Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s’appellent Norah, Fanta, Khady Demba. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible.
L’art de Marie N’Diaye apparaît ici dans toute sa singularité et son mystère. La force de son écriture tient à son apparente douceur, aux lentes circonvolutions qui entrainent le lecteur sous le glacis d’une prose impeccable et raffinée, dans les méandres d’une conscience livrée à la pure violence des sentiments.
Mon avis :
Au vue l’engouement général et du prix, j’avais vraiment très envie de lire ce roman donc lorsque j’ai vu le concours organisé par Perdre une plume sur Livraddict, je me suis précipitée. Nous sommes donc confrontés à l’histoire de 3 femmes. Tout d’abord Norah qui rend visite à son père où plutôt qui se voit obligée de rejoindre ce père qui les a abandonné sa sœur, sa mère et elle lorsqu’il est reparti en Afrique avec le frère. Elle découvre ce père, pour qui elle avait une grande considération, amoindri et vieilli ce qui remet en cause beaucoup de choses. Elle découvre que son frère est en prison et que son père se voit donc dans l’obligation d’élever ses jumelles recluses au fond de la maison et qu’elle découvrira par erreur. Ces découvertes remettent en cause sa vie, ses croyances, son statut de mère pourtant bien établie dans sa vie de femme active quarantenaire. Viens ensuite Fanta avec qui on ne fait connaissance qu’à travers la parole de son mari. Fanta a accepté de suivre son mari en France laissant son Sénégal natal pour s’exiler dans une France profonde. Enfin, Khady, devenue veuve et pauvre, contrainte à l’exil par sa belle famille, qui s’engage dans un voyage qui malheureusement aura une fin tragique. Aussi tenu soit-il, il existe bien un lien entre ses histoires.
Mon avis sur ce livre est très mitigé : même si j’ai beaucoup aimé l’écriture de Marie N’Diaye, je ne ressort pas enthousiasmée par ce livre. Ces 3 femmes sont toutes des héroïnes malgré leurs faiblesses mais surtout grâce à leurs forces de caractère, leur destinée. J’ai
beaucoup aimé le côté coloré de ce livre : descriptions florale, des corps et des vêtement mais j’ai quand même eu du mal à faire un lien entre ces histoires. L’histoire de Norah ne m’a pas semblé abouti et j’ai eu du mal à finir celle de Fanta. Ce qui m’a gêné aussi, ce sont ces contrepoints qui servent de conclusion aux histoires mais qui n’en sont pas réellement.
Néanmoins, cela ne vas pas m’arrêter pour essayer d’autres livres pour voir si j’y retrouve cette intensité et cette justesse qui m’ont beaucoup plu.
Je remercie encore Perdre un plume de m’avoir fait découvrir Marie N’Diaye et son univers.