La Malédiction des Templiers de Raymond Khoury

La Malédiction des Templiers de Raymond Khoury

Titre VO :
The Templar Salvation

Edition : Presses de la Cité – 535 pages

Résumé :

Constantinople, 1203. Tandis que les croisés s’apprêtent à assiéger la ville, un groupe de Templiers s’infiltre dans la bibliothèque impériale afin d’y dérober des documents secrets qui ne doivent en aucun cas arriver entre les mains du Pape. Les hommes parviennent à voler trois coffres recelant de dangereux secrets. Mais ils ne vivront pas assez longtemps pour les découvrir.

Le Vatican, de nos jours. Sean Reilly, agent du FBI, a le privilège de pouvoir consulter les archives secrètes de l’Inquisition conservées au Vatican, auxquelles seule la garde rapprochée du Pape a accès. Mais il ne va pas tarder à violer la confiance du Saint-Siège. En effet, Tess Chaykin, la femme qu’il aime, a été enlevée par un terroriste, et la clé de sa liberté se trouve dans l’un des documents archivés : le Fondo Templari, une histoire secrète des Templiers…

Alternant entre l’époque tumultueuse des croisades et notre monde actuel, ce thriller historique mené tambour battant plonge le lecteur au coeur de l’univers fascinant des Templiers.

Mon avis :

Dans ce roman, qui se trouve être la suite du « Dernier Templier », on retrouve Sean Reilly, agent du FBI, et Tess Chaykin, archéologue et romancière, trois ans plus tard. D’autres personnages du premier roman sont également présents dans celui-ci comme les collègues de Sean ou bien le « personnel » du Vatican.

Dans la lignée du « Dernier Templier », « La malédiction des Templiers » allie légende historique, romance et actions.

Malheureusement, je trouve que la légende des Templiers n’apparaît qu’en toile de fond, même si le côté historique n’est pas en reste au vu de la profession d’archéologue de Tess Chaykin et du sujet à l’origine des aventures de Tess et Sean.

Les lecteurs aimant les quêtes, trouveront dans ce roman une « chasse au trésor » qui les fera voyager dans plusieurs pays, qui leur fera connaître différentes péripéties et les mènera à la rencontre de personnages secondaires intéressants.

Il me semble utile de lire « Le dernier Templier » avant « La malédiction des Templiers », bien qu’à mon sens on puisse lire le second sans avoir lu le premier. En effet, quelques références à l’histoire du premier roman sont faites dans le second et l’histoire entre Tess et Sean en sera plus compréhensible.

Petit bémol (mais qui n’a aucune incidence sur l’histoire): dans « Le dernier Templier », Tess à une tante prénommée Hazel, or dans « La malédiction des Templiers » Hazel se trouve être la soeur aînée de Tess.

Note : 6/10

L.A. Noir de Tom Epperson

4eme de couverture:

Après un terrible accident, vous avez perdu la mémoire. Vous ne savez plus qui vous êtes. Vous vous rappelez juste votre nom, Danny Landon, et que vous avez de (très) mauvaises fréquentations. Votre boss, par exemple, Bud Seitz, un ponte de la mafia. Comme vos amis, des criminels impitoyables. Selon la rumeur, vous avez aussi un net penchant pour la violence. Vous n’êtes plus sûr de rien, sauf de votre attirance pour Darla, la copine de votre boss…
Tout cela risque de mal finir, non?

Mon avis :

Tout d’abord, je souhaite remercier Livraddict et les éditions Livre de Poche, qui m’ont permis de découvrir L.A Noir.

J’ai tout de suite été attirée par la couverture, et par l’histoire, celle d’un membre de la mafia qui perd soudain la mémoire, très tentantes à mon goût!

A travers ce roman, nous sommes plongés dans les années 30, avec l’époque de la prohibition, le milieu de la pègre, de la mafia; un milieu que j’ai un peu mieux cerné grâce a cette lecture.

Tout au long du roman, Danny, le personnage principal, cherche à découvrir qui il est réellement, pas seulement le ‘Danny les deux flingues’ raconté à travers ses « amis »…
On le suit ainsi à travers cette quête du vrai-moi, qui ne s’avère pas aussi simple qu’il n’y paraît.
Et en effet, en faisant cette introspection, il découvre que tout ce qu’on lui dit ne colle pas à sa personnalité.

J’ai beaucoup aimé les descriptions assez détaillées dans ce roman. Il y a, certes,  beaucoup de personnages, et au début j’étais un peu perdue avec tous les noms et « qui est qui », mais on se rend compte progressivement que chacun de ces personnages a sa place dans ce roman.

