Destiny de Cecelia Ahern

Un livre plongeant dans un monde presque parfait.

Cécelia Ahern nous peint une société essayant d’éradiquer les imperfections. Chaque personne ayant commis une imperfection sont marqués au fer rouge. Dans ce livre, nous suivons Celestine North, un personnage qui manque un peu de chaleur mais qui au fur et à mesure des pages gagne en charisme et devient attachante. Ce qui est compliqué dans les dystopies, c’est d’être novateur et de surprendre le lecteur… Pour Cécelia Ahern le pari est à moitié gagné. Il manque l’effet de surprise. L’histoire possède un très bon rythme mais elles utilisent les mêmes codes que les autres livres (triangles amoureux , adolescente rebelle et solitaire …). Cependant, il existe certaine originalité qui donne du caractère à l’histoire et qui rend les personnages attachants. Cette dystopie, nous permet d’avoir un regard critique sur notre société et lorsque l’on a fini le tome 1, on a hâte de lire la suite.

Le livre est à conseiller pour tous les fans du genre et pour ceux ayant envie d’évasion. Bonne lecture.

La vie sauvage de Thomas Gunzig

* Titre : La vie sauvage
*Auteur : Thomas Gunzig

Chronique :

À la lecture du résumé je m’étais imaginé une sorte de remake de "Tarzan" quelque chose de ce style qui s’en approcher de prés ou de loin. Mais à la lecture du livre je me suis vite rendu compte que ça n’avait rien à voir du tout.

Depuis qu’il a été ramené à sa famille, Charles, n’y voit que des mauvais côtés. Il est clair qu’il n’est pas du tout ravis d’avoir était arraché à sa terre pour être réintégré à la civilisation qu’il ne connaît pas, dont il ignore le mode de fonctionnement, lui qui n’a connu que la jungle d’ Afrique et les indigènes qui l’on recueilli. On comprend que ce changement brutal d’environnement peut être déconcertant et qu’il est difficile pour lui de se sentir à sa place. Après dix-sept ans de vie dans la jungle, c’est sur que le temps d’adaptation risque d’être très long, mais Charles est résigné à ne pas laisser sa chance à ce nouveau monde. Il fait semblant de prendre petit à petit ses marques, de s’intégrer du mieux qu’il peut mais derrière cette façade, il éprouve une haine envers tous ceux qui l’entoure. Ces personnes n’ont pourtant à son égard aucun comportement hostile, au contraire essai de l’aider du mieux qu’ils peuvent. Cette haine est grandissante qu’il en vient à avoir des pensées négatives et à une envie de violence.

Malgré avoir fini ce livre, je n’ai toujours pas réussi à cerner réellement Charles ainsi qu’à comprendre ses comportements complètement absurdes même si certes il a des circonstances atténuantes et qu’il est poussé par l’envie de rentrer chez lui et retrouver Septembre, cette fille qu’il a dû laisser derrière lui. Ce qui en vient au stratagème que Charles a établi, un stratagème qui je trouve est un peu tiré par les cheveux. J’en suis venu à me poser la question : Comment des femmes droites dans leurs bottes et qui savent qu’au moindre faux pas leur vie peuvent être ruiné vont néanmoins se laisser séduire (assez facilement, je dois dire) par un jeune de dix-sept ans débarquant tout juste de la jungle ??? Pour moi cela n’a pas de sen, même si j’admets que Charles est un garçon très intelligent.

Dès la première page on voit direct que l’auteur a une plume très particulière. J’ai eu l’impression à travers cette lecture que l’auteur avait un style d’une autre époque, d’ailleurs il fait souvent mention de certains passages tiré des écrits de Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, Musset, Apollinaire… Thomas Gunzig a une écriture tout aussi poétique et complexe que c’est grand nom de la littérature que j’ai moi-même eu du mal à le comprendre parfois. Cette difficulté à saisir ce que l’auteur voulait transmettre à travers les mots qu’il a choisis, les jeux de mots ou même les comparaisons, m’ont fait comprendre que ce genre de lecture n’était pas faite pour moi.

