La route de Cormac McCarthy

L’apocalypse a eu lieu.

Le monde est dévasté, couvert de cendres.Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid.

Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie.

Comme peut le laisser suggérer le résumé, dès le début on est happé par cet univers  de désolation qu’est devenue la Terre. Pourtant on apprend peu de choses sur ce monde : On sait que nos deux héros doivent aller au sud et que le paysage est constamment gris, recouvert de cendre. Et pourtant on a pas besoin de plus pour saisir l’ampleur du drame qui s’est déroulé.

En quelques mots, on arrive parfaitement à saisir le désespoir du père, et encore plus celui du fils, de cette jeunesse sans avenir, condamnée à errer sans fin.

L’histoire en elle-même n’est pas basée sur des rebondissements extravagants, mais malgré cette absence de fil conducteur (sauf si on considère la traversée elle-même comme une intrigue) on a toujours envie d’en savoir plus, car, grâce au talent de McCarthy et à ses sous-entendus, on sait que nos héros ne sont en sécurité nul part, et que leur morne routine peut être brisée à chaque virage.

L’écriture est assez spéciale elle aussi, dans le style de l’univers. Elle aide grandement à s’identifier aux personnages: peu de ponctuation, pas mal de répétition (à l’image de ces journées qui s’enchaînent sans fin), parfois on remarque une différence dans les dialogues, parfois non. Tout est disloqué, il n’y a plus de règles, juste un fil qui parcourt le monde.

Même si je n’ai pas l’habitude de dévoiler un extrait des livres que je chronique, cette histoire m’a tellement bouleversée que je pense qu’il faut en être soi-même témoin pour comprendre l’essence de l’histoire, en voici donc un court passage :

« Il gardait le petit à son côté, tout près de lui. La ville était en grande partie incendiée. Aucun signe de vie. Des voitures sous un agglomérat de cendre dans la rue, toute chose recouverte de cendre et de poussière. Des empreintes fossiles dans la boue séchée. Dans une entrée un cadavre desséché qui n’était plus que du cuir. Grimaçant comme pour insulter le jour. L’homme tire l’enfant contre lui. Rappelle-toi que les choses que tu mets dans la tête y sont pour toujours, dit-il. Il faudra peut-être que t’y penses.

Il y a des choses qu’on oublie, non ?

Oui. On oublie ce qu’on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu’il faut oublier. »

Voilà en ce qui concerne le roman à proprement parler. Je dois maintenant évoquer l’objet en lui-même, qui est une particularité propre à cette maison d’édition. En effet son format atypique est censé permettre à son utilisateur de l’emmener partout.

Pour ma part je ne sais pas trop quoi en penser. Son petit format n’empêche pas une lecture fluide, c’est vrai, et il est facile à tenir (lorsqu’on voyage en tram/métro et qu’on a qu’une seule main de libre c’est très pratique). Cependant je trouve les pages trop fines (tellement qu’on voit un les paragraphes au verso), et du coup j’ai souvent m’y prendre à plusieurs fois pour ne pas en feuilleter plusieurs d’un coup. De plus en ce qui concerne mon roman il n’y a pas de chapitre, du coup c’est un peu gênant pour retrouver la page.

Etant donné que ce type de livre doit donc sûrement être utilisé dans les transports, je pense qu’utiliser le principe de nouvelles plutôt que de romans seraient plus adapté.

Mais surtout, le principal point noir (qui est d’ailleurs revenu souvent revenu dansla conversation sur Livraddict) … C’est le PRIX ! Plus de 10 euros pour un livre de poche c’est juste pas possible. Je comprends tout à fait qu’une nouvelle maison d’édition à besoin de financement rapide, mais tout de même…

Pour finir, je remercie donc Livraddict et les éditions Point2 pour ce partenariat qui fut très intéressant, tant pour l’histoire qui m’a littéralement bouleversée que pour tester ce nouveau format. Si le prix est revu à la baisse, j’achèterais sans doute d’autre ouvrages !

Ps: en bonus, la vidéo de lancement qui est juste énorme ^^ (en grande fan des produits Apple je ne pouvait qu’apprécier ce clin d’oeil !)

Les sortceliers de Sophie Audouin-Mamikonian

Résumé

La mère de Tara Duncan a été enlevée ! Tara et Manitou, son grand-père transformé en labrador, partent sur Autremonde affronter dragons, Vampyrs et Sangraves. Mais bientôt le trop puissant pouvoir de Tara fait des envieux, et elle devient la cible de complots dont seul son sens de l’humour et son courage pourront la sauver. Elle devra parvenir à sauver sa mère, découvrir qui veut l’assassiner et pourquoi.

Avis

Ce livre a été lu dans le cadre d’une lecture commune organisée par Evy avec Achille49, Ardanuel, anasthassia, Bebere, Book’A’Croc, Cléclé, Felina, Kik, Lamalal’, Luthien,, Melcouettes, Mimipouss, PetiteMarie, Setsuka, Shaya, Spoon etTaylor.

Tara, jeune orpheline élevée par sa grand-mère, est en réalité une sortcelière (et pas sorcière !) dotée de puissants pouvoirs. Suite à une attaque orchestrée par Magister, le maître des Sangraves, elle se rend sur Autremonde, où elle découvre un monde fabuleux, peuplés de sortceliers mais aussi de dragons, vampyrs, elfes et autres créatures étranges. Tara va se créer un groupe d’ami avec lesquels elle va vivre des aventures plutôt stressantes.

J’ai trouvé le monde crée par Sophie Audouin-Mamikonian original et ses personnages, très attachants, surtout Moineau et Manitou. J’ai trouvé cependant que pour un premier tome tout allait trop vite.

