Au commencement du septième jour de Luc Lang

Dès les premières pages, le ton est donné, il s’est passé quelque chose de grave, la femme de Thomas a eu un grave accident, en pleine nuit, seule, sur une ligne droite.

Comment ? Pourquoi ? Ce sont les questions qui vont résonner comme un leitmotiv tout au long de notre lecture.
L’histoire est divisée en 3 parties, 3 moments de vie bien distinct, mais avec toujours le même fil conducteur, Camille, la femme de Thomas.

C’est un roman qui est très bien écrit, la lecture se fait facilement malgré le fait qu’il n’y ait pas de chapitre, seulement des astérismes de temps en temps.

C’est un roman rythmé, qui laisse peu de place à l’ennui et aux longueurs. En effet, plus on avance, plus les destins se croisent, on en apprend plus sur chacun, leurs secrets et leurs tourments. Thomas y aura plusieurs rôles, celui de mari, de père, mais aussi de frère que nous pourrons découvrir chez lui, en région parisienne, chez son frère dans les montagnes Pyrénéennes et jusqu’en Afrique avec sa sœur.

Le rythme permet de s’attacher très vite aux personnes, à Thomas tout d’abord, mais aussi à ses deux enfants, que l’on découvre perdus, confrontés à la violence de la vie. Et puis Jean & Pauline, touchant chacun à leur manière, et d’autant plus ensuite lorsque l’on découvre les secrets enfouis.

J’ai beaucoup aimé lire ce livre, l’histoire ne s’arrête jamais, toujours du mouvement, toujours un rebondissement, je me suis laissé surprendre par la fin. Prise dans l’histoire, j’avais envie d’en savoir plus, d’aller plus loin. Le point final nous laisse sur une fin ouverte, faisant place à toute notre imagination. Je suis pourtant assez friande des fins ouvertes, ça ouvre à la discussion, chacun sa fin. Si d’ordinaire je ne « choisi » pas la fin, elle s’impose d’elle-même à mes yeux, ici je n’arrive pas à choisir. C’est mon petit point négatif de ce roman.

Je vais terminer en remerciant Livraddict, et Folio pour cette belle découverte.

Les femmes vertueuses ont leurs instants de faiblesse de Daniel Janneau

Titre : Les femmes vertueuses ont leurs instants de faiblesse
Auteur : Daniel Janneau

Synopsis :

Que dire ? Que dire ? Je sors d’une lecture mitigée…

Une première de couverture qui faisait beaucoup envie. J’aime ce côté sombre, en noir et blanc, avec cette petite touche de couleur rouge vif. Cette petite cerise ravive nos plus grands désirs et fantasmes.

La quatrième de couverture, quand à elle, est très simple. Un résumé de l’histoire plutôt long, mais très alléchant !

Des personnages très bien construits: on connait leurs vies, leurs passés, leurs ressentis. De quoi, nous projeter dans leurs univers. L’histoire, en elle-même est originale. L’auteur a un savoir d’écrire très raffiné. Sentiments et sensualité se mélangent très bien !

Mon ressenti !? Et bien, comme je l’ai précisé tantôt : mitigé.
Certes, l’histoire est fine et délicate, ce qui permet de passer un agréable moment au chaud, en ce temps de déluge. Mais, ce n’est pas ce que vend la première de couverture. Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus érotique, plus sensuel. Un jeu de séduction entre ces deux femmes, qui paraissent dominatrices !

Un titre qui aurait pu être révélateur, si l’histoire avait pris la tournure décrite précédemment. Cependant, un titre que je trouve très original et très puissant. En effet, il est vrai, que toutes femmes vertueuses a ses instants de faiblesses !

Je tiens à remercier Daniel Janneau, les Editions Fauves, ainsi que Livraddict pour cette lecture.