Toutefois ce que j’ai aimé dans cette lecture c’est le fait qu’on a l’impression que le personnage principal (Charles) nous raconte son histoire à nous lecteur comme si on était en face de lui et qu’on lui avait demandé de tout nous raconter, comment ça s’est passé ? Dans quelles circonstances ? etc … Comme si on lui avait demandé de nous raconter son histoire depuis le tout début et ce dans les moindres détails sans rien oublier.

En bref, un livre intéressant avec un bon sujet de base mais avec lequel j’ai eu du mal à entrer dedans, avec un personnage difficile à cerner et un style d’écriture que j’ai trouvé complexe, il n’est donc pas évident dans ces conditions d’apprécier cette lecture. Toutefois ceci reste que mon humble avis, alors je vous encourage à découvrir ce livre si l’envie vous prend.

Comme un conte de Graham Joyce

J’ai dévoré ce petit roman, repéré dans les rayonnages à cause de sa couverture superbe, acheté parce que le résumé promettait un thriller psychologico-fantastique et lu d’une traite!!

J’ai beaucoup aimé l’histoire, l’intrigue est bien développée et tout au long du roman on se demande où se trouve la réalité.
Il m’a fait penser à un rêve, ces demi-cauchemars où ce qui se passe est tellement proche du possible qu’on se demande si oui ou non on rêve.

Et jusqu’à la dernière ligne j’ai été complètement happée par le roman, suspendue à ce que l’auteur nous révélait pages après pages…

L’écriture de Graham Joyce y est pour beaucoup d’ailleurs, sa plume est ensorcelante et hypnotique.

Un roman que je conseille aux fans de thriller et de fantastique, deux genres qui sont ici très bien mélangés et imbriqués pour créer une atmosphère très particulière!!

Miss Wyoming de Douglas Coupland

* Titre : Miss Wyoming
* Auteur : Douglas Coupland

Chronique :

Avant toute chose ce qui m’a donné envie de découvrir ce roman c’est la lecture du résumé et principalement la mention « Ex – mini Miss »; qui fait référence au titre du livre, instinctivement je me suis dis qu’à un moment donné l’histoire évoquera cet univers.

Ce qui en résulte de ma lecture de « Miss Wyoming » est que dans l’ensemble j’ai été satisfaite, je trouve que c’est une bonne histoire même s’ il y a quelques petites choses qui auraient pu être développées/ajoutées pour que le livre soit encore mieux mais l’essentiel c’est que j’y ai trouvé ce que j’attendais, c’est-à-dire une histoire sympathique avec laquelle passer un bon moment , ni plus ni moins. de plus via cette lecture j’ai pu également découvrir la plume de Douglas Coupland, ce qui est toujours appréciable.

Miss Wyoming, raconte l’histoire de Susan Colgate (Ex – mini Miss et star de sitcom) mais également celle de John Johnson (producteur de film), ce qui les rapproche c’est le fait que tous deux ont simulé leur disparition. Ce qui les ont poussé à faire cela ? Marre de leur train de vie qui ne leur correspondent plus, l’envie d’avoir plus (et il n’est pas question ici de la dernière voiture de sport à la mode ou d’argent) mais de vivre la « vraie » vie, d’évoluer sentimentalement parlant … Tout simplement l’envie d’autres horizons et se faire oublier quelque temps des tabloïds où cet environnement de stars devient un petit trop toxique.

