Dix mille guitares de Catherine Clément

Merci à Livraddict et aux éditions Points de m’avoir permis de lire « Dix mille guitares »

Présentation de l’éditeur

En 1578, la dernière croisade s’achève au Maroc avec la disparition du roi portugais Sébastien le Désiré. Mort ou vif ? Son favori, réincarné en un rhinocéros de l’Inde, attend le retour de son maître. Lisbonne, Prague, Stockholm : dans l’Europe des tourmentes, l’animal conte son périple à travers les guerres de religion, les folies des Habsbourg, la passion de la reine Christine pour René Descartes.

Mon avis

Quelle idée originale que de partir de celle de la métempsychose et du passage de l’âme d’un support à un autre pour permettre au personnage principal de l’histoire, une corne de rhinocéros, de passer d’un lieu à un autre, et d’un propriétaire à l’autre.

Tous illustrent, ces propriétaires. Rois, empereurs, rien que ça. Et étonnamment réussis, attachants et humains, même pour les plus fous d’entre eux.

Roman historique ? Fiction ? Qui peut dire comment se comportait réellement la reine Christine de Suède dans l’intimité ? Personne sinon la corne de rhinocéros qui trône dans sa chambre… La valeur historique du roman n’est que contextuelle, mais les personnages, encore une fois, sont extraordinairement réussis.

Quant au style, il est celui d’un narrateur interne, d’abord humain, puis rhinocéros, puis simple corne, tiraillé par les différentes expériences qui s’accumulent chez cet être polymorphe. Il n’en est pas pourtant dénué de caractère, loyal et curieux, il sait même faire preuve d’humour.

En conclusion, une expédition à cheval sur les XVIème et XVIIème siècle, au cœur de la dernière croisade et de la guerre de Trente ans dans une Europe impériale, consanguine, à la fois au faîte de sa puissance et au bord de la folie menée d’une main de maître par l’auteur.

True Blood, un épisode inédit de Charlaine Harris

Chez Merlotte.
L’orage gronde derrière les vitres, trop fort pour être tout à fait naturel…
Sookie et les habitués de Bon Temps vont bientôt comprendre qu’ils ont été piégés par une entité qui se nourrit de leurs émotions.

Une créature qui risque de les tuer un par un si sa faim n’est pas assouvie.

Attendant le début de la saison 4 depuis pas mal de temps, j’étais très heureuse de recevoir ce comic, d’autant plus qu’il est co-écrit par le créateur de la série. Je me demandais bien comment les scénaristes allaient se débrouiller pour inventer une histoire en si peu de pages (pour ceux qui ne connaissent pas la série, chaque saison correspond à une histoire, ils ont donc plus de 10 heures pour créer toute une mythologie et creuser le background des personnages).

Mais, à ma grande surprise il n’y a presque pas d’histoire dans ce livre en fait ! Ce sont juste des flash-back collés les uns aux autres, on ne sait rien de la bestiole qui est venu les emmerder, ni ce qu’elle fait ici… Heureusement que les illustrations sont vraiment magnifique (j’ai bien aimé le recueil en fin de volume ^^) sinon ce comic ne vaudrait malheureusement pas grand chose…

Les souvenirs honteux ne le sont pas vraiment, ou du moins sont trop mal mis en scène pour qu’on éprouve de la pitié pour eux, ou qu’on comprenne vraiment pourquoi les personnages en ont honte.

Vous l’aurez compris, il manque un truc. Oui les dessins sont superbes, tellement beaux qu’on reconnaît les acteurs de la série en un clin d’oeil, oui ça fait toujours plaisir d’en connaître davantage sur le passé des personnages (même si pour être honnête seule l’histoire de Sookie m’a paru réellement intéressante), mais…je sais pas, il manque cette atmosphère typique de la série, avec cette musique oppressante (en même temps, essayer d’ajouter de la musique à un comic est une tâche assez ardue, je le reconnais), les moments d’angoisse, où le danger est clairement palpable.

Pour résumer, je n’ai pas tellement eu l’impression de retrouver l’univers de True Blood.

Malgré cette déception, je remercie Milady pour ce partenariat, et puis surtout… vivement le 24 juin qu’on retrouve nos héros en chair et en os ! ^__^

L’étrange cas du Dr Jekill et de Mr Hyde de R.L. Stevenson

Synopsis:

La ruelle est sombre, la silhouette furtive, l’homme pressé.Une fillette, par mégarde, le heurte. Et l’irréparable se produit : l’homme la jette à terre, la piétine et s’éloigne, sans cesser de sourire… Hélas, on ne compte plus à Londres les épouvantables crimes de l’étrange Mr Hyde. Étrange ? Plutôt diabolique, songe le brave notaire Utterson. Et quel sinistre lien unit son ami, le pauvre Dr Jekyll, à cet individu dont la seule vue fait frémir ? Car si jamais visage a porté l’empreinte de Satan, c’est bien celui de Mr Hyde…

Mon avis:

Je pense que ce livre est,comme le Seigneur des Anneaux ou Harry Potter, une référence dans la littérature fantastique. Pourquoi?Parce que ce livre nous raconte plus qu’une histoire,il nous montre une réalité sociale qui existe encore de nos jours. On voit souvent cette réalité,avec des hommes « de bien »,qui ont fait les choses les plus abominables,les plus répugnants (exemple:les moines pédophiles ).Cette opposition se voit bien entre jekill et hyde.De plus,ce livre nous ouvre tous sur une réflexion vitale;est ce qu’en chacun de nous,il n’y a pas un être bon et un être mauvais?