Plus particulièrement les relations entre Darla et Danny; et entre celui-ci et Dulwich (plus explicite vers la fin), m’ont beaucoup intéressée.

Même si quelques passages sont un peu lents ou lourds, ce livre est facile à lire de par l’écriture fluide et agréable de l’auteur et de par l’histoire plutôt prévisible, mais bien menée.

Pour le final, je ne sais pas pourquoi mais je m’attendais à une fin beaucoup plus sanguinolente et dramatique; [SPOILER:] mais le lecteur finit tout de même sur une touche satisfaisante, où l’on peut penser que la vie retrouve son court normal et que tout rentre dans l’ordre.., malgré tout ce qu’il aura fallu faire pour cela…

En conclusion, je ne peux pas dire que ce livre ait été un vrai coup de cœur, même si j’ai eu, tout de même beaucoup de plaisir à le lire. Je le conseille donc vivement à tous les amateurs de ce style.

Rossmore Avenue de Vanessa Caffin

Lily Brochant, une française prof de shiatsu, vit depuis dix ans à Los Angeles, dans une petite copropriété, au 500 Rossmore Avenue. Elle partage son quotidien avec ses quelques voisins, avec qui elle entretient des liens particuliers : Jane, son mari infidèle et son fils hyperactif, Georges, un veuf français fan de Sylvie Vartan, Luke, peintre dépressif, Cora et son mari, les concierges de l’immeuble.

Rossmore avenue est un livre étonnant : je l’ai commencé sans me renseigner du tout sur l’auteure, et j’ai cru qu’elle était américaine… En effet, le livre ressemble à de la chick-lit américaine : on suit une jeune femme dans son quotidien, elle s’occupe des affaires et de la vie sentimentale de ses voisins, des vies s’entrecroisent. Il y a un côté Desperate Housewives ou Sex and the city quand même. Le livre est donc construit « à l’américaine » mais j’ai très vite trouvé que l’écriture était très « française »… Et effectivement, l’auteure, Vanessa Caffin, est française.

Après avoir intégré l’information, (je ne vous cache pas que le décalage entre les deux styles m’a un peu dérangée…) je me suis remise à ma lecture sans plus me poser de questions.

Rossmore avenue n’est pas un chef d’oeuvre, mais c’est une lecture agréable : comédie (mais pas toujours) légère, mettant en scène des personnages originaux et un peu déjantés. On peut regretter que le niveau ne s’élève pas, que l’histoire ne prenne pas plus d’ampleur et reste axé sur le quotidien de Lily et de ses voisins, alors que certains faits de l’histoire pourrait permettre d’évoluer vers autre chose.

Il ne m’en restera pas un souvenir impérissable, mais c’est une lecture plaisir, détente, qui ne demande pas de réflexion, et c’est finalement ce qu’il me fallait au moment où je l’ai lu. Parfait pour l’été et les vacances en somme !

Merci à Livraddict et aux éditions Belfond grâce à qui j’ai pu le découvrir.

Rebelles d’Anna Godbersen

Une très belle couverture chez Albin Michel ainsi que l’édition Livre de Poche…
Un quatrième de couverture qui en dit peu…hum,hum…

Nous sommes à Manhattan en 1899 évoluant dans la haute société new-yorkaise.
Une société qui a ses codes,qui aime le paraître,se distraire,le pouvoir et l’argent.

Parmi eux se distinguent Elisabeth et Diana Holland,Pénélope Hayes,Henry Schoonmaker.
Pour les servir,Will keller,le cocher des Holland,Lina et Claire Broud,deux soeurs au service de chacune des demoiselles Holland.

Dans cet opus ,New-York poursuit son developpement urbain.
La vie est oisive pour ces familles aisées.

Les journées sont remplies de réceptions,visites de courtoisie,promenades et rendez-vous chez le tailleur pour avoir de magnifiques toilettes.

Les potins sont tous annoncés dans le « New-york Impérial » principalement.
Nous sommes embarqués dès les premières lignes dans la vie de ces familles et de leurs domestiques.

Le style d’écriture est moderne tout en étant adapté à l’époque.
C’est vraiment une histoire que j’ai envie de continuer à lire avec « Rumeurs », »tricheuses » et « Vénéneuses ».
La fin de « Rebelles  » est arrivée trop vite.

J’ai hâte de retrouver ces personnages dans le second opus.

