Devil City de Jana Oliver

Devil City, un roman prenant !

Entre démons et action, ce roman vous tiendra aux tripes pendant toute votre lecture !
On suit Riley, une jeune adolescente qui vit dans un monde post-apocalyptique assiégé par des démons. Pour faire face à ce fléau, il existe des piégeurs  de démons. Un métier dangereux réservé à la gente masculine. Mais Riley, fille d’un piégeur de renom, est bien décidée à suivre son père ! Mais les choses risquent d’être compliquées…

Jana Oliver nous signe ici un roman mature, fascinant, drôle et excellent ! J’ai dévoré ce roman ! Un vrai délice ! Impossible de lâcher le livre avant de l’avoir terminé !

L’écriture de l’auteure est fluide, rapide tout en restant contemporaine ! Malgré l’atmosphère lourde et pesante qui règne par moment dans le livre, elle réussira toujours à faire apparaître une réplique hilarante ! L’humour est d’ailleurs ce qui fait ressortir, à mes yeux, le livre des autres romans de démons. Elle sait par sa plume rendre son lecteur accroc par l’histoire !

Les personnages sont vraiment attachants. Riley m’a beaucoup fait penser à Rose de Vampire Academy à cause de son caractère bien trempé ! Le début de romance entre elle et un autre personnage est intéressant à découvrir et j’espère que nous pourrions voir son évolution dans les prochains opus.

L’histoire quant à elle, est parfaitement ficelée. Tout est bien, rien n’est tiré par les cheveux, ça tient la route et ça se lit sans complication.

Pour conclure, ce livre fut un vrai régal ! J’ai passé un très bon moment et j’espère que la suite sera tout aussi prenante que ce premier tome !

Rebecca de Daphné Du Maurier

Résumé:

Sur Manderley, superbe demeure de l’ouest de l’Angleterre, aux atours victoriens, planent l’angoisse, le doute : la nouvelle épouse de Maximilien de Winter, frêle et innocente jeune femme, réussira-t-elle à se substituer à l’ancienne madame de Winter, morte noyée quelque temps auparavant ? Daphné du Maurier plonge chaque page de son roman – popularisé par le film d’Hitchcock, tourné en 1940, avec Laurence Olivier et Joan Fontaine – dans une ambiance insoutenable, filigranée par un suspense admirablement distillé, touche après touche, comme pour mieux conserver à chaque nouvelle scène son rythme haletant, pour ne pas dire sa cadence infernale. Un récit d’une étrange rivalité entre une vivante – la nouvelle madame de Winter – et le fantôme d’une défunte, qui hante Maximilien, exerçant sur lui une psychose, dont un analyste aurait bien du mal à dessiner les contours avec certitude. Du grand art que l’écriture de Daphné du Maurier, qui signe là un véritable chef-d’oeuvre de la littérature du XXe siècle, mi-roman policier, mi-drame psychologique familial bourgeois.

Mon avis:

C’est un coup de cœur ! L’histoire elle-même est passionnante. Dès la toute 1ère page on veut savoir ce qui est arrivé à la narratrice, et à peine a-t-elle commencer son récit l’intrigue prend forme, petit à petit. Chaque élément a sa place, sa signification et ses répercutions. La tension monte jusqu’à ce que le suc pence soit à son comble et que l’on ne puissent plus lâcher de livre.

L’atmosphère est tout d’abord légère, très vite elle devient lourde et tendue puis oppressante. Mais cela se fait subtilement. Il n’y a pas d’excès et ça ne tombe jamais dans la caricature.
Cette histoire n’est pas vraiment « noire ». L’atmosphère tendue n’est dominante que lorsque le sus pence augmente. Sinon on va et vient entre une certaine noirceur et au contraire une légèreté et une douceur rafraichissante.

Il y a peu de personnages. La narratrice, qui est le personnage « principal » n’est connue qu’entent que 2ème Mme de Winter, elle est très effacée et l’on s’attache à elle. Maxim de Winter, son époux, nous est tout de suite sympathique.
Les personnages que l’on pourrait qualifier de « secondaires » sont extrêmement importants et ont donc une grande place. J’ai trouvé que les personnalités étaient vraiment bien développées, l’auteur à sut leurs donner du relief.

Les lieux ont une place importante dans l’histoire, surtout Manderley et ses alentours. Le jardin, les bois, la « Vallée Heureuse », la crique avec sa maisonnette.

J’ai particulièrement aimé la façon dont les éléments sont décrits et sont les « indicateurs » de la « gravité » des scènes. La lumière, le soleil, le vent, la brume, les nuages, la pluie, la foudre, les odeurs et les bruits sont constamment présents.

Le style de l’auteur est facile à lire. Absolument pas plombant. Bien au contraire j’ai à plusieurs reprises relus certains passages, pour leur beauté ! Les descriptions, dont je ne suis habituellement pas amatrice, m’ont tout simplement enchantée ! Ce n’est certainement pas le dernier Daphné du Maurier que je lis !