Compte-rendu du Book Club d’Octobre 2017 : Le Secret de Pembrooke Park de Julie Klassen

Généralités

Participants : 33
Note : 8/10 (moyenne sur les 11 notes émises)

Résumé rapide de l’histoire

Abigail et sa famille ont perdu presque l’intégralité de leur fortune dans un mauvais placement boursier. Par chance, un membre de leur famille, ou du moins le propriétaire d’une de leur demeure, leur offre de louer ce magnifique manoir pendant au moins un an, pour un loyer modéré. En échange, Abigail et son père, mais surtout elle, auront la charge d’aller remettre en état la maison, qui se trouve être dans un sale état, ayant été laissée à l’abandon pendant près de vingt ans. La raison ? Qui peut le savoir. Un mystère plane sur ces événements passés…

L’intrigue

Le fait que la romance n’est pas été très présente dans ce livre, contrairement à ce qui en fait ses principales caractéristiques, a été fortement relevé, mais pas nécessairement désapprouvé. En effet, le côté mystérieux de cette histoire en fait le principal thème, qui nous emmène tantôt à imaginer qu’untel a fait ou est en réalité ci ou ça, puis nous surprend en nous aiguillant totalement à l’opposé. Cependant les indices présents tout du long, font que les lecteurs, ou du moins certains d’entre eux, arrivent à deviner assez rapidement le fin mot de l’histoire. Mais même si certaines parties du récit traînent en longueur, d’après plusieurs participants, le fait qu’il y ait tant de choses encore à découvrir, des secrets, des identités, etc… en fait un livre que l’on veut, que l’on a besoin de lire jusqu’au bout. Cette longueur n’a en majorité presque pas gênée, étant donné que le suspense était au rendez-vous du début à la fin. Certains, même, je parle de ceux l’ayant lu en version numérique, ont été étonné de voir la taille de la version papier. Seul(s) un ou deux participant(s) ont dit n’avoir été au bout de leur lecture, et une, n’ayant pas encore terminé, mais ayant l’intention de le finir.

L’aspect de « vie de tous les jours » a su charmer ses lecteurs. Le fait de suivre le quotidien d’Abigail changeait des lectures habituelles et était plutôt plaisant. Les convenances de l’époque sont assez bien respectées, et d’ailleurs certains, et je dirais même surtout certaines, auraient préféré que ces dites convenances soient parfois mises de côté.

Les personnages

Abigail, bien qu’appréciée, est principalement considérée comme étant trop passive, trop en retrait vis-à-vis des autres et ne se met pas suffisamment en valeur. Néanmoins, beaucoup lui reconnaissent des qualités non négligeables de bonté, d’amabilité, et du respect d’autrui, quel que soit leur rang dans la société (qui à l’époque ne se mesurait principalement qu’au vu de la fortune de la famille ou de leurs relations fortunées).

Louisa, sa sœur, ainsi que leur mère à l’occasion, non pas du tout été appréciées. Le caractère trop égoïste de Louisa et son manque de discernement au sujet des convenances et de la manière de se comporter, mais également le manque de considération de leur mère, ayant une très forte préférence pour la plus jeune des deux sœurs au lieu d’accorder à Abigail et Louisa la même attention, ont presque fait l’unanimité pour s’accorder sur ces points-là. Le père, quand à lui, a été perçu comme effacé, prenant des grands airs de châtelain, mais « ne servant à rien ».

La famille Chapman, et notamment William, le pasteur, ont été presque adulés. Leurs personnalités si attachantes, le fait qu’ils aient été si bons envers leurs « maîtres », surtout quand on connaît les secrets qu’ils ont dû cacher à tous, ont fait d’eux une famille très appréciée de la plupart des participants au book club.

Clive, Miles, et Duncan n’ont pas franchement fait l’unanimité. L’un pour ce qu’il a fait et le manque d’information sur lui, un autre on ne sait pas trop pourquoi, mais ce qui est revenu le plus était son passé et ses agissements, et un sur ses penchants machiavéliques.

Andrew, Gilbert, et Mrs Webb ont également fait couler de l’encre. Gilbert au sujet de ses sentiments sincères ou non, Andrew pour son manque de possibilités, ayant une mère avide de notoriété, pour simplifier, et Mrs Webb qui pour certains étaient très ouverte et pour d’autres avait une personnalité beaucoup trop, non pas étrange, mais mystérieuse.

