Références bibliographiques
Titre : Avant d’aller dormir
Auteur : Steve S.J. WATSON
Editions : France Loisirs
Date de publication : 2011
Nombre de pages : 496
Traduit de l’anglais par : Sophie Aslanides.
Quelques mots sur l’auteur :
Steve SJ WATSON est un jeune écrivain anglais né en 1971.
Après avoir étudié la physique, il travaille dans différents hôpitaux avant de se spécialiser dans le traitement des enfants malentendants. Le soir et le week-end il convertit son temps libre en écriture de fiction.
Avant d’aller dormir, publié en 2011, est son premier roman, et pour l’instant le seul, mais il serait déjà prévu qu’il soit adapté pour le grand écran (produit par Ridley Scott et écrit et dirigé par Rowan Joffe)
L’histoire :
Après un grave accident de voiture, Christine Lucas, souffre d’une amnésie plutôt particulière. Tous les matins, elle découvre qu’elle n’est pas une jeune femme comme elle pense l’être, mais que 47 années de sa vie sont désormais passées, et qu’un mari qu’elle ne connait pas l’accompagne et la soutient depuis toujours. C’est alors qu’un médecin lui conseille de tenir un journal, qu’elle écrit rigoureusement tous les jours et dans lequel elle note les quelques souvenirs qui remontent à la surface, parfois. Mais ce journal lui permet de déceler quelques incohérences dans le monde qui l’entoure, dans le discours de ses proches. S’en suivent alors doutes, peur, paranoïa… Mais Christine est déterminée à connaître la vérité sur son passé, persuadée que celle-ci lui permettra de mieux vivre au jour le jour. Mais est-elle véritablement prête à tout savoir ?
Mon avis :
L’idée de départ est excellente, mais c’est un choix difficile : en effet, chaque matin signifie un retour à zéro pour le personnage principal… et pour nous. Au début ce n’est pas gênant, le temps de planter le décor, on est happé par l’histoire, mais le scénario devient assez rapidement un peu rébarbatif, en particulier le récit de chaque matin : voir un homme à ses côtés au lit, aller à la salle de bain, découvrir les photos, apprendre que l’homme en question est son mari, voir ses mains et son visage ridés… Malgré tout, ces répétitions participent au caractère étouffant de l’histoire, on partage donc la descente aux enfers de Christine et ses incessantes questions sur sa vie antérieure et son mari. On perçoit aussi de cette façon le désespoir chaque jour amplifié dont souffre cette femme.
Puis peu à peu des informations arrivent, certes elles ne déferlent pas, mais là encore cette lenteur traduit bien une angoisse croissante.
En revanche on perçoit une accélération notoire du rythme en fin de récit, une fin en crescendo donc, qui nous empêche effectivement de lâcher le livre avant d’en connaître la vérité (ou au contraire pour moi de m’y forcer pour la découvrir le lendemain et se laisser encore une journée de suspense !)
En ce qui concerne les personnages, ils sont finalement très peu nombreux… On s’attache évidemment très rapidement au personnage principal, Christine. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai aussi beaucoup accroché à sa meilleure amie Claire, à son caractère (ses innombrables « putain » !)
En conclusion, un bon roman, mais que je n’aurais peut-être pas vu comme best-seller alors que c’est pourtant le cas ! En revanche il serait très intéressant de voir l’adaptation cinématographique, qui permettra de surmonter ces problèmes de longueurs et qui pourra probablement créer une ambiance très angoissante… A surveiller !