Les mystères de la foret de Ann Radcliff

Un carrosse lancé à toute allure, dans la nuit, en pleine tempête, un couple fuyant la justice, un arrêt devant une vieille maison isolée sur la lande, occupée par des bandits tenant prisonnière une belle jeune fille…
Les Mystères de la forêt est un roman gothique, baignant dans une atmosphère inquiétante, sur fond d’architecture médiévale et de surnaturel. C’est pour ce livre qu’Ann Radcliffe mérite particulièrement son titre de « maîtresse du suspense ». Roman d’aventures, c’est aussi un roman de la sensibilité : volupté dans le malheur, émotions exacerbées sont mises en avant.

Autant le dire tout de suite, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Les premiers chapitres ont été laborieux. Aucun rapport, mais cela m’avait fait la même chose avec ma lecture du père Goriot et j’avais l’impression d’être de retour à la fac, devant un livre que je ne pensais jamais terminer… Mais (heureusement !), j’ai fini par être complètement entraînée par l’histoire.

J’ai adoré l’univers qu’a construit l’auteur. Dans ses (nombreuses) descriptions elle joue sur les effets d’ombres et de lumières, elle dépeint les choses comme les éléments d’un même tableau. Cela créait une ambiance oppressante, inquiétante mais très plaisante. C’est à la fois très visuel et très poétique avec les paysages sombres, magnifiques et naturels… Un parfait roman gothique, en somme.

Au début, j’ai trouvé que l’écriture un peu désuète d’une époque passée alourdissait  le récit… Cependant, au fur et à mesure, j’ai été séduite. En plus de son histoire, l’auteur prône des notions de philosophie qui apportent son charme à cet ouvrage. Concernant les personnages et l’histoire en elle-même justement, Adeline se démarque facilement du reste des protagonistes. On remarquera tous qu’Adeline incarne la vertu, dans ce roman. Elle se fait malmenée, tout le monde la désire, elle est confrontée aux vices humains… Mais elle résiste. Elle passe par de nombreuses épreuves, des épreuves qui vont beaucoup la faire évoluer.

Malgré quelques longueurs (oui il y en a quand même pas mal) l’auteur nous livre un roman rythmé, romantique, rocambolesque où les aventures et les rebondissements s’enchaînent pour notre plus grand plaisir. Une fois qu’on rentre dans l’intrigue, qu’on adhère à l’écriture de l’auteur, on est totalement embarqué dans le fil de l’histoire !

Ce que j’ai aimé ? L’ambiance du roman, la touche de surnaturel avec les rêves, les paysages décrits… L’ensemble est vraiment très poétique et divertissant.
Ce que j’ai le moins aimé ? Le torrent de larmes versé par Adeline tout au long du roman. Elle a fini par m’agacer plus qu’autre chose !

Réminiscences de Georgia Caldera

Résumé de l’éditeur
« Le temps n’est rien…
Il est des histoires qui traversent les siècles… »

Après une tentative désespérée pour en finir avec la vie, Cornélia, 19 ans, plus fragile que jamais, est assaillie de visions et de cauchemars de plus en plus prenants et angoissants.
Elle se retrouve alors plongée dans un univers sombre et déroutant, où le songe se confond à s’y méprendre avec la réalité.
Peu à peu, elle perd pied…
Mais, la raison l’a-t-elle vraiment quittée ? Ces phénomènes étranges ne pourraient-ils pas avoir un lien quelconque avec l’arrivée de ce mystérieux personnage dans sa vie ? Cet homme qui, pourtant, prétend l’avoir sauvée, mais dont le comportement est si singulier qu’il en devient suspect… Et pourquoi diable ce regard, à l’éclat sans pareil, la terrorise-t-il autant qu’il la subjugue ?!