Le Style et l’Auteure

Le style a beaucoup fait penser à celui de Jane Austen, l’auteure du célèbre Orgueil et Préjugés, pour ne citer que ce livre. Également Charlotte Brontë qui a écrit Jane Eyre a été mentionnée. Downton Abbey est revenu plusieurs fois dans les avis que certains participants ont laissés, notamment sur le rôle que jouait l’église dans l’histoire. L’auteure ayant écrit un autre livre, plusieurs participants ont décidé, même s’il a une note moins élevée que celui-ci, qu’il ferait partie de leurs prochaines lectures…

Certains ont trouvé que la plume de l’auteure était assez satisfaisante, sans toutefois égaler celle de la talentueuse Jane Austen. L’écriture ressemblait bien à l’époque, ses références à Austen ont été appréciées par quelques participants, mais il manquait ce petit quelque chose pour rendre le lecteur pleinement dans l’époque de l’histoire. Mais la fluidité de son phrasé, ainsi que les mystères qu’elle a choisis d’y incorporer ont amenés les lecteurs à littéralement dévorer ce pavé de plus de 500 pages en un rien de temps. Toutefois, une personne a décrit sa version (vo) comme ayant un vocabulaire parfois pointu et très bien écrit, des dialogues très différents suivants ceux prenant la parole, avec toujours cette fluidité dans l’écriture. Peut-être l’impression que nous avons eu sur son style venait donc de la traduction et non de la plume de l’auteure elle-même, mais il faudrait lire les versions originales et traduites pour en être sûr.

Dans l’ensemble

Ce roman a été apprécié de presque tous, même de ceux qui ne sont pas portés sur ce genre de thème, et une bonne partie le recommanderaient. Une personne l’a même ajouté à sa liste, dans l’intention de le lire un jour, en voyant ce que l’on disait dessus.

Rédigé par Aurelyaya

Peur primale et autres récits de Lancelot Cannissié

Je remercie l’auteur Lancelot Cannissié et les membres de livraddict pour m’avoir permise de lire le recueil « Peur Primale et autres récits. »

Comme le genre était très porté sur l’horreur et le fantastique, je me suis réservée ce livre pour le 31 octobre, Halloween oblige ! Et je ne regrette pas!

Je souhaite tout d’abord saluer l’imagination débordante de l’auteur qui nous propose ici des récits très différents les uns des autres : loup garous, goule, objet maléfique… Il y en a vraiment pour tous les goûts. Après, comme les descriptions sont assez visuelles, certaines scènes sont plutôt gores ou violentes. Il faut aimer le genre … Âmes sensibles s’abstenir !

Malgré ces points positifs, j’ai noté certains défauts qui m’ont quand même gênée dans ma lecture : au delà des coquilles et erreurs de syntaxe, il y a trop d’expressions vieillottes ou des phrases à rallonge qui plombent un peu le rythme du récit. C’est dommage car cela rend l’ensemble pas assez fluide. En ce sens, j’ai trouvé que la plume de l’auteur était bien meilleure lorsque l’histoire était plus courte : il arrivait alors à créer une dynamique qui lui manque dans ses histoires plus longues. J’ai notamment beaucoup aimé terreurs nocturnes, chimères et le grenier interdit. Ce dernier récit a vraiment réussi à m’intriguer avec le mystère du voisin et du grenier, tout comme la nouvelle sur le loup-garou qui est bien trouvée : nous avons le droit à une vraie enquête policière avec la recherche d’un coupable mystérieux.

En conclusion, je dirai que ce recueil est rempli de très bonnes idées, de belles histoires à découvrir, mais que la forme est à retravailler.

