Aristote de John Marcus

 » Vous allez adorer John Marcus ! « 

Certaines maisons d’édition de moindre envergure, à l’image de L’Autre Editions (dont l’efficacité mérite d’être saluée), prouvent chaque jour que les auteurs sont souvent mieux considérés que chez les plus grandes. Présenté comme le précurseur de « l’essai romancé économico-policier », appuyé par des encouragements qui ne tarissent pas d’éloges (« Lire John Marcus est un acte citoyen du monde« … ah oui, quand même) et armé d’un titre idéal… L’homme qui rêvait met en condition son lecteur dès la 4e de couverture, et le laisse en droit d’attendre beaucoup. Une campagne marketing intéressante, mais peut-être trop osée.

S’il est un débat à faire s’arracher les cheveux de nos Immortels, outre les mauvaises formulations orthographiques, c’est celui du mélange des genres. Qu’est-ce qu’un roman, une nouvelle, un essai, un pamphlet ? Car il n’est pas rare qu’un auteur laisse librement vaquer ses préoccupations politiques ou ses idéaux dans une oeuvre de fiction, au point d’être légitimement en droit de se demander s’il ne s’agit pas davantage d’un essai que d’un roman, par exemple. John Marcus a fait le pari qu’il était possible d’associer librement les genres, l’assume et le revendique. Mais lorsque le tragique de nos quotidiens intervient dans la fiction, que reste-t-il au lecteur pour s’évader de la réalité ? Car L’homme qui rêvait n’est pas du Zola : il ne choisit pas d’encrer des comportements et des injustices dans une existence fictive mais, au contraire, il livre des réalités économiques et sociales sans prendre la peine de les rattacher au récit.

En effet, on peut s’attendre à ce qu’un roman, même couplé à l’essai, construise son intrigue au rythme des problématiques explicitées par l’auteur. Or, ici, il n’en est rien. Aucun des personnages (Delajoie, Ricky, Kowiak…) n’a d’incidence directe sur le récit. A la manière de pantins désarticulés, ils ne servent qu’à agiter un décor vide de sens. L’auteur aborde tant de soucis économiques, de drames politiques et de mythes d’un autre âge qu’il oublie que donner une âme à ses protagonistes est la première règle de la fiction ; et ce n’est pas l’humour un peu potache, simplet, voire provincial (les surnoms, la tomme d’Aubrac, les blagues-clichés entre policiers, le public hilare à chacune des interventions du sénateur Aristote) qui permet d’insuffler la vie.

 » Loin d’être […] un pamphlet manichéen « 

Paradoxalement, L’homme qui rêvait fait de l’économie son cheval de bataille et prend largement le pas sur le reste du livre. En prétendant à l’écriture d’un roman policier, l’auteur se donne surtout la difficile tâche d’expliquer le monde dans lequel nous vivons, ses ressorts et ses crises d’une manière suffisamment simple pour qu’elle soit compris par tous. Et il semble désirer ce discours si limpide et compréhensible qu’il est omniprésent, comme si le programme présidentiel du sénateur Aristote résumait l’homme ; dont l’assassinat, qui fait pourtant office d’élément perturbateur, n’est quasiment pas abordé… La moitié du livre est en effet consacrée aux réformes économiques et sociales proposées par le personnage. Or, on se contente de livrer la plupart des informations sous la forme d’une émission TV de débat en la présence d’intellectuels et d’une présentatrice dénommée Madame… Rabot. Il m’aurait pourtant semblé que les chaînes publiques proposaient suffisamment ce genre de programmes pour qu’on ait pas à les supporter jusque dans la fiction ?

Quant aux éléments de réflexion apportés par l’auteur, ils demeurent très scolaires. Le « laisser faire/laisser passer », la Main Invisible, le conflit entre néo-classique et keynésiens, l’aberration des crédits à la consommation… sont tout simplement au programme du lycée. La légende du roi Midas, la sociologie du travail, le totalitarisme rouge, les tribulations du FMI (demandez donc au peuple grec !), « 400 personnes s’approprient 50% des revenus annuels de l’humanité« … sont des faits également rabâchés durant la scolarité ou dans les médias, quotidiennement. N’aurait-il pas été plus avisé et moins « bateau » de mentionner la métaphore du « concours de beauté », l’irresponsabilité des agences de notation lors de la crise des subprimes ; ou de ne pas faire l’impasse sur un terme comme « thésaurisation » (incontournable chez Keynes, à la manière de la « loi psychologique fondamentale »), certes abordé mais jamais défini.