A Mélie, sans mélo de Barbara Constantine

Quatrième de couverture : voir fiche bibliomania http://www.livraddict.com/biblio/book.php?id=6229

Ce que le titre m’évoque avant lecture : J’enchaîne en ce moment de gros « pavés » de 600 à 700 pages qui, bien qu’intéressants me tiennent chaque fois plusieurs semaines et au milieu de tout cela j’aspire à un petit livre simple et léger qui me permettrait d’avancer dans le baby-challenge littérature contemporaine sans trop d’efforts. Et voilà que je repère À Mélie, sans mélo dans les livres à gros caractères. 250 pages de gros caractères, qui reposent à la fois les yeux et l’esprit : c’est exactement ce qu’il me fallait.

Mon avis : Le repos, le terme était bien choisi !! Allongée confortablement dans mon canapé, entre le déjeuner et la sortie d’école de mes deux petits monstres, ce petit roman familial me fait l’effet d’une bonne sieste réparatrice.

Ma recherche sur internet :
2 vidéos: avec Michel Field et  sur youtube
des questions de bloggeurs http://www.leblogdeslivres.com/post/200 … des-livres

Pour aller plus loin : Les livres à  gros caractères.
Quelle belle idée d’avoir adapté ce titre !! Beaucoup de nos grand-mères, sans doute l’apprécieront !!
De plus en plus de maisons d’édition se lancent dans ce créneau sans doute très porteur (éditions de la loupe, livre confort, éditions vdb, Feryane, Avue d’oeil, etc… ). Avec les livres lus, qui font eux-aussi leur grand retour, c’est une porte ouverte pour tous ceux qui ont des difficultés de vision ou qui attrapent des migraines sur les livres de poche à papier de cigarette !!
Et même pour les autres… il ya quelques années, je roulais chaque jour plus de deux heures en voiture pour aller travailler et j’ai passé beaucoup de bons moment avec des livres enregistrés.
Et pour les non-voyants, il existe aujourd’hui bibliosésame, une association formidable qui est sans arrêt à la recherche de bénévoles. Alors si vous avez un peu de temps à offrir, depuis chez vous et au rythme qui vous plait, contactez-les !!

L’Art français de la guerre de Alexis Jenni

Quatrième de couverture : fiche bibliomania

Ce que le titre m’évoque avant lecture :

Le Prix Goncourt : une grosse déception l’année dernière (La carte et le territoire). ..
…Il est en tête de gondole dans toutes les librairies et me fait de l’œil depuis un moment déjà…
…Je n’ai pas beaucoup de culture générale. La guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie, j’en ai entendu parler, bien-sûr, comme tout le monde… mais c’est tout…
… »le seul peintre de toute l’armée coloniale » et pas une illustration sur les 632 pages…
…Je me lance… ou pas …
…Allez, ne restons pas sur une mauvaise impression de ce fameux prix, laissons-lui une chance !!

Mon avis :

Victorien Salagnon, OUI, le narrateur, NON. Les cinquante premières pages me désolent, décidemment les prix Goncourt… Et puis la partie historique du roman démarre et me passionne très vite. Le titre est pleinement justifié. J’avale les 600 pages restantes avec enthousiasme !!

Ma recherche sur internet :
l’interview
son blog
Eurydice
les vélos des Viêt-Min
un beau résumé
Paul_Teitgen : un personnage réel

La villa mauresque rappelle la ferme Ameziane et Trambassac le général Massu (wikipedia )

L’enfant bleu de Henry Bauchau

Résumé :

A Paris, dans un hôpital de jour, Véronique, psychanalyste, prend en charge Orion, un jeune adolescent gravement perturbé. Malgré ses difficultés, elle discerne qu’il est doué d’une imagination puissante et entreprend de l’orienter vers le dessin et la sculpture. Les chemins de la création et ceux de la vie quotidienne sont semés d’incertitudes et d’échecs, mais dans ses « dictées d’angoisse », Orion parvient à s’ouvrir à la parole et à mettre en mots ce qui le hante. Au fil des années et suivant des voies inusitées, l’œuvre – l’œuvre intérieure et l’œuvre artistique – apparaît et s’affirme. Le délire, la confusion, les surprenants effets de l’art en actes, la patience des déliants qui partagent les efforts du « peuple du désastre » (les handicapés), le mystère indicible de la souffrance que combat l’opiniâtre espérance, tels sont les thèmes de ce livre où Henry Bauchau a versé beaucoup de son expérience de la psychose et de l’analyse pour atteindre, au-delà du vécu, à la vie du roman. Sous le signe de l’espoir, la présence fugitive de « l’enfant bleu » éclaire Orion et Véronique sur un chemin de compassion.

Mon avis :

Je viens de finir ce roman et je sais que je ne l’ai pas encore vraiment quitté. Au cours de ma lecture je suis petit à petit « entrée » dans l’histoire et à présent, m’en défaire serait prématuré ! En sortirais-je complètement un jour ? J’en doute.
L’enfant bleu est de ces livres qui vous font vivre une expérience, profonde et inoubliable.
Orion, « brazardifié » par son démon. Pousse loin l’expression de ses maux, par l’art. L’art Brut. A ses côtés Véronique, sa psychothéra-prof-un-peu-docteur [comme il dit], veille avec ses « oreilles du silence ». Vasco, le mari de Véronique, est lui aussi aux prises de l’urgence de s’exprimer, pour lui ce serra par la musique.
Les mots me manquent pour décrire ce que cette lecture m’a apporté. Disons que cette histoire transporte à la frontière qui existe entre l’art et la folie. Et que cette lecture est un moment troublant mais non moins beau, extrêmement beau, trop ?
A vous de voire.