aime. Le style, simple, permet d’être très vite plongé dans l’histoire. Les chapitres défilent et je me suis rendue compte que je tournais les pages avec une extrême rapidité. L’histoire commence pourtant doucement, le suspens s’installe petit à petit. En tant que lectrice, j’aime les ambiances pesantes, les histoires qui, dès le début, semblent complexes et tortueuses. Dans ce livre, j’ai retrouvé ce type d’ambiance.  La narratrice, qui n’est autre que la personne dont la vie se trouve chamboulée par des lettres de menaces, est notre seul repère. On vit donc, en même temps qu’elle, ses doutes et ses angoisses. Lorsqu’elle se remet en question, lorsqu’elle pense devenir folle, on doute nous aussi, en tant que lecteur, de sa santé mentale. J’ai apprécié la manière dont l’auteure nous mène en bateau tout au long du livre. Ce sont ces moments où l’on ne contrôle plus sa lecture, où, en tant que lecteur, on est à la merci de l’auteure, qui me font passer d’excellents moments ! D’un point de vue général, je dirais que l’histoire se tient, concernant la fin, je dirais juste qu’elle ne m’a pas déplu, et ça, c’est vraiment l’essentiel !

Je tiens à remercier les éditions folio ainsi que livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce livre.

Z le roman de Zelda de Therese Anne Fowler

Z le roman de ZeldaRésumé :

Elle a 17 ans, c’est une belle du Sud, petite dernière choyée d’une famille très bourgeoise de Montgomery, exubérante et fantasque. Quand elle le rencontre lors d’un bal, il a 21 ans, porte l’uniforme et veut vivre de sa plume. Il tombe immédiatement sous le charme et se lance dans une cour acharnée. Elle brave les conventions et accepte d’épouser l’aspirant écrivain… Ils se marient à New York quelques semaines après la sortie de son premier roman, L’Envers du paradis. Le livre est un immense succès, et les deux amoureux deviennent instantanément célèbres. Elle, c’est Zelda ; lui, c’est Scott : ils viennent d’entrer dans la légende. Ils sont jeunes, beaux et riches, inséparables, et leur vie est un tourbillon de fêtes effrénées entre Paris, Hollywood et la Riviera française où ils fréquentent les expatriés de la « génération perdue ». Pourtant, une insatisfaction profonde s’empare bientôt de Zelda, fatiguée de jouer les muses pour un mari de plus en plus irritable et distant. Artiste talentueuse dotée d’un véritable style, elle retrouve des passages entiers de son journal dans les romans de Fitzgerald ; et quand elle écrit à son tour des nouvelles, elles sont publiées… sous le nom de Scott. Tandis que celui-ci s’enfonce dans l’alcoolisme, la délaisse pour son nouvel ami Hemingway (qui la déteste), l’accuse de tous les maux et surtout de l’empêcher de travailler, Zelda se tourne vers le ballet, sa passion de toujours. Mais quand on lui offre de danser professionnellement, une nouvelle fois, Scott lui coupe les ailes, il a besoin d’elle et sa place est à son côté, pas sur une scène. Alors, épuisée physiquement et mentalement, déchirée entre son amour et son besoin profond d’exister, elle s’effondre. C’est le début d’une longue descente aux enfers : séjours en sanatorium, puis en clinique psychiatrique, où elle subit les diagnostics erronés, l’abrutissement des médicaments et la barbarie des électrochocs. Pourtant, même internée, elle trouve encore la force de créer ; elle peint et écrit fiévreusement dès que la maladie relâche son étau, publie un roman autobiographique, expose ses toiles… sans jamais trouver la reconnaissance qu’elle mérite. Jusqu’à sa mort atroce dans l’incendie de l’asile où elle est enfermée, Zelda se sera battue pour échapper à l’ombre de l’homme qu’elle a aimé à la folie. Ce roman lui rend enfin sa voix.

Mon avis :

Je tiens tout d’abord à remercier Livraddict et Michel Lafon pour m’avoir permis de découvrir cette magnifique histoire.

Lorsque j’ai vu ce livre j’ai immédiatement été attirée par la couverture assez neutre avec un Z laissant apparaître le profil d’une jeune femme. La photo en noir et blanc et la tenue de la femme donne un aspect retro que j’adore. Le résumé m’a également beaucoup attiré. Depuis quelques mois Gatsby le magnifique de F. Scott Fitzerald est vraiment mis en avant grâce à la sortie du film réalisé par Baz Luhrmann. J’ai eu un réel coup de cœur pour ce film. Aussi, j’ai vraiment eu envie de découvrir l’histoire du couple Fitzerald et plus particulièrement celle de Zelda.

Ce livre est entièrement décrit du point de vue de Zelda, à la première personne ce qui m’a permis de m’identifier à elle. Zelda est une jeune femme intelligente, sensible, à l’âme d’artiste et qui a envie non seulement que son mari réussisse mais de réussir et d’exister par elle-même. Malheureusement dans les années 1920 la société ne considère pas les femmes de cette manière. Je vous mets un extrait d’une lettre envoyée à Zelda par sa mère qui m’a particulièrement marqué :

« (…) Si tu crois que les femmes sont les égales des hommes, alors je dois t’avouer que ton existence m’est devenue tout à fait étrangère. Nous sommes destinées à créer un foyer respectable, à prendre soin de nos enfants et de nos époux qui, en retour, nous récompensent en subvenant entièrement à nos besoins. (…) Les femmes méritent bien sûr d’avoir des loisirs et peuvent d’accomplir grâce à un passe-temps personnel, mais elles n’ont pas le droit de les faire passer avant les désirs et les priorités de leur mari. Si tu acceptes cette réalité, ta santé s’améliorera et tu seras plus épanouie. »

On assiste tout au long du livre à l’évolution de Zelda, jeune femme entièrement dévouée à son époux qui peu à peu tente de se réaliser. Malheureusement plus Zelda va tenter de s’affirmer plus cela va créer un conflit dans le couple. En parallèle Scott, écrivain à succès au début de leur relation, va peu à peu tomber dans l’alcoolisme et avoir de plus en plus de difficultés pour écrire. On va alors assister à une véritable descente aux enfers de ce couple.

J’ai beaucoup aimé le contexte historique de ce livre qui se déroule dans les années folles. De plus l’auteur nous fait voyager entre New York, Long Island, Paris,… et nous fait rencontrer des personnages célèbres tels que Ernest Hemingway ou encore Coco Chanel.

La plume de l’auteur est très agréable, ce qui fait que même si le rythme du livre est assez lent, la lecture reste fluide.

Je vous conseille cette magnifique biographie romancée de Therese Anne Fowler mêlant faits historiques et fiction avec habileté autour du couple mythique Fitzerald.

Ma note : 17/20

Infos du livre :
Editions Michel Lafon
Nombre de page : 426
Genre : Biographie romancée