La beauté d’un concept, dans la fiction, tient justement à ce que le lecteur l’intègre naturellement, de lui-même, sans s’en rendre compte. Mais L’homme qui rêvait veut forcer cette assimilation car, même si la plus grande partie des informations fournies par John Marcus devraient incontestablement faire partie de la culture générale de chacun, l’auteur s’acharne à utiliser des raccourcis narratifs enclins à la facilité. Encore une fois, cette émission de TV qui occupe plus de 100 pages, entrecoupée d’éléments narratifs inconsistants, accumule des citations et des références historiques qui n’en finissent pas. Pire, Aristote seul (sorte de mi-Mélanchon/mi-Hessel) expose ses arguments alors que les autres personnages ne servent qu’à le relancer, à commettre des approximations sur lesquelles rebondir, et qui jamais ne permettent la concurrence des opinions. Dans une autre scène, le personnage de La Boule revient d’un voyage en avion (transport dont il a une peur bleue), terriblement fatigué et avec une affaire de meurtre sur les bras : il se contente alors de faire l’énième récapitulatif d’épisodes historiques relatifs à chaque nom de rue qu’il emprunte et à conclure « la violence des faits […] lui avait fait découvrir l’attachement viscéral liant la classe ouvrière aux acquis sociaux ». Rien que ça ?

Conclusion

Bien que mettant en scène des policiers, on reprochera avant tout au livre de ne pas détailler cette dimension ; pourtant susceptible d’intéresser les lecteurs réguliers de polars et autres romans noirs. En proposant un projet avec la volonté « de sortir des rangs », l’enjeu est à double-tranchant : rondement mené, il passionne (surtout lorsqu’il s’agit de faire la critique du modèle dominant) ; et à l’inverse, mal équilibré, l’oeuvre devient un fardeau pour le lecteur. Malheureusement, il me semble que L’homme qui rêvait, malgré certaines remarques fines et intelligentes, se perd dans les banalités économiques, en fait souvent trop (« Nous ne devions rien attendre de l’Histoire parce que, en réalité, l’Histoire attendait tout de nous« , par exemple) et oublie que la notion de « romancé » nécessite avant tout de fournir au lecteur un univers solide auquel il s’attachera.

La rivière Perdue de Michael Koryta

Bon, bon, bon…
La perplexité m’envahit…
Je viens de finir ce roman et je suis franchement déçu !

Pourtant, tout avait bien commencé.
Les premières pages avaient réussi à me convaincre et les mots de l’auteur, à me transporter dans les méandres torturés de l’esprit d’Eric Shaw. Et ce n’est rien de le dire !
Eric Shaw est un raté… du moins, se perçoit-il comme tel. Au seuil d’une gloire prometteuse, il a perdu toute crédibilité dans l’univers du cinéma, malgré un diplôme obtenu une douzaine d’années plus tôt.
Depuis, c’est la léthargie professionnelle.
Alors de temps en temps, puisqu’il faut bien payer le loyer, Eric réalise de petits montages vidéos pour les familles qui le lui demandent et sa spécialité, ce sont les vidéos souvenirs, destinés aux proches des personnes récemment disparues.
C’est dans ce but qu’Alyssa Bradford contacte Eric. Son beau-père vit ses derniers instants et elle aimerait qu’il réalise une vidéo souvenir de l’homme qu’il était au fait de sa puissance, lorsqu’il avait la santé. Alyssa sait qu’il a du talent pour rendre la vie aux défunts, tout du moins en image.

Afin de réaliser un documentaire aussi réaliste que possible, Alyssa désire qu’Eric visite le village natal de son beau-père, French Lick. Elle lui remet aussi le seul objet, d’après elle, que son beau-père ait conservé de son enfance, une petite bouteille de couleur verte content de l’eau minérale: l’eau de Pluton, une eau guérisseuse et salvatrice, selon les dires. La bouteille ne sort pas d’un réfrigérateur mais, chose étrange, elle est incroyablement froide. Et plus les jours passent, plus le liquide et le verre se refroidissent.

Hésitant mais curieux, Eric en boit quelques gouttes, ignorant la terrible menace qu’il vient de déclencher.

S’en suivent pas moins de 400 pages qui m’ont paru en être 800 !

Certes, l’histoire est intéressante et originale. Et, il faut l’avouer, le roman dispose de pas mal de scènes d’action et de suspense qui sont prenantes. L’ennui, c’est qu’entre ces scènes ou à l’intérieur même de celles-ci, le lecteur est forcé de lire des passages soporifiques et hypnotiques, qui m’ont laissé l’amère sensation de n’avoir été écrit que pour gonfler l’épaisseur du bouquin !