Mon avis

En commençant cet épais roman (plus de 500 pages), je me suis dit que cette histoire devait s’adresser plutôt aux adolescents. On y retrouve des problématiques  propres  à cet âge : le mal être, le sentiment d’incompréhension, la mésentente avec les parents et surtout l’idée que son corps en pleine métamorphose échappe à tout contrôle.
Voilà ce que vit Cornélia que l’on découvre au début du roman alors qu’elle s’apprête à se suicider en se jetant du haut d’un pont.
Toute cette mise en place sur la vie de l’héroïne m’a parue alors un peu longue, mais le style sombre de l’auteure,  agréable et fluide m’a permis de poursuivre ma lecture.
C’est alors que ce roman gothique m’a entraînée en pleine campagne dans  de vieux  châteaux aux murs sombres, dans les ruines  d’une chapelle où j’ai fait la connaissance de vampires en dentelles défraichies.
Tout est là. Et l’on ne boude pas son plaisir face à Henri, ce vampire aux allures de dandy d’un autre temps.  L’image du buveur de sang est, certes, un peu traditionnelle dans sa cruauté et sa beauté  mais  l’on  ne s’ennuie pas. J’ai aimé voir les deux personnages principaux, Henri et Cornélia,  se tourner autour.  Le personnage d’Henri tout  en retenu et en pudeur  est tout à fait troublant quand à Cornélia méfiez- vous de l’eau qui dort …
Et me voilà à la moitié du roman, l’histoire s’accélère,  et les flash-back se succèdent sans jamais nous lasser ou nous perdre. La fin sans la dévoiler m’a provoquée quelques sueurs froides.
Alors maintenant, j’attends la suite avec impatience car  j’aimerai en savoir plus sur certains personnages secondaires pas inintéressants. En résumé, c’est un bon roman gothique que je conseille fortement.

La Première Goutte de Sang de Jeaniene Frost

Le monde de la chasseuse de la nuit – tome 1

La première goutte de sang

de Jeaniene FROST

Editions Milady

440 pages

Genre : Bit-lit

Le résumé

La nuit n’est pas sûre pour les mortels. Denise MacGregor ne sait que trop bien ce qui rôde dans l’ombre : sa meilleure amie Cat est une demi-vampire et elle est poursuivie par un démon changeforme. Sa survie dépend désormais d’un immortel que ses charmes ne laissent pas insensible. Il s’agit de Spade, un vampire vieux de plusieurs siècles aussi puissant que mystérieux. Denise éveille son désir, mais Spade sait qu’il doit réfréner ses fantasmes face au cauchemar qu ils affrontent tous les deux… Car à la première goutte de sang versée, ils seront tous deux perdus.

Mon avis

Je tenais avant tout à remercier les Editions Milady et la team de Livraddict de m’avoir offert la possibilité de découvrir cette nouvelle saga dans le cadre d’un partenariat.

Il s’agit donc du spin-off de la saga la chasseusse de la nuit ce que j’ai découvert en lisant le quatrième de couverture. J’ai donc eu quelques appréhensions en me disant que j’allais avoir du mal à tout comprendre s’il y avait trop d’allusions à la série star de Jeaniene FROST.

Appréhensions non fondées je tenais à le préciser puisque même s’il est fait rappels d’évènements passés cela n’entrave en rien la compréhension de l’histoire.

Le roman permet de mettre en avant Denise MacGregor qui, depuis la mort de son mari tué par des goules, sait que le monde de la nuit existe. Malheureusement pour elle, un de ses ancêtres qui avait pactisé avec un démon, n’a pas tenu sa part de marché. Et c’est donc vers les descendants de ce dernier que se tourne le démon pour se venger et de ce fait vers Denise.

Celle-ci n’a donc que d’autre choix pour pouvoir s’en sortir que de se tourner vers Spade un vampire qu’elle a recontré lors de la nuit où son mari a été tué.

Dès lors les évènement vont s’enchainer à un rythme soutenu et pas un instant de répit ne nous sera accordé tout au long de cette lecture. De plus l’écriture de Jeanine FROST est vraiment agréable et pas un instant je ne me suis ennuyée.

L’apparition, ci et là, de personnages récurrents de la saga la chasseuse de la nuit, ne m’ont donné qu’une seule envie. Celle de découvrir ladite série.

Vous l’aurez compris ce roman est un véritable coup de coeur…ce qui ne m’était pas arrivé depuis fort longtemps en bit-lit.

Que vous connaissiez déjà l’univers de Jeaniene FROST où que vous ayez envie de le découvrir, je ne peux vous conseiller de ne pas hésiter.

Un roman américain de Stephen Carter

Un grand merci à Livraddict et aux éditions Robert Laffont pour ce livre !

Présentation de l’éditeur :