Je pourrais encore faire des pages entière de dissertation sur ce livre,mais je vais me résumer en quelques mots: Ceux qui souhaitent lire du fantastique,(et qui ne font pas des cauchemars facilement)lisez jekill et hyde.

Le Baiser du Fer de Patricia Briggs

Résumé

« Je retroussai mes babines pour lui donner une bonne vue de mes crocs. J’avais beau ne pas peser plus de quinze kilos sous ma forme de coyote, j’étais néanmoins un prédateur… » La forme de Mercy Thompson est peut-être changeante, mais ce n’est pas le cas de sa loyauté. Lorsque son ancien patron et mentor est arrêté pour meurtre et abandonné par les siens, Mercy est la seule à vouloir l’innocenter, qu’il le veuille ou non. Le coeur de Mercy, quant à lui, est à l’image de la nature de sa propriétaire : partagé. Il balance entre deux loups-garous. Or, ces derniers ne sont pas réputés pour leur patience, et si elle ne parvient pas à faire un choix, Sam et Adam s’en chargeront peut-être pour elle…

Avis

Ce livre a été lu dans le cadre d’une lecture commune organisée par Adora avec Anasthassia,  Azilys, Choukette, Korto, Lisalor, Petitepom, Sandra, Styx2005, Yumiko.

C’est avec un grand plaisir que j’ai découvert la suite des aventures de Mercy Thompson. J’avais beaucoup aimé les deux premiers tomes de la série : l’héroïne, Mercy, est une jeune femme indépendante, avec un caractère bien trempé, dont la vie est particulièrement mouvementée : capable de changer d’apparence en se transformant en coyote, elle doit trouver sa place parmi les fae, loups-garous et vampires qui l’entourent.

Ce troisième tome est rapidement devenu mon préféré : Mercy doit venir en aide a Zee, son mentor et s’immerger dans le monde des fae. Elle doit dans le même temps gérer au mieux ses sentiments et faire un choix entre Samuel, son amour d’enfance, et Adam, son voisin et chef des loups-garous.  Les deux premiers tomes montraient essentiellement le caractère fort de Mercy, le troisième révèle toute sa féminité et ses faiblesses.

Le triangle amoureux entre Mercy, Samuel et Adam est très intéressant (et j’ai été ravie du dénouement !). J’ai trouvé la fin du livre très touchante : Mercy va vivre un évènement particulièrement traumatisant qui va faire ressortir sa fragilité.

Un seul point négatif : j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de coquilles dans le texte. J’ai néanmoins dévoré ce tome et j’ai hâte de lire la suite !

Les ailes de l’ange de Jenny Wingfield

« John Moses n’aurait pu choisir plus mal son jour et sa façon de mourir, même s’il les avait prévus depuis longtemps. » Et voilà comment en une phrase je me suis laissé entraîner dans la vie d’une famille dont l’histoire est bouleversante.

C’est avant tout l’histoire d’une amitié très forte, de celles qui peuvent lier deux petits enfants qui n’en sont encore qu’au début de leur découverte de la vie. Swan, à 11 ans, est déjà une sacrée gamine : elle ment comme une arracheuse de dents, désobéit, refuse de porter des jupes, mais personne ne lui résiste, car sous ses airs de petite guerrière, c’est une fillette pleine d’esprit, elle a un sens infaillible de l’amitié et de la justice et son cœur déborde de tendresse, mais elle n’a personne à qui l’offrir. De l’autre côté de la forêt vit Blade. Un petit garçon timide, malheureux, qui n’attend plus grand-chose de la vie face à un père tyrannique. Leur rencontre va être une vraie délivrance pour chacun d’eux.
« – Personne ne pourra plus jamais nous séparer, promit Swan. Je ne sais pas encore comment je vais les en empêcher, mais ça n’arrivera pas.
Blade posa une main sur le bras de Swan et bâilla de sommeil. Tout ce que Swan disait, il y croyait dur comme fer. »

On se retrouve plongé dans un univers de personnages hauts en couleur et très attachants. Tous sont uniques en leur genre et possèdent ce petit quelque chose qui donne vraiment vie au roman. Le style particulier de l’auteure, un tantinet vieillot, ne m’a pas rebuté, au contraire. Elle rit sous cape de ses personnages et l’humour dont elle fait preuve dans certaines répliques est un vrai régal. Et pourtant, même dans les moments plus sombres, plus intenses du livre, elle excelle aussi. La vérité toute nue, sans confiture de sentiments, une justesse dans la description de l’horreur des grandes personnes et de ce qu’elles sont capables de faire à des enfants.

« C’est difficile à croire, mais il y a des gens sur cette planète qui sont assez abjects… (Il marqua un temps de pause, pour mieux appuyer ses paroles.)… assez immondes… (Nouveau temps de pause.) Des porcs qui ont un tas de boue à la place de l’âme… pour faire du mal à un enfant. »

Bref, un coup de cœur, une histoire poignante qui m’a tenue en haleine du début à la fin.