Et là je dis STOP !
Sus à l’épaisseur artificielle ! ^^

Bon, sans doute l’auteur a-t-il trouvé intéressant de nous rabattre le chou avec des détails (qui n’ont peut-être pas l’apparence de détails pour lui) dont on se serait pourtant bien passés.
Enfin, soyons francs, ces détails nous aident tout de même à nous approprier le personnage principal: Eric Shaw. Car oui ! Sans conteste, on s’intéresse et on est conquis par cet homme, accablé par son échec professionnel et personnel. Mais derrière les traits de caractère des protagonistes, il y a une histoire qui se veut latente et qui ne décolle jamais.

—> 426 pages de platitude et de monotonie.

Ajoutons à ça, si c’était encore nécessaire, que le personnage d’Eric Shaw est le seul à être aussi profondément abordé et travaillé. Oh ! Il y a bien aussi celui d’Anne McKinney, une vieille veuve devenue la météorologiste par substitution de la région, qui est traité avec un peu d’intensité, mais en ce qui concerne le reste du casting, on a cette désagréable impression de toujours frôler la carapace sans jamais parvenir à en trouver la moindre faille par laquelle s’engouffrer pour enfin ressentir quelque chose.

Quant à la fin du roman… Euh… Si quelqu’un l’a comprise, je lui demande de me l’expliquer dft009
Je n’ai pas l’intention de spoiler, mais enfin… Les choses se sont terminées d’une certaine manière, sans que je n’aie compris pourquoi, ni comment.
La dernière action d’Eric Shaw me laissait la perscpective ou l’espoir de quelque chose de fort, d’un final grandiose, d’une révélation puissante, d’une belle claque ! Et… RIEN !

Frustration… Frustration… Frustration… Ah ! Déception aussi (je l’avais déjà dit, non ?)

Bref !
Un bon fond mais une exploitation bancale, ce qui est assez dommage puisque je m’étais tout de même accordé quelques moments de plaisir en lisant certains passages.

Je remercie malgré tout Livraddict, pour ce tout premier partenariat avec le forum et les éditions Calmann-Lévy, qui m’ont permis de sortir un peu de mes lectures jeunesse avec ce roman de Michael Koryta.

Une vie de Pintade à Madrid de Cécile Thibaud

Résumé

Quel meilleur mot pour définir ce livre qu’éthno-guide ! Une définition charmante de Madrid et de ses occupants. Au sommaire vous trouverez le Madrid de tous les jours, le mode vie, l’esprit fiesta jusqu’au bout de la noche, où que vous soyez dans Madrid.

Du plus jeune âge à la retraite, Madrid a été explorée par Cécile Thibaud de fond en comble. Enfin, ce livre n’a pas été nommé pour rien une vie de « pintade » à Madrid, la quasi-moitié de l’ouvrage est dédié au mode de vie complètement différent d’une madrilène à l’autre, les préférences couture et coiffure, où manger, où faire son shopping… Enfin, l’auteur aborde brièvement quelques sujets qui pourraient déclencher polémique comme la parité hommes-femmes ou même l’endroit où passer son dimanche en famille ou entre amis ! (hé oui, les parcs sont légions mais les madrilènes aussi !)

Critique

En « un mot » : Piquant, Drôle, Réaliste, je prends ! Cécile Thibaud nous offre un point de vue purement féminin et réaliste de la capitale espagnole.

J’ai été impressionnée par son humour si audacieux, qui m’a donné de grands moments d’émotions à m’en donner mal au ventre ! Des amis qui ne lisent pas le livre ont gagné le droit d’entendre certaines répliques cinglantes mais justes qui feraient pâlir quelques personnages politiques français !

J’ai toujours pensé que le meilleur moyen d’aborder certains problèmes était l’humour et manifestement l’auteur a réussi à jongler à la perfection entre les passages qui nécessitent un minimum de sérieux et les autres desquels nous pouvons vraiment rire. Elle est capable de parler de la crise et de tous les problèmes de chômage, de changements de mentalités post-franquisme, en jouant sur quelques traits d’humour et de réalisme qui nous donnent malgré tout envie de découvrir ce Madrid en état de crise mais toujours si positif !

L’avantage de ce guide est de nous montrer tous les aspects de la vie madrilène. Une personne, peu importe sa nationalité, a et aura toujours un chemin parcouru d’embûches. Ici, nous retrouvons une description chronologique de la vie d’un autochtone de l’enfance au quatrième âge, qui montre les bons comme les mauvais aspects du quotidien.