Une très sympathique lecture et une belle découverte grâce à Blueverbena qui a organisé cette Lecture Commune et que je  remercie.

Cette lecture à été faite avec Setsuka,Joey7lindley,Platinegirl,Nane42,(Laetichoùuxx),(Touloukou),Lynnae,Melcouettes,EloDesigns,Galeane,Rosa,NiThouxx.

La route de Cormac McCarthy

L’apocalypse a eu lieu.

Le monde est dévasté, couvert de cendres.Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid.

Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie.

Comme peut le laisser suggérer le résumé, dès le début on est happé par cet univers  de désolation qu’est devenue la Terre. Pourtant on apprend peu de choses sur ce monde : On sait que nos deux héros doivent aller au sud et que le paysage est constamment gris, recouvert de cendre. Et pourtant on a pas besoin de plus pour saisir l’ampleur du drame qui s’est déroulé.

En quelques mots, on arrive parfaitement à saisir le désespoir du père, et encore plus celui du fils, de cette jeunesse sans avenir, condamnée à errer sans fin.

L’histoire en elle-même n’est pas basée sur des rebondissements extravagants, mais malgré cette absence de fil conducteur (sauf si on considère la traversée elle-même comme une intrigue) on a toujours envie d’en savoir plus, car, grâce au talent de McCarthy et à ses sous-entendus, on sait que nos héros ne sont en sécurité nul part, et que leur morne routine peut être brisée à chaque virage.

L’écriture est assez spéciale elle aussi, dans le style de l’univers. Elle aide grandement à s’identifier aux personnages: peu de ponctuation, pas mal de répétition (à l’image de ces journées qui s’enchaînent sans fin), parfois on remarque une différence dans les dialogues, parfois non. Tout est disloqué, il n’y a plus de règles, juste un fil qui parcourt le monde.

Même si je n’ai pas l’habitude de dévoiler un extrait des livres que je chronique, cette histoire m’a tellement bouleversée que je pense qu’il faut en être soi-même témoin pour comprendre l’essence de l’histoire, en voici donc un court passage :

« Il gardait le petit à son côté, tout près de lui. La ville était en grande partie incendiée. Aucun signe de vie. Des voitures sous un agglomérat de cendre dans la rue, toute chose recouverte de cendre et de poussière. Des empreintes fossiles dans la boue séchée. Dans une entrée un cadavre desséché qui n’était plus que du cuir. Grimaçant comme pour insulter le jour. L’homme tire l’enfant contre lui. Rappelle-toi que les choses que tu mets dans la tête y sont pour toujours, dit-il. Il faudra peut-être que t’y penses.

Il y a des choses qu’on oublie, non ?

Oui. On oublie ce qu’on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu’il faut oublier. »

Voilà en ce qui concerne le roman à proprement parler. Je dois maintenant évoquer l’objet en lui-même, qui est une particularité propre à cette maison d’édition. En effet son format atypique est censé permettre à son utilisateur de l’emmener partout.

Pour ma part je ne sais pas trop quoi en penser. Son petit format n’empêche pas une lecture fluide, c’est vrai, et il est facile à tenir (lorsqu’on voyage en tram/métro et qu’on a qu’une seule main de libre c’est très pratique). Cependant je trouve les pages trop fines (tellement qu’on voit un les paragraphes au verso), et du coup j’ai souvent m’y prendre à plusieurs fois pour ne pas en feuilleter plusieurs d’un coup. De plus en ce qui concerne mon roman il n’y a pas de chapitre, du coup c’est un peu gênant pour retrouver la page.

Etant donné que ce type de livre doit donc sûrement être utilisé dans les transports, je pense qu’utiliser le principe de nouvelles plutôt que de romans seraient plus adapté.

Mais surtout, le principal point noir (qui est d’ailleurs revenu souvent revenu dansla conversation sur Livraddict) … C’est le PRIX ! Plus de 10 euros pour un livre de poche c’est juste pas possible. Je comprends tout à fait qu’une nouvelle maison d’édition à besoin de financement rapide, mais tout de même…

Pour finir, je remercie donc Livraddict et les éditions Point2 pour ce partenariat qui fut très intéressant, tant pour l’histoire qui m’a littéralement bouleversée que pour tester ce nouveau format. Si le prix est revu à la baisse, j’achèterais sans doute d’autre ouvrages !

Ps: en bonus, la vidéo de lancement qui est juste énorme ^^ (en grande fan des produits Apple je ne pouvait qu’apprécier ce clin d’oeil !)