Tara est très jeune et vient tout juste d’apprendre qu’elle est sortcelière. Malgré cela ses pouvoirs sont déjà plus puissants que ceux de ses maîtres.

De même, j’aurais aimé que l’auteur prenne plus de temps pour nous décrire Autremonde, les créatures qui y vivent. Tout s’enchaîne extrêmement vite, trop vite à mon goût, l’auteure ne nous laisse pas le temps d’avoir peur pour les personnages.

L’histoire familiale de Tara ne m’a pas vraiment touchée (et non je ne suis pas un monstre sans cœur !), je n’ai pas trouvé ça crédible (oui je sais c’est un livre sur les sorciers et la magie, tout est possible !).

Mon avis sur le tome 1 est donc plutôt mitigé mais j’essaierai néanmoins de lire le tome 2 qui est dans ma PAL.

84, Charing Cross Road d’Helene Hanff

Ce roman épistolaire dont les lettres ne devaient pas être publiées est un véritable petit bijoux pour tout les fanatiques de livres qui passent beaucoup de temps dans les librairies. Ce roman évoque, en effet, l’amitié qui peut naître entre un lecteur et un libraire même si l’océan Atlantique les sépare!!!! Hélène Hanff est à New-York et le libraire, Franck Doel est à Londres!!!!

L’autre espect intéressant du roman est l’Histoire qui est en fond de cette relation.
Le roman débute avec le rationnement an Angleterre puis se finit par l’évocation des Beatles en passanr par le couronnement d’Elisabeth II!!!!

Je vous le conseille chaudement!!!!!Idéal pour une soirée ou une bonne après-midi pour les vancances à venir!!!

Le Poète de Michael Connelly

Résumé

«  A côté du cadavre, une lettre d’adieu inspirée d’Edgar Allan Poe : c’est la signature du poète, le tueur en série le plus génial de tous les temps. »

Avis

Je remercie les éditions Point Deux et Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce livre.

Un mot tout d’abord concernant le format du livre : dès que je l’ai reçu, je suis tout de suite tombée sous le charme de ce mini format, compact et très facile à transporter avec soi, même dans un tout petit sac. Le point négatif est apparu au moment de la lecture : j’ai eu un vrai problème pour tourner les pages en raison de la finesse du papier (il m’a fallu à chaque fois m’y reprendre à plusieurs fois pour ne tourner qu’une page à la fois). De plus, selon l’éclairage, les mots de la page précédente ou de la page suivante se voient en transparence.

En ce qui concerne l’histoire, j’ai toujours aimé le style de Michael Connelly. Il s’agissait toutefois du premier livre que je lisais avec un personnage principal autre que Harry Bosch.

Dans ce livre, le personnage central est le journaliste Jack McEvoy : Suite au décès de son frère jumeau, Jack va tout faire pour prouver qu’il ne s’agit pas d’un suicide mais d’un meurtre.

Comme toujours, Michael Connelly nous livre une enquête passionnante, avec de nombreux rebondissements et un final surprenant. Au niveau des personnages, la personnalité de Jack m’a un peu dérangé : très centré sur lui-même, on a l’impression que le plus important pour lui n’est pas de trouver le meurtrier de son frère mais de rédiger en exclusivité un article sur le tueur en série.

Rachel Walling, agent du FBI que l’on retrouve dans d’autres romans de Michael Connelly, est aussi présente. J’aime beaucoup ce personnage, complexe, qui tente de trouver sa place dans un milieu essentiellement masculin.

J’ai beaucoup aimé la description des différentes méthodes d’investigations, l’organisation du FBI et des différents services de police. J’ai également trouvé très original d’avoir une partie de l’histoire vue du côté du meurtrier.

Au final, j’ai beaucoup apprécié cette lecture.

Un mort à Starvation Lake de Bryan Gruley

Mon avis :

J’ai fini de lire ce livre, et pour être franche, je ne l’ai pas apprécié. Dès le début, même dès la première page pour être précise, j’ai eu beaucoup de mal à me projeter dans la situation décrite par l’auteur, et j’ai ressenti cette même sensation tout le long de l’histoire. Je pense que c’est en gros pour cette raison que je n’ai pas accroché. En effet, j’ai eu du mal à comprendre qui est qui, qui fait quoi et pourquoi. Bien sûr, j’ai compris les grandes lignes de l’histoire (le hockey représente un enjeu important à Starvation Lake, le coach disparait brutalement …), mais dans les détails, je n’arrivais pas à me représenter concrètement les scènes. Néanmoins, j’ai trouvé que l’auteur avait des idées originales pour son roman (le hockey, et même le sport en général, n’est pas un thème très représenté dans les romans policiers, c’est donc intéressant de développer l’histoire dans ce milieu). Après, c’est dommage que je n’ai pas apprécié son style d’écriture (notamment, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de grossièretés, ça n’apporte pas vraiment grand chose à mon sens).

J’ai trouvé aussi que le titre en disait long sur l’histoire globale, et c’est un peu dommage. « Un mort à Starvation Lake ». On s’attend donc à avoir un mort. Une fois qu’on l’a (le coach), ça y est, on sait de quoi il s’agit. Après, bien sûr qu’il faut enquêter sur les raisons de sa mort, mais il y a moins de suspens qu’avec un titre plus évasif, où l’on ne sait pas où l’on va.

Harlan Coben nous apprend sur la première de couverture qu’il s’agit du premier roman de l’auteur. Je serai donc intéressée de lire ces prochains romans, pour voir comment son style d’écriture évolue et si j’y suis plus réceptive.

Je suis toujours désireuse de découvrir des nouveaux auteurs, des nouveaux romans, je remercie donc chaleureusement le forum « Livraddict » et les Editions Points pour m’avoir fait découvrir ce livre dans le cadre de ce partenariat.