Chacun d’eux va vivre cette expérience à leur manière et à des durer différentes mais tous deux vont en sortir plus fort.
Lors de la lecture de ce livre on ne peut que constater que la plume de l’auteur est agréable à lire, cependant, on passe d’une période à une autre sans qu’il y ait vraiment d’indication, par exemple on peut lire un chapitre qui se passe dans le présent et lire le prochain chapitre et se retrouver dans le passé, plus ou moins lointain, pour Susan après le crash d’avion ou la période lorsqu’elle était enfant et il en est de même pour le personnage de John Johnson, dans un chapitre on peut le suivre dans le présent et le chapitre suivant on se retrouve projeté dans le passé, l’époque où l’argent coulait à flot et à laquelle il claquait son argent sans compter dans les prostituées ou encore la drogue et la période où il a renoncé à tout ça. Et disons que le tout est un peu mélangé, comme un puzzle auquel il faut reconstituer, dû à ce manque d’indication "temporelle" il m’est arrivé de m’y perdre un peu.

Autre petite chose ce livre est classé comme étant une "romance" et « humoristique » personnellement j’y ai retrouvé aucun des deux, s’il y a romance c’est très survolé, il aurait fallu poursuivre avec un chapitre de plus montrant l’évolution de la relation entre Susan et John. Et s’il y a quelque chose d’humour dans cette histoire, je le cherche encore car je n’ai rien trouvé de drôle dans cette histoire. Enfin ce n’est que ma perception, peut-être que d’autres lecteurs verront ce que je n’ai pas vu.

Mis à part cela, si je fais abstraction de ces petits bémols, je trouve que l’histoire racontée par l’auteur est très bien trouvée, que les divers thèmes aborder sont intéressants. Surtout que ce genre d’histoire doit vraiment se passer de la sorte en ce qui concerne le monde des minis Miss.

En bref, ce qui faut retenir c’est que ce livre détient une jolie histoire, bien que quelque peut difficile à suivre parfois mais il suffit d’un peu plus de concentrations que d’habitude. Donc oui si vous voulez découvrir la plume de Douglas Coupland, je vous conseil ce livre.

Un balcon sur la lune d’Han-Ah Chung

Je n’ai pas pour habitude de lire de la littérature sud coréenne et j’ai été ravie de sortir de ma zone de confort. Mais justement, je pense que pour apprécier ce petit roman (144 pages) il faut garder à l’esprit la nationalité de l’auteur, tout simplement car elle a une approche de certaines problématiques plus délicate, qui diffère des auteurs français ou anglophones (pour ne citer que les plus évidents).

Nous allons suivre l’évolution de Eun-Mi et son meilleur ami Min, tout deux en pleine crise existentielle : l’une se sent littéralement inapte à se conformer à se qu’on exige d’elle et l’autre souhaite changer de sexe. C’est la grand mère de Eun-mi, qui contre l’avis familial, les enverra tout deux en Floride à la rencontre de sa fille prodige, Sun-i, auquel tout aurai réussi.

Le récit de Eun-Mi et Min s’entrecoupe des lettres de Sun-i, envoyées secrètement à sa mère durant toutes ces années. C’est donc tout en délicatesse qu’on réalise certaines choses, et que l’auteur nous fait comprendre comment de mère en fille, jusqu’à Eun-Mi les femmes de cette famille ont conquis leur liberté dans un contexte familial étouffant (le pragmatisme des maîtres de maison n’étant pas pour l’épanouissement des femmes de la famille), mais à un quel prix…

Le style est simple, efficace même. Certaines tournures de phrases m’ont fait tiquer mais c’est dû, je pense, à la traduction. Quoiqu’il en soit, je n’ai pas été transportée par une plume haute en couleurs mais cela ne m’a pas rebuté et n’empêche en rien d’apprécier l’histoire, qui elle est plus subtile qu’elle en à l’air.

Pour résumer, je conseillerai ce roman feel good à la sauce sud-coréenne. Il se lit vite, et nous donne une jolie leçon de vie : celle d’une femme qui c’est perdue entre tous ce qu’on attend d’elle et va peu à peu reprendre pied en allant à la rencontre d’une icône du passé. Un rappel que la vie est avant tout faite de chemin et qu’il faut parfois savoir lâcher prise pour ne pas se la gâcher.