Eté 1952, Martha’s Vineyard. Vingt hommes se réunissent dans le plus grand secret. Politiciens, avocats, hommes d’affaires, universitaires, Blancs et Noirs, ils sont l’élite de l’Amérique. Ce soir-là, ils signent un pacte diabolique destiné à manipuler le président des Etats-Unis pour les décennies à venir… Deux ans plus tard, au cœur de Sugar Hill, par une nuit glaciale de février, à la sortie d’une réception huppée, le jeune écrivain noir Eddie Wesley tombe sur un cadavre. Lequel cadavre agrippe entre ses mains une étrange croix inversée. Qui a tué ce riche avocat blanc croisé quelques heures plus tôt à la fête ? Que signifie cette croix ? Alors que la curiosité d’Eddie commence à déranger, sa petite sœur, Junie, promise à un brillant avenir à la Cour suprême, s’évanouit brusquement dans la nature. Quel est le lien entre cette disparition, le meurtre de l’avocat et le complot visant à contrôler le président des Etats-Unis ? Sur cette intrigue de thriller se déploie un roman qui mêle avec maestria grande histoire d’amour, saga familiale et souffle de l’Histoire (JFK, Joseph Kennedy Sr, Nixon, Hoover… en sont des personnages à part entière). A travers la quête de son héros, Stephen Carter brosse le portrait saisissant de l’Amérique des sixties : la fin de l’âge d’or de Harlem, l’ascension d’une littérature afro-américaine respectée par l’intelligentsia blanche, Kennedy, Martin Luther King et les avancées du Mouvement pour les droits civiques, l’émergence des groupes radicaux violents, la guerre du Vietnam, le scandale du Watergate…

Mon avis :

Bilan plus que mitigé pour ce roman américain dans lequel j’ai eu beaucoup de mal à entrer. La mise en place s’avère longue et un peu pénible pour le lecteur qui attend désespérément que quelque chose arrive (faut-il rappeler que le livre compte presque 600 pages). On ne ressent pas suffisamment d’empathie à l’égard du personnage principal, Eddie, témoin trop lisse de son temps, pour passer outre l’ennui des premières (centaines de) pages. Après ce démarrage difficile, le récit parvient à décoller un peu grâce notamment aux références multiples à l’Histoire contemporaine des Etats-Unis et grâce à la mise en scène de certains de ses principaux acteurs. Toutefois, la chute s’est également avérée décevante de mon point de vue ; alors que les événements s’accélèrent dans les cent dernières pages et que le lecteur s’attend à recevoir enfin les réponses pour lesquelles il persévère dans sa lecture, l’auteur les lui refuse par un tour de passe-passe et Junie reste un mystère à jamais.

Le point positif, non négligeable, qui peut justifier la lecture de ce roman est la mise en lumière d’une facette méconnue de l’Amérique, celle de l’émergence, dès l’après-guerre, c’est-à-dire en contexte encore ségrégationniste, d’une société noire riche et influente, dont le soutien constitue rien de moins que l’un des enjeux politiques majeurs des présidentielles des années soixante/soixante-dix. A l’exception de la curiosité que peut constituer la haute société noire du Harlem d’après-guerre,  je ne vois guère de bonne raison de recommander ce livre.

Malefices de Maxime Chattam

Résumé: Une ombre inquiétante rôde dans les forêts de l’Oregon. C’est d’abord un employé de l’environnement qui est retrouvé mort, le visage horrifié. Aucune trace du criminel… Dans le même temps, des femmes disparaissent en pleine nuit, pendant le sommeil de leur époux. Pas de trace d’effraction dans les maisons… Et puis se répand une épidémie singulière : les foyers de Portland sont envahis par des araignées aux piqûres mortelles. Les victimes s’accumulent et la psychose s’intensifie. Et s’il n’y avait qu’une seule personne derrière tout cela ?
Un être pas comme les autres. On commence à murmurer le pire : et s’il n’était pas humain ? Joshua Brolin et Annabel O’Donnel vont mener l’enquête, entrer dans la toile et faire face à l’impensable.
Une nouvelle génération de tueur.

Mon avis: Ça y est c’est fini, j’ai terminé cette trilogie aussi géniale qu’effrayante et du coup j’en suis à me demander ce que je vais lire après ça alors que j’ai le choix!!!
J’ai été ravie de retrouver Joshua Brolin pour le 3ème et dernier opus, c’est un personnage complexe qui a beaucoup souffert et qui on le devine espère toujours que l’avenir sera moins sombre!!! Son équipière qui elle aussi, traîne un lourd passé l’aide à voir les choses avec un peu plus de légèreté !!
Ce sont des battants tous les deux et qui se complètent aussi bien professionnellement que personnellement !!
Ils se retrouvent embarqués dans une affaire qui met au premier plan la phobie la plus répandue dans le monde : les araignées, moi-même je n’aime vraiment pas ses bestioles et quand je lisais le livre, je n’arrêtais pas de regarder partout au cas où il n’y ait pas une petite bête à 8 pattes dans mon lit!!!
On a à faire à un tueur machiavélique, diabolique et terriblement humain!!!
Cette trilogie m’a emballé d’un bout à l’autre et on se demande où l’auteur va chercher tout ça!!!
Âmes sensibles s’abstenir!!!!