Avec ceci, l’auteur rajoute quelques adresses qui nous permettent de visualiser concrètement les lieux dont elle parle tout au long de son livre. Cela nous rappelle que nous ne sommes pas seulement en train de lire un ouvrage culturel mais aussi un guide pour toute personne fraîchement débarquée à Madrid pour des vacances ou plus.

Si nous devons chipoter sur quelque point négatif, je dirai que la petite carte dessinée au début du livre aurait méritée d’être plus grande, plus détaillée voire détachable. En effet, il aurait été plus pratique encore de visualiser géographiquement tous les quartiers dont l’auteur parle tout au long de son livre. Moi qui ne suis jamais allée à Madrid je suis restée un peu perdue quand elle parlait de quartiers qui n’étaient pas écrits sur la petite carte.

Un petit (gros) mot de la fin ?

Tout d’abord, je pense que jamais je n’aurai osé acheter ce genre de livre du type guide touristique blindé d’adresses dont on ne sait pas vraiment quoi faire et qui n’est intéressant qu’une fois que nous sommes sur place et encore ! Donc je remercie Livraddict et les éditions Calmann-Lévy de m’avoir donné l’opportunité de lire ce livre qui m’a tenue en haleine comme n’importe quel roman.

J’avoue avoir eu peur de l’ennui, du bon vieux livre rébarbatif qui parle histoire alors que le sujet était, à la base, intéressant. Or, Cécile Thibaud l’a traité avec brio ! Elle peut être fière de son travail qui a dû être juste, monumental ! De vraies statistiques analysées ni trop ni trop peu, juste de quoi appuyer ses propos. Des avis d’experts en sociologie. Mais surtout des avis de madrilènes, de françaises qui vivent sur place qui ont réussi à faire tomber le voile de clichés que l’on attribue trop facilement aux pays étrangers.
Je pars prochainement faire une partie de mes études à Madrid et après lecture de ce livre je dirai que l’attente ne sera que plus longue car maintenant, mon impatience de découvrir « en vrai » les petites adresses sympas que j’ai repérées dans ce livre est tout bonnement ENORME !

Hush, Hush de Becca Fitzpatrick

Avant propos

Je tiens tout d’abord à remercier LIVRADDICT et les Editions POCKET de m’avoir permis de découvrir ce livre grâce au partenariat mis en place.

Résumé

L’amour ne faisait pas partie des plans de Nora Grey. Elle n’avait jamais été particulièrement attirée par les garçons de son école, même si sa meilleure amie, Vee, faisait tout pour ça. Mais ça, c’était avant l’arrivée de Patch.

Avec son sourire et ses yeux qui semblent voir à l’intérieur d’elle-même, Nora est attirée vers lui malgré elle. Mais après une série de rencontres effrayantes, Nora ne sait plus en qui avoir confiance. Patch apparaît partout où elle est et semble en savoir plus sur elle que ses meilleurs amis. Elle ne sait trop si elle doit lui tomber dans les bras ou s’enfuir. Et quand elle décide de chercher des réponses, elle  entrevoit une vérité plus troublante encore.

Mon avis

Il est impossible en lisant les premières pages du roman de ne pas faire un parallèle avec le premier tome de la saga Twilight. En effet, la rencontre entre Nora et Patch a lieu au lycée lors d’un cours de biologie. Il est également facile de faire le lien entre les personnages de Patch et d’Edward Cullen pour leur côté sombre et mystérieux.

J’ai donc attaqué ce roman avec l’idée qu’il s’agirait peut être encore une fois d’une pâle copie de l’œuvre de Stephenie Meyer. Or, la ressemblance entre les deux romans s’arrête là pour la simple et bonne raison que Hush, Hush est un roman qui traite d’anges déchus et non de vampires. Quelle bouffée d’oxygène de pouvoir enfin se familiariser avec d’autres créatures fantastiques que celles aux crocs acérés !

Je trouve que la couverture du roman introduit le thème des anges déchus de manière très poétique grâce à l’image de cet ange tombant du ciel avec grande théâtralité, perdant au passage un bon nombre de ses plumes dont certaines sont même empourprées de sang… Le titre, lui aussi, est très symbolique puisqu’il signifie CHUT en français comme si le lecteur était invité à se taire pour entendre et assister au spectacle de la chute de l’ange.

Devant une mise en bouche si magnifique, j’avais un certain nombre d’attentes concernant le thème des anges déchus et c’est sans doute pour cette raison que j’ai été un peu déçue de constater que cet aspect n’était pas assez développé à mon goût… Cela étant dit, il faut tout de même garder à l’esprit qu’il s’agit avant tout d’un roman jeunesse et qu’il doit donc être considéré comme tel!