Nuit blanche à Manhattan de Sarah Morgan

* Titre : Nuit blanche à Manhattan
* Auteure : Sarah Morgan

Chronique :

Voici mon avis suite à la lecture de Nuit blanche à Manhattan. Ce que je peux déjà vous dire c’est que nous avons à faire à une histoire qui envoie pleins d’ondes positives, ajoutez à cela une jolie romance. Vous vous doutez bien que ces deux « ingrédients » nous amènent forcément à un agréable moment de lecture, en tout cas ce fut le cas pour moi. Bon peut-être que ça peut vous paraître peu comme ça mais quand on a une jolie plume comme Sarah Morgan, c’est largement suffisant.

De mon côté j’ai commencé cette lecture sans avoir lu le préquel « Minuit sur Time square » qui j’imagine donne davantage d’infos sur certains personnages etc… Néanmoins je n’ai pas eu de mal dans la compréhension du texte, ni à suivre les personnages.

Paige travaille dans l’événementiel, alors qu’elle croyait obtenir une promotion c’est tout l’inverse qui se produit, elle est licenciée et il en est de même pour ses amies, Eva et Frankie qui travaillaient également pour la même agence.

La nouvelle est très difficile à avaler, elle ne s’attendait pas à cela du tout surtout qu’elle a fait du bon boulot et ramené à l’agence de gros clients.
Grâce aux encouragements de Jake, Paige va prendre le taureau par les cornes et va rebondir comme elle l’a toujours fait. Elle qui avait toujours rêvé d’ouvrir sa propre agence lorsqu’elle aurait acquis un peu plus d’expérience, mais bon le sort en a décidé autrement et le moment est arrivé plus tôt que prévu. Alors elle, Eva et Frankie se lancent dans cette folle aventure.

Mais malheureusement les affaires ne démarrent pas comme elles l’avaient espéré, c’est à contre cœur que Paige va aller demander de l’aide à Jake afin qu’il puisse la mettre en relation avec des clients potentiels. La raison pour laquelle elle a du mal à aller vers lui, c’est que les sentiments qu’elle ressentait pour lui il y a de ça des années sont toujours présents.

Je me suis vite prise à l’histoire de Paige, d’ailleurs j’ai beaucoup aimé son personnage et principalement pour sa force de caractère. Malgré les coups bas de la vie, elle reste forte, on a affaire à une Paige qui montre que lorsqu’on veut on peut, même si notre rêve ou notre ambition peut sembler absurde ou irréalisable avec l’envie, la volonté et le courage de se jeter à l’eau tout est possible du moment qu’on le veut vraiment. Il suffit simplement de prendre des risques.

C’est cet aspect du roman qui, je trouve, nous transmet de bonnes ondes positives. Le fait que notre héroïne réussit ce qu’elle a entrepris nous pousse, nous donne l’espoir que nos projets, nos rêves se réalisent peu importe la manière dont ils se réalisent. En lisant ce roman on a l’impression de pouvoir déplacer des montagnes.

Cependant je dénote un petit bémol mais qui peut être perçu autrement ou qui n’en soit pas forcément un (tout dépend des points de vue), le fait que nos protagonistes vivent dans un « monde de bisounours » où malgré les problèmes tout finit par s’arranger car ils ont dans leur entourage ou parce qu’ils font la rencontre de personnes disons influentes, capables de les propulser, les aider etc… Pour moi ce genre de situation n’est pas très réalistes, j’ai surtout l’impression que cela fait trop conte de fées version XXI ème siècle.

J’ai apprécié également l’évolution de la relation entre Paige et Jake qui dans un premier temps  reste uniquement professionnelle puis se dirige vers une relation plus proche, plus intime. Tout est bien dosé au millimètre prés.

En bref, pour faire simple « Nuit blanche à Manhattan » est une romance à tomber par terre. L’auteure a une jolie plume très agréable et même si cette romance n’a rien d’originale, elle reste addictive. Ce genre de romances a des effets bénéfiques sur nous, elles nous donnent du baume au cœur, nous fait rêver et  nous mets pleins d’étoiles dans les yeux. Après une histoire comme celle-ci on se sent bien. Hâte de pourvoir lire le(s) prochain(s) tome(s).