Concernant l’écriture, je l’ai trouvé très fluide et c’est une caractéristique que j’apprécie particulièrement chez les romans jeunesse. Je lis pour le plaisir, pour m’évader de mon quotidien et non pour me prendre la tête sur la construction de telle ou telle phrase… De même, les personnages sont attachants et c’est ce qui donne envie de poursuivre la lecture du roman page après page.

Pour conclure, je dirai simplement que malgré un certain manque de profondeur, je classe sans hésitation ce roman dans les lectures plaisir et je pense me lancer dans le deuxième tome, à savoir Crescendo, sans pour autant le mettre en pôle position de ma PAL.

Dante d’Alexandra Ivy

Résumé :

La tentation est éternelle…

Abby Barlow était loin d’imaginer que travailler pour cette femme mystérieuse pourrait faire basculer sa vie. La mort de cette dernière va plonger Abby dans un monde de danger et de ténèbres, car elle est subitement chargée d’un bien lourd fardeau : elle est devenue le Calice, porteuse de la déesse du bien, cible de tous les démons.
Heureusement, elle dispose d’un allié de choix : Dante. Mortellement dangereux et outrageusement sexy.
Un convent de sorcières a réduit ce vampire en esclavage quelques siècles auparavant et en a fait le gardien du Calice. Maintenant que c’est la belle et douce Abby qui est menacée, son dévouement ira bien au-delà des exigences de sa mission.

Avis :

A Chicago, de nos jours, Abby Barlow se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment devient le Calice. Mais qu’est ce que le Calice ? C’est une humaine qui porte en elle « le Phénix », la déesse du bien qui empêche le mal de régner sur la terre.
Bon nombre d’êtres maléfiques sont à sa recherche pour le détruire et faire revenir le prince des ténèbres parmi les humains et semer le chaos.

Heureusement, il existe peut être un moyen de transférer cette déesse sur une autre humaine, peut être plus apte à la protéger, et pour cela elle doit trouver les gardiennes du Phénix.
Dans sa quête, elle est accompagnée de Dante, un vampire très séduisant, qui a été réduit en esclavage par ces sorcières, se trouve être le protecteur du Calice.

Penchons nous un peu sur les personnages :

Abby est une jeune femme qui n’a pas eu une enfance facile, elle n’a plus de famille, elle a l’impression de passer à côté de sa vie. Elle est forte, courageuse et fière. Je l’ai trouvé touchante et réaliste, elle ressemble à tant de femmes seules de notre société qui sont obligées de faire des petits boulots pour survivre. Le seul petit bémol c’est peut être qu’elle accepte trop facilement ce monde qui s’offre à elle.

Dante est un vampire de 341 ans, il est arrogant, sûr de lui et a un charisme fou. Il est également attentionné, malin et sans pitié avec ses ennemis. J’ai beaucoup aimé la façon dont il traite Abby avec respect, douceur, il lui donne confiance en elle. On sent qu’il tient vraiment à elle, cela va au-delà du plaisir charnel.

Entre Abby et Dante, c’est une attirance réciproque qui va se transformer en amour passionnel voir fusionnel. Ils ne peuvent pas s’empêcher de se toucher, de s’embrasser, ce qui va d’ailleurs nous donner des scènes assez intenses.
D’autres personnages sont également intéressants comme Viper (qui va d’ailleurs faire l’objet du deuxième tome de la série) c’est en quelque sorte le protecteur de Dante depuis qu’il est vampire, le magicien noir qui veut libérer le prince des ténèbres, ou encore les sorcières qui ont un rôle troublant.

En ce qui concerne la narration, le plus souvent on alterne entre le point de vue d’Abby et Dante. Et de temps en temps d’autres personnages nous livrent également leurs pensées. Personnellement, j’aime bien avoir le point de vue d’un peu tout le monde, j’ai l’impression de mieux les comprendre.

J’ai trouvé l’écriture fluide, on a même le droit à un peu d’humour. On a un bon rythme même si vers la fin cela commençait a être un peu long.

Pour conclure, je dirais que c’est une lecture agréable, qui se lit assez vite mais il n’y a rien d’exceptionnel.
Même s’il y a de l’action, on se rend compte que le livre est plus tourné vers les relations amoureuses des deux personnages principaux, que de l’histoire en elle même.

On a tous les ingrédients nécessaires pour un bon livre de Bit Lit, mais il n’y a rien de plus, pas de réelles surprises, on reste sur un schéma classique, ce qui est un peu dommage.

Pour terminer, je voudrais dire un grand merci a Livraddict et aux éditions Milady pour la découverte de ce livre.